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Le dernier des cathares Pèire Autier – Brenon

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Le dernier des cathares Pèire Autier – Anne Brenon

Quatrième de couverture
Nous sommes en 1300, le bûcher de Monségur n’est pas oublié et l’insoutenable souvenir de la répression cathare en Occitanie a aboli tout désir de rébellion. La sainte Inquisition peut se targuer de son triomphe après tant d’années de luttes difficiles. Pourtant, et alors que tout semblait être rentré dans l’ordre royal et catholique, Pèire Autier, un important notaire d’Ax, proche du comte de Foix, abandonne son étude et prend le chemin de la clandestinité. Dix ans durant, sillonnant le pays, de cache en cache, fidèle à sa foi, il entreprend de reconstruire l’Eglise cathare.
Dernière dissidence religieuse, ultime résistance à l’étranger français, l’histoire de Pèire Autier est le récit d’une trajectoire hors du commun. La dernière Eglise cathare témoigne d’une foi intense et d’une totale dignité, retrouvant dans un dernier souffle assez de force pour fédérer hommes et femmes. La lutte sera inégale, l’Inquisition entreprenant cette fois et à jamais l’élimination de toute hérésie en Occitanie.

Informations techniques

Éditions Perrin 2006
ISBN : 978-2-262-02271-6
484 p. – Format 15×24
disponible – non numérisé

Nouvelle édition

Parue le 18/02/2016, une nouvelle édition est désormais disponible au prix de 12,00 €.

Cette édition, revue et augmentée selon nos sources permet de rendre encore plus intéressant cet ouvrage déjà majeur.

disponible – non numérisé

Dissidence chrétienne dans l’Europe médiévale – Brenon

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Dissidence chrétienne dans l’Europe médiévale
Anne Brenon

C’est sous ce titre générique que Anne Brenon a publié deux ouvrages qui se complètent et qui permettent d’approfondir des points essentiels de la spiritualité cathare et de l’histoire médiévale en rapport.

Les Archipels cathares

Ce premier volume fut publié en 2000 à Dire éditions et ré-édité en 2003 à L’Hydre éditions
Ces ouvrages sont à recommander à l’amateur exigeant, désireux d’approfondir certains points sans avoir à trier au sein d’un énième descriptif général du catharisme. Ils contiennent de véritables perles et des analyses qui ne sont pas assez mises en valeur dans les échanges sur le catharisme que nous sommes amenés à partager.

Informations techniques

ISBN : 9782913703315 (éd. l’Hydre) – 413 p.

Documents numérisés (PDF) : disponibles

Sommaire

Préface : Jean Duvernoy
Première partie : Aux sources de l’hérésie
1. Le catharisme. Nouvelles perspectives historiques
2. Hérésies au Moyen Âge : il y a deux Églises
3. Les peurs de l’An Mil
4. Les hérésies de l’An Mil. Nouvelles perspectives sur les origines du catharisme
5. La lettre d’Évervin de Steinfeld à Bernard de Clairvaux de 1143 : un document essentiel et méconnu

Deuxième partie : Les Églises cathares
1. Le faux problème du dualisme absolu
2. Un monothéisme dualiste
3. Le rituel cathare de Dublin : une épave de la théologie des garatistes ?
4. L’Église de l’Esprit sain. Étude sur la notion d’Esprit dans la théologie cathare
5. Les fonctions sacramentelles du consolament
6. La Parole cathare. Une catéchèse de l’Évangile
7. Le catharisme, un ordre épiscopal
8. L’hérésie en Languedoc aux XIIe-XIIIe siècles. Une religion pour les femmes ?
9. Le catharisme dans la famille en Languedoc aux XIIIe – XIVe siècles d’après les sources inquisitoriales

Troisième partie : La persécution
1. Les cisterciens contre l’hérésie
2. Les dominicains et l’Inquisition
3. Mort et effacement du catharisme. Les archives perdues de l’Inquisition de Carcassonne, XIVe-XVe siècles
4. Christianisme et tolérance dans les textes cathares et vaudois du bas Moyen Âge
5. La réponse des hérétiques. Sermon vaudois de la fin du Moyen Âge

Quatrième partie : Littérature et mémoire
1. Fin’Amors et catharisme : Pèire Vidal et Raimond de Miraval entre Laurac et Cabaret
2. Les ultra-chrétiens. le intuitions théologiques de Napoléon Peyrat en matière de catharisme
3. L’archéologie imaginaire de Montségur
4. L’inspiration dualiste dans la poésie de René Nelli

Accès réservé aux chercheurs.


Le choix hérétique

Ce second volume fut publié en 2006 à La Louve éditions.

Il peut se lire indépendamment du premier qu’il complète néanmoins.

Informations techniques

ISBN : 9782916488011

Documents numérisés (PDF) : disponibles – non numérisés pour l’instant

Sommaire

Le choix hérétique. Lecture de quatre sentences de l’Inquisition toulousaine (1309-1313)

Première partie : L’Histoire devant l’hérésie
Le choix hérétique médiéval : la voie des apôtres et des martyrs (XIe – XIIe siècles)
Le catharisme en domaine occitan : une problématique en chantier
L’Inquisition de la perversion hérétique (XIIIe – XIVe siècles)

Deuxième partie : La nébuleuse hérétique médiévale
Au temps des hérésie… Le contexte européen (XIe – XIVe siècles)
Cathares de l’est : les Bogomiles
Vaudoisie en Languedoc (XIIe – XIVe siècles)

Troisième partie : Catharisme
L’hérésie et les femmes en Languedoc au début du XIIIe siècle : un espace religieux privé ?
Pactum quod heretici vocant la co(n)venensa. L’engagement religieux au cœur des pratiques cathares
De Montségur à Montaillou : les cathares et les autres dans la société pyrénéenne (XIIIe – XIVe siècles)
Le sermon des hérétiques. Modes et pratiques de la prédication cathare d’après les archives inquisitoriales (XIIIe – XIVe siècles)
L’année des trois carêmes… À la table des Bons Hommes et Bonnes Femmes cathares

Quatrième partie : À la rencontre des hommes
Paratge et hérésie : Filles et comtesses de Foix, un engagement en catharisme
Labécède en Lauragais, castrum cathare et ville martyre
Pèire Raimond de Saint-Papoul et la dernière résistance cathare (1290-1310)
Outre-pyrénées : l’exil des pauvres

Mémoire de cendres – Jarbinet

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Mémoire de cendres – Philippe Jarbinet

Il ne manque pas d’auteurs à avoir surfé sur la vague cathare et la bande dessinée ne fait pas exception à la règle.
Personnellement, j’ai retenu la série qui respecte le mieux l’histoire et la spiritualité cathare et que vous pouvez faire lire sans inquiétude.

Il s’agit de l’œuvre de Philippe Jarbinet, publiée aux éditions Glénat et déclinée en 10 tomes.

L’histoire retrace la vie d’une jeune occitane, Héléna de juillet 1209 à 1271. Jeune enfant — son prénom était alors Aiceline —et orpheline lors de la reddition de Carcassonne elle sera adoptée et va suivre la croisade contre les albigeois et prendre fait et cause pour les cathares. Devenue faydit, elle luttera contre l’occupant et vivra de nombreuses aventures en Occitanie, en Angleterre et en Italie.
Chaque ouvrage peut se lire individuellement, même si la saga justifie de lire les dix tomes. Publiés entre 1998 et 2007.

La Collection fait l’objet d’une réédition en version intégrale.

Le premier opus qui regroupe les tomes 1 à 5 est sorti. Vous le trouverez facilement et son prix est bien plus économique que l’achat des cinq ouvrages qu’il réunit.

Le seul défaut de cette collection est d’avoir préféré un titre évocateur et quelque peu romantique au détriment d’un titre accrocheur incluant le mot « cathare » qui assure les ventes d’ouvrages concurrent au contenu infiniment moins intéressant, quand ils ne sont pas de véritables parodies démontrant le mépris de l’auteur pour la réalité de l’histoire et de la spiritualité cathare.

Visiblement, les éditions Glénat n’ont pas l’instention de publier le second tome de la version intégrale, censée contenir les volumes 6 à 10, montrant ainsi son mépris de la clientèle..

L’auteur ne désespère pas de voir cette saga portée à l’écran. Nous en serions ravis.

M. Jarbinet, pourquoi pas un ouvrage sur la « reconquête » cathare de la fin du XIIIe et début du XIVe siècle ? Peire Autier et Guillaume Bélibaste feraient bien en BD.

Bandes dessinées sur les cathares

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Bandes dessinées en rapport avec les cathares

Le style éditorial de la bande dessinée est très populaire et ne doit donc pas être mésestimé.
Malheureusement, en matière de catharisme le pire y côtoie le meilleur mais domine largement en nombre de publications. Si l’on peut considérer le travail de Philippe Jarbinet comme de très bonne facture, il faut reconnaître qu’il brille d’autant plus qu’il reste très isolé.
Vous trouverez ci-dessous quelques titres et collections commentés afin de ne pas être victime d’une mode qui associe le mot cathare à des auteurs et éditeurs qui n’en ont cure et qui n’y connaissent rien.
Les noms d’auteurs sont présentés dans l’ordre suivant : scénariste et dessinateur.Read more

Cathares. Pauvres du christ ou apôtres de Satan ? – Brenon

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Les cathares.
Pauvres du Christ ou apôtres de Satan ?
Anne Brenon

Avis personnel

Voici un ouvrage à recommander à qui ne connaît pas le sujet. Tout à fait adapté à la découverte des cathares.

Quatrième de couverture

D’eux-même ils disent : « Nous, pauvres du Christ ». Bernard de Clairvaux, lui, les nomme,« apôtres de Satan ». Qui sont-ils ? La vox populi suivra Bernard.
Pendant des siècles, les cathares seront assimilés au pire à des hérétiques, au mieux aux tenants d’une secte étrange.
Aujourd’hui, l’historiographie lève le voile sur l’un des pans les plus obscurs de l’histoire du Moyen Âge. Les cathares étaient des hommes et des femmes au christianisme austère, soucieux d’évangélisme et assoiffés d’une vie apostolique dont l’Église s’était alors largement écartée.
Ils constituèrent à ce titre une véritable contre-Église et s’engagèrent dans la voie d’une dissidence qui allait exaspérer l’Inquisition et qui s’acheva par le drame de Montségur où périrent le même jour dans les flammes plus de deux cents cathares. Anne Brenon éclaire d’une lumière crue et simple ce courant essentiel des temps romans qui en fut sans doute l’un des paroxysmes spirituels et qui inaugura la terreur inquisitoriale, modèle pour plusieurs siècles d’une chrétienté européenne au visage répressif et militant.

Informations techniques

Éditions Découvertes Gallimard – collection Religions – 1996

ISBN : 978-2-07-053403-0

disponible – non numérisé

Les femmes cathares – Anne Brenon

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Les femmes cathares
Anne Brenon

Les femmes cathares est un des livres importants à étudier pour commencer l’apprentissage historique du catharisme.

Quatrième de couverture
À partir d’une étude originale et approfondie des sources manuscrites médiévales et tout spécialement des archives inquisitoriales, Anne Brenon nous entraîne en fait dans une histoire du catharisme, mais vue et menée au travers des mentalités et de la vie quotidienne des femmes cathares. Entre Béziers et Toulouse, entre Quercy et Pyrénées, jusqu’à la mort de la dernière Eglise dans le premier quart du xiv siècle, les femmes vouèrent leur générosité et leur ferveur à sa cause. Si une société comme la société médiévale occitane, derrière ses classes nobles, a basculé, c’est que ses femmes, pour le moins, y ont consenti. De Blanche, dame de Laurac, ou de Garsende, dame du Mas Saintes-Puelles, jusqu’à Guillelme Maury, la petite paysanne de Montaillou qui brava l’Inquisition et donna sa vie pour essayer de sauver le Bon Homme Pierre Authié en 1309, ce livre accompagne la vie et la mort d’une foule de croyantes et de Bonnes Dames, nombre d’entre elles n’hésitant pas à porter l’ulîime épreuve de leur engagement religieux et vital jusque sur le bûcher.

Par ce travail très neuf sur le rôle capital des femmes cathares, Anne Brenon nous apporte assurément les moyens de mieux connaître, en ses rouages intimes, la société occitane qui reçut le catharisme.

Informations techniques

ISBN : 9782262022693
Éditions Perrin 1992 – édition poche Tempus 2004

Disponibilités : en vente – Amazon®

Le vrai visage du catharisme – Anne Brenon

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Le vrai visage du catharisme
Anne Brenon

Quatrième de couverture

Catharisme au vrai visage… visage humain, visage vivant. On ne trouvera pas ici une vaine construction de cette imagination « combleuse de vide » qui, depuis le début du XXe siècle, porte tant d’auteurs à fabriquer un catharisme mythologique à petits renforts de trésors cachés, de Graals pyrénéens, d’inédits de Platon ou de rêves bouddhistes.
Le catharisme fut l’un des grands courants du Moyen Âge chrétien : particulièrement, mais non exclusivement implanté en Occitanie, déraciné par le fer des armées catholiques, les procédures de Rome et les bûchers, il disparut de l’Histoire à la fin du XVe siècle, laissant, par-delà une longue oblitération, un message vivant, tiré de la mémoire des documents médiévaux. Christianisme sans damnation éternelle et sans croix, le catharisme refusa le mal et la violence et crut en la bonté fondamentale de la nature humaine.
Le vrai visage du catharisme, celui des Bons Hommes dont le bâton sonnait de bourg en château, de ville en désert clandestin, celui des croyantes entraînant ceux qu’elles aimaient dans leur aventure et dans leur foi, c’est le visage que les cathares nous montrent à travers le miroir dépoli des manuscrits et du temps.

Informations techniques

ISBN : 2-916488-74-X – EAN13 : 9782916488745

Disponibilités : disponible – non numérisé

Mon avis

Livre permettant d’apprécier l’essentiel du sujet pour un débutant.

Sommaire

  • Avant-propos

Première partie : un christianisme médiéval

  • Ouvrir les horizons

I – Un contexte pulsatile & vibratile

II – Les cathares parmi leurs frères

III – Les cathares seuls contre tous

IV – Les cathares partout reconnaissables

V – Gleisa de Dio : une métaphysique

VI – Gleisa de Dio : une religion

VII – Un ordre singulier

Deuxième partie : particulièrement bien implanté en Occitanie

  • Ce christianisme médiéval

VIII – Les Eglises cathares occitanes

IX – Les Eglises cathares italiennes

X – Économie, société, culture et catharisme

XI – Catharisme et lieux de vie : châteaux cathares ?

XII – Catharisme et lieux de vie : les bourgs

XIII – Catharisme et lieux de vie : les villes.

XIV – Femmes cathares : catharisme, évangélisme, féminisme

XV – Femmes cathares : cœurs ouverts et mains ouvertes

Troisième partie : et déraciné de l’Histoire à la fin du Moyen Âge

XVI – Par le fer, les procédures et le feu : guerre et conquête

XVII – Par le fer, les procédures et le feu : pastorale et répression

XVIII – Montségur

XIX – L’Église du Désert

XX – L’Europe oublie le catharisme

XXI – Les hérésies sociales

Conclusion : Château où Dieu est un autre

Chronologie
Bibliographie

Anne Brenon – Œuvre

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Anne Brenon

Biographie*

Annie-Claire Brenon, dite Anne Brenon est née le 14 novembre 1945 à Mâcon.
Cette spécialiste du catharisme est une historienne, écrivaine et conservatrice du patrimoine français.
Élève de l’École nationale des chartes, elle y obtient en 1970 le diplôme d’archiviste paléographe grâce à une thèse intitulée « Les livres des Vaudois ».
Diplômée en sciences religieuses de l’École pratique des hautes études, elle est la fondatrice de la revue Heresis, consacrée à l’étude du catharisme mais aussi à l’ensemble des hérésies médiévales.
Conservatrice d’Archives durant 12 ans, de 1970 à 1982, respectivement aux Archives Départementales de l’Ardèche, au Centre interministériel de pré-archivage, puis aux Archives Départementales de la Loire.
Détachée par son administration auprès du département de l’Aude, de 1982 à 1998, elle y a dirigé le Centre national d’études cathares René-Nelli (CNEC) à Carcassonne.
À l’issue de cette mission, elle a fait valoir ses droits à la retraite.

Elle a également été chargée de cours en histoire médiévale à l’université de Montpellier.
Elle est membre de la Société des historiens médiévistes.

Distinction : Officier des Palmes académiques

Ce qui est notable chez Anne, c’est son engagement pour rendre le catharisme accessible à tous, sans renier la qualité de sa présentation. Sa motivation à pousser toujours plus avant la recherche et la diffusion de la connaissance, lui aura certes valu quelques déboires, mais aura également cristallisé autour d’elle bon nombre de chercheurs, souvent jeunes qu’elle soutiendra et qui lui rendent maintenant hommage en poursuivant dans sa voie.Read more

Jean Bottéro – Œuvre

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Jean Bottéro – Œuvre

1914 – 2007

Né à Vallauris où son père était potier, Jean Bottéro entre au petit séminaire de Nice avant d’entamer son noviciat au couvent dominicain de Biarritz en 1931. Il prend l’habit en 1932 et vit au prieuré de Saint-Maximin où il s’intéresse à la théologie et à la métaphysique. Il est distingué par le père Marie-Joseph Lagrange, le fondateur de l’École biblique de Jérusalem, qui discerne sa vocation à l’exégèse et à l’archéologie.
Il enseigne la philosophie grecque, l’hébreu puis l’exégèse biblique à Saint-Maximin mais est suspendu alors qu’il refuse de créditer la Genèse d’un certificat d’historicité. Il s’installe alors dans un couvent dominicain parisien, poursuit ses recherches par l’étude de l’akkadien et traduit avec René Labat le Code d’Hammurabi. Interdit de retour à Saint-Maximin, où sa présence est considérée comme « un danger pour les jeunes », Bottéro intègre le CNRS en 1947 et est contraint à demander sa « réduction à l’état laïque » en 1950.
Il travaille de 1947 à 1958 en tant que chercheur au CNRS, participe à des fouilles au Moyen Orient avant d’obtenir une chaire d’assyriologie à l’École Pratique des Hautes Études à Paris où il deviendra directeur d’étude. Ses publications scientifiques lui confèrent une renommée internationale de premier plan que viendront appuyer des ouvrages de référence comme Naissance de Dieu. La Bible et l’Historien , Mésopotamie. L’Ecriture, la raison et les dieux ; Lorsque les dieux faisaient l’homme. Mythologie mésopotamienne outre la traduction de l’Épopée de Gilgamesh.

Cette biographie provient du site de l’encyclopédie Wikipédia. Je ne peux donc en garantir la totale authenticité.

La religion babylonienne

Commentaire

Ce qui confère à cet ouvrage un caractère très personnel mais en même temps un très grand intérêt, c’est que l’auteur a’est efforcé non seulement de donner un tableau de la religion babylonienne mais à voulu résoudra ce problème ; quelle a été la part des Sémites (Accadiens, Amurrites, Assyriens) dans lélaboration de la religion mésopotamienne, ont-ils purement et simplement pris la suite des Sumériens, dont ils avaient déjà adopté la culture, ou, au contraire, ont-ils fait œuvre originale ? Le problème malaisé à résoudre et s’est encore trouvé compliqué pour l’auteur qui, à la suite de la distribution des sujets de la collection, n’a pu traiter de la religion sumérienne, ce qui était pourtant indispensable, car comment savoir ce qu’ont exactement forgé les Sémites, s’il n’a
pas d’abord été précisé et par le même spécialiste ce qui porte certainement la marque sumérienne ? Question préalable, qui, de toutes façons, devait être traitée avant et en premier lieu. On ne saurait naturellement en faire grief à M. Bottéro qui, estimons-nous, a cependant dominé cette difficulté majeure.
D’après lui, les Sémites ont peu modifie les formes. En adoptant le culte des Sumériens, ils n’abandonnèrent d’ail-
leurs pas leurs divinité». Ils s’efforcèrent de trouver à chacune le répondant qui existait dans le panthéon sumérien, avec une adaptation de noms qui consacrait cette adoption. Mais ce qui est nouveau, c’est l’esprit qui a « et dirigé tout le progrès ultérieur de la religion qui était désormais la leur ». Le panthéon a été organisé, et à l’image de l’administration royale, a tendu vers la monarchie (ce qui s’est passé pour Marduk, puis pour Assur, l’illustre bien). D’autre part, les Sémites ont entrevu la transcendance du divin, son action perpétuelle et universelle, sa maîtrise du monde et ils sont parvenus les premiers dans l’antiquité à une « véritable religion
scientifique », — Par contre, ils n’ont jamais pu aller au-delà du polythéisme (l’invocation d’Adad-nirari III : « Mets ta confiance en Nabu : ne te confie en aucun autre dieu », témoigne de la monolâtrie, rien de plus) et la mystique leur est demeurée « inconnue et inconcevable ». Comment expliquer cette déficience et ce non aboutissement ? M, Bottero estime que parmi les causes de cet échec, il faut a au premier plan placer l’anthropomorphisme foncier ». A cet égard, rectifions cependant cette affirmation que « dès l’aurore de l’histoire en Mésopotamie, on ne figure les dieux que sous les traits humains » (p, 54), Précisément il apparaît bien qu’à l’origine, la divinité a d’abord et toujours été représentée par un symbole : double-hache, svastika, botte de roseau nouée, rosace, etc., et parfois aussi par un animal : bouquetin, scorpion, etc. La vaisselle peinte des civilisations de Halaf, Samarra, la glyptique de Warka, en fournissent des exemples multiples et exactement datés. L’anthropomorphisme risquerait donc, et ceci confirmerait la thèse de M, Bottero, d’avoir été un des traits de la mentalité sémitique qui, pour rapprocher la divinité de l’humanité la fit semblable à elle. Or il ne manque pas d’intérêt de constater que la version sacerdotale (P) de la Création, a renversé la proposition. Au sixième jour, Dieu fit les hommes, « à son image et à sa ressemblance » (Genèse, I, 26).

André PARROT.
Publié dans la revue Syria et disponible sur le site de Persée.


Mésopotamie

L’écriture, la raison et les dieux

Quatrième de couverture

Édition originale

Réservées d’abord aux professionnels — trop patients, circonspects et tenus par leur minutieux travail de sape pour les claironner à mesure -, les grandes découvertes de l’Histoire ont régulièrement besoin d’une longue maturation. Elles restent longtemps secrètes et se révèlent sans fracas. Il a fallu un siècle et demi de trouvailles, de génie, de fouilles et d’efforts, pour nous aviser que nous tenions bel et bien nos plus vieux papiers de famille, ceux de nos plus reculés parents identifiables en ligne ascendante directe. Ce sont les vénérables créateurs et porteurs de l’antique et brillante civilisation de Mésopotamie, née au tournant du IVe au IIIe millénaire, morte pas loin avant notre ère, et dont il nous reste un gigantesque butin archéologique et un demi-million de documents déchiffrables. Nos ancêtres les Mésopotamiens ont inventé l’écriture, et, grâce à elle, jeté un nouveau regard sur l’univers autour d’eux, mis au point une nouvelle manière de le penser, de l’analyser, de l’ordonner, comme ne l’aurait jamais permis la simple tradition orale – les propres linéaments de ce qui, repris, approfondi et systématisé par les Grecs, est devenu notre rationalité, la véritable armature de notre Science. A la recherche des dernières raisons d’être de cet univers et de l’ultime sens de notre existence d’hommes, ils ont édifié toute une somptueuse et savante mythologie, qui annonce déjà, sur plus d’un point, ce dont Israël, inventeur du monothéisme, composera sa  » théologie « , laquelle est encore la nôtre, même quand nous cherchons à nous en débarrasser. Ils sont au propre berceau de notre Occident et de sa civilisation, qui, pour l’heure, a presque entièrement conquis le monde. Après Naissance de Dieu, qui étudiait les origines d’un des traits les plus marquants et singuliers de cette civilisation, Jean Bottéro a voulu remonter plus haut, dans la même ligne, jusqu’à l’extrême horizon de l’Histoire – qui commence, en effet, à Sumer, puisque l’écriture et le document y sont nés -, et, dans l’énorme trésor des tablettes cunéiformes, jusqu’ici inventoriées par les seuls gens de métier comme lui, découvrir d’autres balbutiements plus archaïques de notre propre philosophie.


Babylone et la Bible

Quatrième de couverture

Les travaux de Jean Bottéro ont largement contribué au renouvellement des études bibliques. En effet, d’une part, cet éminent spécialiste d’assyriologie possède une connaissance approfondie de la civilisation mésopotamienne et, d’autre part, sa formation dominicaine lui a donné, outre un solide sentiment religieux, une grande familiarité avec la Bible – surtout l’Ancien Testament – et les langues sémitiques.
Existe-t-il des points communs entre la littérature babylonienne et la Bible ?
Parmi les milliers de tablettes d’argile mises au jour et traduites, certains thèmes, tels que le Déluge, l’aspect moral du « mal », la descente aux enfers, apparaissent plus de 1 000 ans avant l’écriture de la Bible. Jean Bottéro démêle tous ces points de convergence et de divergence avec beaucoup de tact et de pertinence, en faisant de ce livre d’entretiens une des meilleures initiations aux religions anciennes.


La plus vieille religion

En Mésopotamie

Quatrième de couverture

La Mésopotamie n’a pas seulement inventé l’écriture et, grâce à elle, une nouvelle manière de penser, d’analyser et d’ordonner le monde – comme l’a rappelé Jean Bottéro dans Mésopotamie, L’écriture, la raison et les dieux (Folio Histiore n°81). Elle est également le creuset de la plus vieille religion à ce jour connue.
Religion s’entend au sens le plus strict : un Panthéon de divinités dans lequel chacun se voit attribuer un rôle et une fonction propres, dont l’intercession s’obtient par des rites codifiés, dont les volontés se manifestent à travers des signes qu’une classe de prêtres sait interpréter.
Des divinités accessibles, dont le monde est à l’origine du monde des humains, dont les structures hiérarchiques modèlent, sur terre, celles de l’univers politique et social.
Des divinités présentes, actives, mais à aimable distance des hommes, au point que ceux-ci ont le loisir d’élire, selon les circonstances de leur vie, celle ou celui à qui ils réserveront une dévotion particulière.
Une religion qui invente des rites, des récits (celui du Déluge), voire des épopées (celle de la Création ou de la Naissance du Travail) dont, par contamination, les religions des pays voisins, aux civilisations moins élaborées, s’inspireront ou qu’elles retravailleront.
Une religion, véritable : certainement le premier système de croyances fortement élaboré, qui fut le creuset de ce qui a moulé notre monde : le monothéisme.
Mais cela est une autre histoire, celle-là même qu’a racontée Jean Bottéro dans Naissance de Dieu. La Bible et l’historien (Folio Histoire n°49).

Les cathares – Arno Borst

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Les cathares – Die Katharer
Arno Borst

Quatrième de couverture
Parmi les sectes du Moyen Age, le mouvement cathare occupe une place essentielle : sa naissance et son évolution ont fait naître bien des questions et suscité bien des controverses.
Dans cet ouvrage, considéré par les spécialistes comme un classique, quoique encore inédit en France, Arno Borst tente de donner du catharisme une description qui le cerne le mieux possible : les cathares sont-ils des hérétiques chrétiens qui dévièrent des voies de l’Eglise orthodoxe, ou sont-ils les adeptes d’une religion non chrétienne, voire même païenne ? Furent-ils, historiquement parlant, un tronçon du mouvement religieux occidental, ou bien
furent-ils des bogomiles balkaniques, dernier rameau de la tradition gnostique ?
Par un examen de l’histoire littéraire, de l’histoire, du dogme et de la foi cathares, l’auteur montre que la réponse à cette alternative ne  peut être trouvée dans une simple affirmation de l’une ou l’autre opinion, mais qu’elle doit être recherchée dans ce qu’il appelle une « voie moyenne », proposant ainsi une extraordinaire synthèse d’un mouvement historique qui n’a pas fini de poser des questions aux hommes du XXe siècle.
Cette impressionnante étude entraîne en effet le lecteur à s’interroger sur l’histoire, perpétuel recommencement où chaque événement ressortit à un schéma, porte en lui des potentialités qui se retrouveront quelques siècles plus tard.
Il y a une transmigration de l’événement comme il y a une transmigration de l’âme. C’est ce qu’on pourrait appeler une mystique de l’Histoire dont il est utile, à notre époque, de scruter la signification.