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Un Jésus, plusieurs Christs – G. J. Riley

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Un Jésus, plusieurs Christs
Gregory J. Riley

Quatrième de couverture
Dans ce livre à succès publié aux États-Unis en 1997, le professeur Gregory J. Riley s’attache à montrer la diversité impressionnante des compréhensions de la figure de Jésus aux premiers temps de la foi chrétienne. Riley souligne l’attrait du monde gréco-romain pour la figure du héros en général, et il détaille la manière dont Jésus a été compris comme tel dans des milieux sociaux et culturels très divers. Dans ces premiers temps de la foi chrétienne, le Christ a été vu comme un nouveau type de héros, accessible à tous et permettant à chacun d’endosser soi-même une dimension de héros pour entrer dans une vie nouvelle où la communauté et l’espérance prenaient un nouveau sens. Cette pluralité de réceptions du Christ explique l’extraordinaire destinée du christianisme.

L’an mille

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L’an mille – Edmond Pognon

Œuvres de : Liutprand – Raoul Glaber – Adémar de Chabannes – Adalberon – Helgaud

Edmond Pognon nous propose la traduction de ces œuvres qui traitent de sujets relatifs à cette période mal connue.

Nous sommes particulièrement sensibles aux documents de Raoul Glaber et Adémar de Chabannes relatifs à l’hérésie en laquelle bien des historiens croient voir les débuts du catharisme en France.

Sommaire

Liutprand : Ambassade à Constantinople
Raoul Glaber : Les histoires, livres I à V
Adémar de Chabannes : Chronique
Adalbéron : Poème au roi Robert
Helgaud : Vie du roi Robert

Informations techniques

Collection : Mémoires du passé pour servir au temps présent, éditions NRF Gallimard 1947

La sagesse du désert – T. Merton

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La sagesse du désert.
Aphorismes des Pères du désert
Thomas Merton

Quatrième de couverture

Les Pères du désert, ces ermites chrétiens qui, au IVe siècle de l’ère chrétienne, abandonnèrent le monde païen pour aller vivre dans les déserts d’Égypte, de Palestine, d’Arabie et de Perse, furent plus souvent admirés que réellement connus.

Thomas Merton, le célèbre trappiste auteur de La nuit privée d’étoiles et de La paix monastique, a été de ceux qui, au XXe siècle, ont grandement contribué à faire redécouvrir l’aventure de ces hommes ivres de Dieu. Dans cette anthologie, il n’a pas tendu à l’exhaustivité ni à l’érudition critique, mais a plutôt tenté de transmettre l’esprit qui guidait il y a plus de mille ans la composition des recueils de paroles des Pères : offrir aux amis et disciples un exposé libre et familier d’histoires édifiantes et d’aphorismes profonds, sans système ni dessein précis, afin que chacun puisse, au détour d’une pensée anonyme venue des terres arides, pousser les racines de son âme jusqu’aux sources souterraines.

Mon commentaire

À la suite de Pacôme qui fonda un des premiers monastère ou d’Antoine qui suivi lui la voie érémitique, les chrétiens qui voyaient s’éloigner la voie offerte par le martyre de la répression romaine firent le choix d’une semi ou totale réclusion, en groupe ou isolément.
Consacrant le plus clair de leur temps — jusqu’à six jour sur sept pour les anachorètes — à la méditation quasi permanente, ces premiers moines cherchaient à atteindre un niveau d’ouverture à la grâce de Dieu  aussi complet que possible.
Ils étaient l’objet d’une véritable vénération de la part des chrétiens demeurés dans la vie mondaine car leur apparent sacrifice était considéré comme rédempteur des péchés de ceux qui ne suivaient pas leur trace, comme le voulait la tradition sacrificielle judéo-chrétienne qui reconnaissait le même rôle à la Passion du Christ et au martyre des premiers chrétiens.
Ce qui intéresse le croyant cathare dans la démarche de ces cénobites et ermites chrétiens c’est le fait d’appuyer leur méditation sur les textes chrétiens qui est en opposition avec la technique orientale qui cherche à saisir la mondanité dans sa plénitude ou à créer une vacuité susceptible de permettre de saisir l’être.

Chronique 1145 – 1275

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Chronique 1145 – 1275

Guillaume de Puylaurens

Quatrième de couverture

Écrite entre 1250 et 1275, la Chronique de Guillaume de Puyiaurens traite de la croisade des albigeois, du rattachement du comté de Toulouse à la Couronne de France au cours du XIIIe siècle, de l’affaire du comte de Foix et de la succession du royaume de Sicile.
Guillaume de Puyiaurens naît peu après 1200 à Toulouse où il poursuit ses études peut-être jusqu’à la maîtrise. De l’entourage de l’évêque Foulque vers 1228-1230, curé de Puyiaurens, dans le Tarn, de 1237 à 1240, il a la confiance de l’évêque Raimond du Fauga. A partir de 1244, il devient chapelain du comte Raimond VII, sans doute jusqu’à sa mort à laquelle il assiste. Il vécut jusqu’en 1274 au moins, rendant des services occasionnels à l’Inquisition.
Moins meublé de philosophie ou de théologie que de souvenirs et d’anecdotes qu’il ne manque pas de glisser dans sa courte chronique, l’esprit de Guillaume possède une relative indépendance. A l’Antiquité, il va jusqu’à emprunter le mot, insolite à son époque, de liberté (au singulier) : «jugum in consuete libertatis prejudicium », et la notion, non moins insolite, de gouvernement libéral.
C’est qu’il est, sans conteste, un esprit politique et un homme de bon sens qui ignore l’imagerie d’Épinal : les Raimond ne sont pas pour lui soit des suppôts de Satan, soit l’incamation de « Parage » ; Simon de Montfort, soit saint Georges, soit Attila. Les Raimond sont des catholiques dont la fin est édifiante ; la responsabilité de Raimond VI n’est pas plus grande que celle des prélats. Simon de Montfort est un homme de cœur dont la valeur a été admise par son adversaire lui-même, mais il est mort découragé, poussé à payer de sa personne par des prélats incompréhensifs et irritants.
Certes, il prétend donner à son ouvrage le caractère d’une théodicée particulière : en soixante-dix ans, les changements politiques survenus en Europe en faveur de la monarchie française sont la marque d’un plan providentiel. Rien d’original. Mais ce qui, en revanche, le singularise, c’est l’avis critique purement objectif qu’il formule à propos de certains événements politiques ou militaires, là où l’on n’attendrait qu’un sermon : l’échec des Français après 1215 est dû à leur rapacité et à la dénaturation du but fixé à la croisade ; le traité de paix de 1229 a coûté trop cher au comte de Toulouse ; le meurtre des Français pris aux Pujols ou des inquisiteurs à Avignonet furent, plus que des crimes, des fautes, etc.
Par ses qualités historiques, la Chronique de Guillaume de Puyiaurens est un texte essentiel non seulement de l’histoire « albigeoise » ou française, mais aussi de l’histoire européenne.

Commentaire

Qualité particulière de cet ouvrage : il est traduit, présenté et annoté par Jean Duvernoy

Éléments techniques

Éditions Prérégrinateur éditeur
ISBN : 2 – 910352-06-4
Dépôt légal : nov. 1996

La chanson de la croisade albigeoise – Guillaume de Tudèle

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La chanson de la croisade albigeoise – La canso

Guilhem de Tudèle et anonyme

Quatrième de couverture
Cette chronique de la croisade contre les Albigeois sous la forme d’une chanson de geste en langue d’oc a été composée à chaud dans le premier quart du XIIIe siècle. Commencée par un poète favorable aux croisés – Guillaume de Tudèle -, elle a été poursuivie par un autre – anonyme – qui leur est hostile. L’adaptation qu’on lira en regard du texte original est l’œuvre d’un poète. Elle restitue le rythme, la passion, la couleur de la Chanson. « Ecrite… dans la langue dont on usait dans les cours et les cités méridionales, ce langage admirable, sonore, ferme, dru, qui procure jouissance à seulement en prononcer les mots rutilants, à en épouser les rythmes, la Chanson de la croisade est l’un des monuments de la littérature occitane » (Georges Duby).

Préface de Georges Duby. Adaptation de Henri Gougand, écrivain. France.Introduction de Michel Zink, professeur au collège de France.

Histoire albigeoise – Pierre de Vaux-de-Cernay

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Histoire albigeoise
(Historia albigensis)

Pierre des Vaux-de-Cernay

Quatrième de couverture
« Mon but dans cet ouvrage et mon unique motif d’écrire furent de faire connaître au monde les ouvrages admirables de Dieu ». En s’adressant ainsi au Souverain Pontife Innocent III (XIIIe siècle), le moine Pierre de Vaux-de-Cernay exprime une conviction profonde qui se dessinera tout au long de l’Histoire Albigeoise : le combat contre les hérétiques, quelle qu’en soit la forme, est le combat de Dieu lui-même contre Satan. Le ton de ces récits est donc celui d’un partisan des croisades, mais du fait, à la fois de sa position dans le monde ecclésiastique et d’une vision presque naïve des batailles qu’il observe, il nous livre un intéressant travail historique, c’est-à-dire conforme à ce qui s’est réellement passé. Entre les descriptions de paysages et châteaux de Provence ou du Quercy, et des propositions plus personnelles marquant sa colère ou son admiration envers certains personnages, nous découvrons les méandres des intrigues politiques, comme par exemple celles qui concernent Simon de Montfort, le comte de Toulouse ou le comte de Foix. Malgré les références bibliques qui appuient rengagement du moine, cette histoire bouscule la dichotomie trop simpliste des clercs et croisés contre les princes indigènes et routiers hérétiques.

En quête de la gnose

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En quête de la gnose
Henri-Charles Puech

Quatrième de couverture
D’Henri-Charles Puech (1902-1986), peu d’écrits sont accessibles autrement que par la consultation des revues savantes. Depuis longtemps, la nécessité se faisait sentir d’un recueil des principaux articles et cours consacrés à la Gnose par le professeur au Collège de France. La réunion de ces travaux montre la continuité d’une recherche patiemment poursuivie depuis une cinquantaine d’années, et dont les étapes ont été marquées par deux révolutions successives : la découverte d’un ensemble de documents manichéens au Fayoum, en 1930, et celle d’une « bibliothèque » gnostique à Nag Hammâdi (Haute-Égypte) en 1946. Certaines des études ici recueillies s’attachent aux documents nouveaux point par point ; d’autres proposent des vues générales sur cette attitude tout ensemble religieuse et spéculative que l’Histoire des Religions désigne du nom de Gnose, étudiée telle qu’elle a été et telle qu’elle est.

I. La Gnose et le temps.

Quelques articles préparent en un sens à l’étude de la Gnose : la notion de Démiurge chez « Numénius d’Apamée », la « position spirituelle de Plotin », la « Ténèbre mystique » et la théologie négative chez le Pseudo-Denys ; d’autres, concernant des sources gnostiques jusque-là négligées, sont complétés et confirmés par les sources nouvelles (« Plotin et les gnostiques », « Fragments de l’Apocalypse d’Allogène »); d’autres enfin comparent les trois conceptions du temps qui s’offraient à l’Antiquité finissante : circulaire pour les Grecs (l’éternel retour), en droite ligne pour les chrétiens (de la chute vers le salut en passant par Jésus), et en ligne brisée, symbole d’absurde incohérence, pour les gnostiques, en ceci ressemblants à tels penseurs modernes.

II. Sur l’Évangile selon Thomas

L’Évangile dont le texte copte a été retrouvé en haute Égypte, et dont une traduction est donnée en tête du volume, a fait sensation aussitôt son existence révélée, en particulier par diverses notes et communications de l’auteur ici reproduites. Il s’agit de plus d’une centaine de « paroles » que Jésus aurait adressées à son disciple Thomas, gardées secrètes et répandues dans les milieux gnostiques et manichéens. Les unes s’apparentent aux paroles du Nouveau Testament; les autres sont inconnues et mettent en oeuvre de nombreux thèmes gnostiques que H-Ch. Puech met à nu, esquissant ainsi, de tout ce courant de pensée, une interprétation systématique dont un grand spécialiste du mysticisme iranien, traitant de motifs voisins, a pu souligner « la richesse et la densité exceptionnelle » (Henry Corbin, En Islam iranien, II).

La Doctrine du Logos chez Philon d’Alexandrie

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La Doctrine du Logos chez Philon d’Alexandrie

Henry Soulier

Commentaire
Cette thèse de doctorat de philosophie, soutenue en 1876 à l’université de Leipzig présente la vision spécifique de Philon d’Alexandrie chez cet auteur juif que nous avons déjà croisé dans une présentation de Jean Daniélou.

Arthur Schopenhauer – Œuvres

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Arthur Schopenhauer – Œuvres

Le monde comme volonté et comme représentation

Quatrième de couverture
« Pour Schopenhauer tout est, rien ne devient ; même la mort est une sorte d’illusion, de non-événement… Précurseur, Schopenhauer l’est aussi de l’existentialisme et de son concept de « facticité » de l’existence…L’intervention de Schopenhauer dans le champ philosophique, tout comme celle de Spinoza, vise à essayer de faire de son lecteur, et de se rendre, lui-même, un homme désabusé mais libre, libéré des illusions et des tourments qui les accompagnent. » (Clément Rosset, in Préface)

« Une autre singularité de Schopenhauer  est  la clarté et la lisibilité de son écriture, qualité peu fréquente chez les philosophes » note C. Rosset. Mais comment et pourquoi un tel livre « calme bloc ici-bas chu d’un désastre obscur » dont parle Mallarmé, a-t-il toujours procuré une certaine consolation auprès de ses lecteurs ? Son influence se retrouve chez la plupart des penseurs et intellectuels du XXe siècle qui considèrent Le monde… comme l’un des livres phare de la philosophie.

Arthur Schopenhauer (1788-1860) est le « philosophe insolite par excellence » rappelle Clément Rosset dans sa, préface. Sous la double influence de la philosophie kantienne et de celle du bouddhisme, grâce à l’orientaliste Friedrich Maier, Schopenhauer publie son grand œuvre dès 1818, dont par la suite, deux éditions augmentées furent éditées en 1844 et 1859. La notoriété ne lui vint que quelques années avant sa mort et il devint pour la postérité, le philosophe critique d’un monde absurde et celui d’une vision pessimiste de l’existence.


Sur la religion

Quatrième de couverture
Plus de trente ans après Le Monde comme volonté et comme représentation, Schopenhauer propose une reprise dispersée mais fidèle des thèses de son œuvre maîtresse avec Sur la religion et les Paralipomena (1851).

En rapportant le cœur même de sa métaphysique à la doctrine de la transmigration des âmes, Schopenhauer prend position contre tout dogme religieux d’un commencement absolu du monde et contre celui de l’existence d’un dieu personnel. Il critique donc le judaïsme et le christianisme comme religions théistes., et c’est à la religion de l’Inde ancienne qu’il arrime définitivement sa théorie qui, comme elle, prône la soustraction au cycle des renaissances. Le bouddhisme, en particulier, représente pour Schopenhauer l’attestation la plus éclatante de sa métaphysique dans le champ religieux : il y rencontre une religion où chaque individu, à l’image du Bouddha, peut mettre un terme à l’affirmation de la volonté dans le monde, et atteindre par là à sa propre négation — le « nirvana ».

Ce texte, qui devait enfin apporter un relatif succès à son auteur, est l’un des dialogues fondateurs entre les pensées occidentales et orientales.


Essai sur le libre arbitre

Quatrième de couverture
« La philosophie, telle que la comprend et la pratique Schopenhauer, est une chasse aux illusions. Dans l’Essai sur le libre arbitre, traduit en 1877 et jamais réédité depuis, il démontre que l’homme est incapable d’agir par lui-même et il relègue au rang de mirage cette mystérieuse faculté appelée libre arbitre. L’homme est prisonnier de lui-même. La seule liberté dont il puisse disposer est une reconnaissance approfondie de soi. Leçon que Freud, qui avait bien lu Schopenhauer, retiendra et qu’il appliquera sur un plan thérapeutique. Vision aussi très moderne de la condition humaine. Les hommes sont responsables de ce qu’ils font mais innocents de ce qu’ils sont. À l’homme d’assumer le hasard de ce qu’il est. Le caractère est un destin. » (Didier Raymond)
Informations techniques
Traduit de l’allemand par Salomon Reinach
Préface de : Didier Raymond

Genre : Philosophie
Collection : Rivages Poche / Petite Bibliothèque | Numéro : 66

I.S.B.N. : 2-86930-541-9 – Editions : Rivages

Pauliciens, Bulgares et Bons-Hommes en Orient et en Occident…-Alexandre Lombard

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Pauliciens, Bulgares et Bons-Hommes en Orient et en Occident : étude sur quelques sectes du Moyen-Âge
Alexandre Lombard

L’étude sommaire que nous nous sommes proposé de poursuivre dans cet écrit est celle des mouvements religieux qui ont précédé et, à notre sens, préparé l’époque dite des Vaudois ; nous voulons parler des mouvements qui se rattachent au nom des Pauliciens de l’Asie Mineure, des Bulgares, de l’ancienne Moésie et de la péninsule des Balkans, des Cathares et des Albigeois.

Il existe, il est vrai, peu de données propres à jeter du jour sur l’histoire et les migrations des Pauliciens et des Bulgares  ; cependant, soit au moyen des documents exhumés de divers monastères de l’Europe orientale, soit par la publication partielle des registres de l’Inquisition, un commencement de lumière semble poindre dans ce passé de ténèbres mystérieuses, et bien des erreurs longtemps répandues ont pu être rectifiées. Ce n’est d’ailleurs que guidé par les jalons que de savants et consciencieux investigateurs ont depuis quelques années réussi à placer, que nous nous sommes aventuré dans ce vaste et important champ d’études.

Important, nous ne craignons pas de le dire. En effet, placée au point de vue des mouvements dont il s’agit, l’histoire s’enrichit d’horizons nouveaux, dont la connaissance n’est pas sans utilité pour la détermination du véritable berceau du protestantisme et même pour l’intelligence des événements d’un ordre plus général.

Tout renouvellement politique, social ou religieux, a son origine dans des faits antérieurs. La Réformation conserverait quelque chose d’inexplicable sans les crises de réveil qui l’ont précédée, sans Jean Huss, les Vaudois, les Albigeois, les Cathares. Ces derniers mouvements eux-mêmes, qui, presque autant que les Croisades, ont agité certaines contrées de l’Europe, ont besoin d’être expliqués par quelque chose d’antérieur.

Ce quelque chose, nous pensons le trouver dans l’œuvre des missionnaires qui, venus de Thrace et de Bulgarie, propagèrent en Italie et dans la plus grande partie de l’Occident les idées, — erronées sans doute, mais chrétiennes, en dépit de leur mysticisme, — de leurs frères pauliciens et bulgares. Ces missionnaires n’ont pas tous légué leur nom à l’histoire  ; néanmoins leur influence a rayonné du sein des petites congrégations qu’ils ont formées, et malgré quelques défaillances, elle a traversé les siècles  ; leur action a été sourde et obscure, elle n’a pas moins été puissante et féconde. (A. Lombard) Paris 1879

Commentaire

Il est étonnant de voir comment certains auteurs, partis sur une voie de recherche, se retrouvent involontairement — consciemment ou non — sur un autre sujet. Jean Duvernoy, à l’époque où il vivait en Isère étudiait les Vaudois et, une fois arrivé à Toulouse il s’orienta logiquement sur les cathares.
Notre auteur, lui part d’un pré-requis d’un lien entre Pauliciens et Vaudois et il se retrouve à mettre à jour les liens entre Pauliciens, Bogomiles et Cathares sans arriver à s’en convaincre.
Finalement, peu importe car ce qui compte c’est la qualité des informations qu’il nous donne sur cette filiation directe.