cathares

Collection Doat

Manuscrits

La collection des fonds documentaires de l’ensemble du territoire fut réalisée à la demande de Colbert, ministre de Louis XIV, afin de vérifier s’il n’y avait pas des documents utiles à la couronne.

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1209-2009, cathares, une histoire à pacifier ?

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1209-2009, cathares, une histoire à pacifier

Actes du colloque international tenu à Mazamet les 15, 16 et 17 mai 2009 sous la présidence de Jean-Claude Hélas.

Textes rassemblés par Anne Brenon

Éd. Loubatières, collection Histoire (2010) – ISBN 978-2-86266-629-7.

Quatrième de couverture

Aucun chantier historique n’est jamais clos, puisque l’Histoire s’inscrit elle-même dans l’Histoire, et que chaque génération d’historiens pose au matériau documentaire un questionnement renouvelé. Ainsi du phénomène hérétique médiéval, en particulier de l’histoire des groupes dissidents aujourd’hui conventionnellement désignés comme « cathares ».
Depuis Jean Duvernoy, nous savons désormais que les cathares étaient des chrétiens médiévaux, représentatifs du débat intellectuel et spirituel du tournant des XIIe et XIIIe siècles, et selon des développements sociaux divers, bien au-delà des seuls pays d’oc.
En mai 2009, à Mazamet, un colloque international a permis à une vingtaine de spécialistes de toutes disciplines – de l’histoire médiévale à celle des religions ou à la philologie romane – d’exposer et de confronter, en amical et respectueux débat, les avancées de leur recherche sur les « cathares ». Les communications s’organisaient selon trois grands thèmes : la construction de l’hérésie ; théologie et ecclésiologie de la dissidence ; causes et conditions de la disparition du catharisme ; chaque partie étant suivie d’une table ronde entre les chercheurs et avec le public.
Tel est l’ensemble qui se trouve ici retranscrit.
Images et concepts de « l’hérésie », 800 ans après la croisade contre les Albigeois, ressortent aujourd’hui précisés, clarifiés – tendent enfin à s’exorciser. Et on se prend à respirer le grand bol d’oxygène d’une recherche neuve, rajeunie.

Ce que j’en pense

Les habitués du site avaient déjà eu mon appréciation de ce colloque qui m’avait ravi par le fait qu’il se décidait enfin à aborder l’aspect théologique du catharisme qui fait si souvent défaut aux travaux historiques.
Autant dire que ces actes sont à mes yeux indispensables à ceux qui n’ont pu y assister et tout autant à ceux qui y participèrent et souhaiter en étudier les communications d’une qualité indéniable.
Merci à tous les intervenants, à ceux qui ont permis cette rencontre et à ceux qui nous permettent de détenir ce document.
Vivement un prochain colloque aussi bien fourni avec, pourquoi pas, l’étude du pré-catharisme du IIe au Xe siècle.

Voici ci-dessous le sommaire de ce document avec les photos des participants :

Le colloque est présidé par M. J.-C. Hélas (Maître de conférences honoraire à l’Université P. Valéry – Monpellier III).

La construction de l’hérésie

Pilar Jiménez, chercheur associé CNRS-UMR 5136 Framespa, université Toulouse 2 Le Mirail.
Retour sur la construction historiographique des origines orientales du catharisme

David Zbiral, Docteur en histoire, université Masaryk de Brno
La Charte de Niquinta et le rassemblement de Saint-Félix, État de la question
Édition critique de la charte de Niquinta selon les trois versions connues

Travis Stevens, Harvard Divinity School.
Innocent III et la rhétorique contre l’hérésie

Marjolaine Raguin, doctorante en langue et littérature médiévale occitane à l’université Paul Valéry – Montpellier III.
Hérésie et hérétiques dans la Chanson de Guilhem de Tudèla

Carlos Gascon Chopo, doctorant en histoire médiévale. UNED Madrid.
Sur les cathares en val d’Aran

Franco Morenzoni, Professeur d’histoire médiévale, université de Genève.
Hérésies et hérétiques dans la prédication parisienne de la première moitié du XIIIe siècle

Thomas Butler, ancien professeur de langues et littératures slaves, universités du Wisconsin et Harvard.
Les « chrétiens » bosniaques : origines, croyances et influence socio-politique du XIIIe au XVe siècle.
Table-ronde animée par Guy Lobrichon

Théologie, ecclésiologie et sociologie

Daniela Müller, Professeur d’histoire de l’église, université de Nimègue.
Les historiens et la question de vérité historique. L’Église cathare a-t-elle existé ?

Lidia Denkova, professeur département de philosophie et sociologie, nouvelle université bulgare de Sofia.
Origine et originalité de l’hérésie, « retrocendum ad principia magis communia »

Francesco Zambon, Professeur de philologie romane à l’université de Trente.
L’interprétation cathare des paraboles évangéliques : les deux arbres, la brebis et la drachme perdues.

Nataliya Dulnyeva, docteur en histoire, université de Lvìv et Andrèi Pechenkine, département d’études religieuses, université de Tula.
Les fondements de la lecture cathare du prologue de l’Évangile de Jean.

Ylva Hagman, Docteur en histoire des religions, université de Linköping (Suède).
« La Brevis Summula contre herrores notatos heretichorum » et le point de vue des églises cathares.

Roland Poupin, docteur en théologie et philosophie. Pasteur de l’église réformée de France à Antibes.
À propos des tuniques d’oubli.
Table-ronde animée par Daniela Müller

Causes et conditions de la disparition du catharisme

Claudine Pailhès, Archiviste paléographe, conservateur en chef des archives de France-AD 09
Les comtes de Foix face à l’hérésie

Gwendoline Hancke, docteur en histoire. Université de Poitiers.
Le faydit, l’épouse et la concubine : le destin ordinaire de la famille de Mazerolles entre hérésie, croisade et Inquisition.

Jean Duvernoy, historien.
Jordan de Saissac

Anne Brenon, Archiviste paléographe, conservateur en chef honoraire des archives de France
Les années 1230-1245 : premiers jalons d’une déprise du catharisme en pays d’oc ? Exemple de deux seigneuries de la Montagne Noire.

Annie Cazenave, Ingénieur (CNRS).
« Genus heretichorum« .

Table ronde finale sous la direction de Julien Roche, Archiviste paléographe, conservateur des bibliothèques, université de Lille I.

La Bible dévoilée

Livres, BD, etc.
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La Bible dévoilée
Israël Finkelstein, Neil Asher Siberman

Les nouvelles révélations de l’archéologie
Quatrième de couverture
Quand et pourquoi la Bible a-t-elle été écrite? Que savons-nous des premiers patriarches? Quand le monothéisme est-il apparu? Comment le peuple d’Israël est-il entré en possession de la Terre promise? Jérusalem a-t-elle toujours été le centre de l’ancien Israël ?
Pour la première fois, il est possible de répondre à ces questions avec un haut degré de certitude. Car les auteurs, Israel Finkelstein et Neil Asher Silberman, puisent leurs arguments dans les découvertes archéologiques les plus récentes, entreprises en Israël, en Jordanie, en Égypte, au Liban et en Syrie. Loin de sortir désenchanté de cette mise à plat historique du Livre des livres, le lecteur est d’autant plus fasciné par ces nomades et ces agriculteurs d’il y a trois mille ans, qui ont su fabriquer, en des temps de détresse ou de gloire, un récit dont la fécondité n’a cessé d’essaimer au-delà de ce peuple

Informations techniques

Israel Finkelstein et Neil Asher Silberman
Paru en 2001 – traduction française aux éditions Bayard (2002) et version poche aux éditions Gallimard, collection folio histoire (2004).

Mon commentaire

Cet ouvrage est particulièrement remarquable en cela qu’il fait le choix d’une confrontation entre les « vérités » énoncées dans l’Ancien Testament et la réalité des recherches archéologiques les plus récentes.
De fait, il redonne ainsi à cette partie de la Bible sa vraie place de livre épique créé par un peuple en quête d’identité et de liberté.
Loin des croyances qui faisaient remonter cette histoire à 12 siècles avant notre ère, nous savons désormais que c’est au septième siècle avant notre ère qu’il fut réalisé. Finis les exploits de Moïse et la grandeur de David et de Salomon. Le vrai premier roi des juifs fut Josias et ces derniers n’ont pas eu besoin de conquérir Canaan puisqu’ils y vivaient de tous temps.
Voici quelques unes des révélations de cet ouvrage que je vous laisse découvrir plus complètement.