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Boulgres & Cathares – Topentcharov

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Boulgres & Cathares

Deux brasiers, une même flamme
Vladimir  Topentcharov

Informations techniques

Un volume de 208  pages, format 130 x 184, sous couverture vernie  en quadrichromie.
1971 – Éditions Seghers – Paris

Quatrième de couverture

Vladimir Topentcharov, professeur à l’Université de Sofia et ambassadeur de Bulgarie en France, nous place, dans cet ouvrage, face à une période historique qui connut, en plein Moyen Age, le   « souffle baillonné » d’un mouvement spirituel populaire dans lequel deux termes —  « boufgares »   ( « bougres » )  « cathares » — se trouvent rapprochés.
Les derniers sursauts du mouvement s’éteignent vers la fin du XlVè siècle, avec l’apparition de la Réforme et de la Renaissance. Mais, quatre siècles durant, du Xème au XlVème, il avait secoué les peuples européens — de l’est de l’Europe, le Finis-Haemi, en terre bulgare, jusqu’à l’extrême ouest, le Finistère français. L’Eglise à Tirnovo, capitale bulgare, le Patriarcat à Constantinople, le Vatican à Rome, la Cour bulgare et la royauté française s’en ressentirent.
Cette époque a vu l’holocauste du bogomile Vassili, cathare de tendance bulgare, dont le corps fut brûlé par les Pères orthodoxes en plein Constantinople. Puis, elle fut le témoin des bûchers de l’Inquisition, qui supplicièrent les « bougres » français — Cathares de Cambrai, de Douai ou d’Orléans — et des bûchers collectifs du Mont Wimer et des pentes   de Montségur. Dans la nuit du ciel médiéval, les flammes de l’Ouest et de l’Est se rejoignirent, illuminant l’Europe et déchirant son obscurité. Ce fut une période de spiritualité populaire intense, qui capta pour un temps la soif des peuples à la fraternité universelle.

Vladimir Topentcharov est également l’auteur, aux Editions Seghers, de : Cette mer enchanteresse, nommée Noire et de Saint-Cyrille, A. B.C. de la Renaissance.

Les Cathares – Histoire et spiritualité

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Les Cathares
Histoire et spiritualité

Philippe Roy

Informations techniques

ISBN : 978-2-85076-576-6
Éditions Dervy (Paris) – 1993 – 343 p.

Quatrième de couverture

De nombreuses études ont retracé l’histoire des Cathares, également connus sous les appellations d’« hérétiques », de « manichéens », de « bons hommes » ou de « gnostiques ».

Philippe Roy nous présente ici la foi et les pratiques spirituelles de ces adorateurs du Christ traqués et condamnés par l’Église romaine, et nous restitue leur ascèse, tant physique que morale.

La pratique d’une hygiène alimentaire rigoureuse, de la contemplation, de la méditation, de la prière et des rituels était le quotidien de ces « fous de Dieu » qui vivaient la pureté du christianisme primitif.

Plus qu’une histoire du Catharisme, c’est une histoire de la vie intérieure des Cathares au travers de leur doctrine que l’auteur a reconstitué.

Mon analyse

Ce livre me semble tout à fait utile car il offre une approche du catharisme qui tient compte de la part spirituelle et doctrinale du catharisme, ce qui fait souvent défaut aux ouvrages plus historiques. Le seul point qui me pose problème c’est la tendance régulière de l’auteur à glisser de la doctrine et de la spiritualité vers l’ésotérisme et la mystique. Pour moi, le catharisme est une des religions les plus rationnelle qui soit, sans doute en raison de son attachement à la philosophie grecque. Mais, ceci mis à part, je souscris à la quasi totalité des opinions de l’auteur, dont il ne faut pas oublier que l’ouvrage a plus de vingt ans, ce qui excuse facilement quelques points un peu datés.
Je ne le conseillerais peut-être pas pour découvrir le catharisme, mais ce peut être un ouvrage complémentaire intéressant à lire.

N.D.L.R. : Une ré-édition est parue en 2004 avec une autre couverture. Ne l’ayant pas lue, je ne saurais dire si elle comporte des modifications avec la première.

Les catharismes

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Les catharismes
Pilar Jiménez-Sanchez

Modèles dissidents du christianisme médiéval (XIIe– XIIIe siècles)

Quatrième de couverture

Il fut une époque pas si lointaine où l’histoire du catharisme paraissait simple et claire : le catharisme était un phénomène extérieur, une importation orientale survenue, pour certains historiens au début du XIe siècle, pour d’autres au milieu du XIIe siècle, caractérisé par une doctrine dualiste jusque-là inconnue dans le monde latin. Cette étude propose de revenir sur ces présumées origines historico-doctrinales et sur la nature de ce mouvement dissident. Tout d’abord, en cessant de privilégier les constructions et préjugés historiques et doctrinaux élaborés et distillés depuis les théologiens catholiques de l’époque médiévale, leurs principaux détracteurs, puis transmis au travers d’une longue tradition historiographique dont les études récentes se font encore l’écho. Ensuite, à partir d’une lecture attentive de l’ensemble de documents, remontant aux débats du IXe siècle carolingien relatifs à la  » société chrétienne « , l’auteure propose une genèse des catharismes, phénomène pluriel et endogène au christianisme occidental. Ainsi se dégage et se précise le parcours d’une pensée dualiste dont les expressions dissidentes, même la plus radicale d’entre elles, au XIIIe siècle, résultent du processus de rationalisation qui traverse le christianisme médiéval.

Mon commentaire

Le travail de Mme Pilar Jiménez est d’une qualité indiscutable quant à sa forme. Ses recherches exhaustives, son travail des sources sont dignes de la qualification de l’auteure.
Par contre sur le fond je considère que Mme Jiménez — si motivée à démontrer les erreurs des chercheurs médiévaux et des polémistes catholiques et orthodoxes — est finalement tombée dans le même piège.
Faire du catharisme une dissidence chrétienne dont les expressions seraient en quelque sortes déconnectées les unes des autres et le réduire à une réaction d’ordre politico-social est une erreur manifeste. Comme un archipel (expression due à Anne Brenon et reprise dans la préface de ce livre), les îles le composant peuvent sembler distinctes les unes des autres et donner envie au géographe de les traiter indépendamment, mais en réalité elles sont unis sous la surface de l’eau et la cause de leur émergence est le même feu qui se déplace au fil du temps.
De la même façon le catharisme n’est pas un phénomène médiéval isolé, comme le pense bon nombre d’historiens, ni une série de manifestations d’opposition à un système religieux et politique donné, comme le pensent l’auteure et quelques autres historiens, mais une émergence médiévale d’un phénomène qui s’est manifesté dès le premier siècle. Mais pour s’en rendre compte il faut chercher à lire l’Histoire partout où elle s’exprime et non seulement là où l’on veut la voir.

Jean Duvernoy

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Mazamet 2007-© J.-L. Gasc

Jean Duvernoy

Jean Duvernoy, né en 1917 à Montbéliard et mort le à Toulouse, est un médiéviste et juriste français.
Docteur en droit et licencié ès lettres, il fut élu mainteneur de l’Académie des Jeux floraux de Toulouse en 1989.
Après s’être intéressé aux Vaudois — lorsqu’il était en poste à Lyon—, Jean Duvernoy est à partir de 1958, l’auteur de textes, de transcription et de traductions sur le catharisme et l’Inquisition.

N’ayant pu obtenir d’aide de ses proches pour réaliser sa biographie, je me contenterai de vous dire combien j’ai apprécier les trop rares occasions où j’ai pu croiser ou discuter avec M. Duvernoy. Invité à ses obsèques, j’ai saisi combien son travail lui avait valu de reconnaissance, même si l’Université n’a pas pu ou voulu prendre la mesure de sa contribution à l’Histoire.Read more

Documents pour servir à l’histoire de l’Inquisition dans le Languedoc

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Documents pour servir à l’histoire de l’Inquisition dans le Languedoc
Célestin  Douais

Ouvrage en deux volumes de Monseigneur Célestin Douais

Publié en 1900 par Renouard et H. Laurens.

Ouvrage disponible en ligne sur le site : archive.org

Ce livre vient d’être ré-édité sous forme de photocopies de l’original détenu par la Bibliothèque Nationale de France.

Il est aussi accessible sur son site Gallica.

Philon d’Alexandrie

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Philon d’Alexandrie
Jean Daniélou

Commentaire de Maurice Vanhoutte

La personnalité très diverse de Philon : philosophe, exégète, prédicateur, théologien, ascète et politique tout à la fois, a suscité, au cours des dernières années, un nombre considérable de travaux, surtout en Allemagne et aux Etats-Unis. En France, depuis les travaux de Bréhier qui datent des environs de 1910, aucun ouvrage d’ensemble ne lui avait été consacré. Celui du P, Daniélou nous convainc d’une chose : à l’heure actuelle, il est encore très difficile de porter un Jugement sur Philon, La thèse majeure du nouvel interprète est qu’il ne convient pas de voir en Philon un syncrétiste, comme le faisait Bréhier suivi par d’autres historiens de la pensée antique. Peut-être l’auteur a-t-il eu tort de suivre entièrement Wolfson et Vôlker sur ce point. En effet il donne d’abord à croire que Philon est essentiellement un juif croyant qui ne fait qu’emprunter à la culture grecque les formes d’expression de sa foi. Il n’en reste pas moins, comme on peut le voir au chapitre II, que Philon, profondément imprégné par l’enseignement,des philosophes et rhéteurs grecs, a eu à cœur, dans son zèle apologétique, de prouver aux Grecs que la Bible ne contredisait pas la philosophie naturelle de Platon, d’Aristote et des Stoïciens, Je me contente de renvoyer aux pages 178-179 où l’auteur commente un passage typique à cet égard,
De sorte qu’on gagnerait, je pense, à exposer la pensée philonienne en deux fois, en partant d’abord de la Bible, puis de la philosophie grecque. L’auteur objectera qu’en ce cas on ne tiendrait plus compte de l’homme, de la personnalité extrêmement nuancée que fut Philon. Précisément, n est-ce pas cette subtilité de sa pensée qui nous le masque encore et ne la serrerait-on pas de plus près en multipliant nos perspectives ? Si, comme le voit très bien l’auteur, il y a réellement deux versants dans l’œuvre de Philon, ne serait-il pas opportun de les considérer à tour de rôle pour découvrir leurs nombreux points de rencontre ? Peut-être alors l’interprétation syncrétiste garderait-elle malgré tout sa valeur. Il y a un certain danger, ce me semble, de vouloir pénétrer dans la personnalité d’un penseur ancien. Est-il nécessaire ou tout simplement prudent de soutenir l’originalité de la pensée chez Philon, d’en faire un grand philosophe ? A force de se pencher sur des textes, il arrive quelque fois qu’on s’illusionne sur leur authenticité.
La nature de la collection dans laquelle il publie a interdit sans doute à l’auteur de fournir une bibliographie complète de son sujet, de citer en note des ouvrages importants, de s’étendre sur telle question décisive, par exemple, les philosophes ou la Bible à Alexandrie. L’état dans lequel il nous a livré ses recherches est néanmoins excellent. Le chapitre sur la théologie de Philon est remarquable par sa clarté.

M. VANHOUTTE,

Commentaire publié dans : Revue Philosophique de Louvain – Année 1960, Volume 58, Numéro 58, pp. 295-296
Copié sur Persée.fr

Histoire et doctrine des Cathares – C. Schmidt

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Histoire et doctrine des Cathares
Charles Schmidt

Quatrième de couverture

L’auteur s’explique…

… Sur le contenu de l’ouvrage :

« II nous a semble que la nature de notre sujet excluait le récit détaillé des événements purement militaires ou politiques, des batailles, des sièges, des négociations entre les princes. Nous avons dû nous borner à ce qui était indispensable pour apprécier d’un côté ce qu’on pourrait appeler l’esprit et les tendances de la Croisade, et de l’autre l’impression qu’elle a produite sur les populations qui en sont devenues les victimes.»

… Sur le but poursuivi :

«Notre but principal a été de faire ressortir la part prise par l’Eglise et par ses agents à la destruction de la civilisation du Midi sous le prétexte d’extirper l’hérésie.»

… Sur ce qu’il pense des Cathares :

«Nous avons tâché d’être impartial : pour nous le catharisme est une erreur, tant sous le rapport philosophique que sous le rapport religieux. Mais nous le respectons comme une manifestation du besoin de vie et de liberté religieuses, comme une protestation de la raison et du sentiment individuels contre l’autorité extérieure en matière de foi, comme un effort hardi de résoudre un des problèmes les plus difficiles qui pèsent sur l’esprit de l’homme et de ramener la vie à une pureté plus parfaite au milieu des désordres du Moyen Age. »

«Le livre de Schmidt reste l’ouvrage essentiel sur le sujet.» (Ch. Pfister)

« Cet Alsacien a, dans son ouvrage, réuni avec amour les témoignages connus sur les Cathares et les a jugés d’un oeil perspicace. De cet examen il a tiré un tableau d’ensemble des mouvements cathares qui est resté valable jusqu’à nos jours.» (A. Borst)

«Le temps a passé, mais l’Histoire des Cathares de Charles Schmidt reste un ouvrage de premier ordre.» (Y.Dossat)

Les cathares – J.-L. Gasc

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Les cathares – Jean-Louis Gasc

Quatrième de couverture

Jean-Louis Gasc, guide conférencier, chargé d’actions culturelles pour le Centre des monuments nationaux à la cité de Carcassonne, a été longtemps l’animateur d’un centre de recherche sur le catharisme. Collaborateur de revues comme Pyrénées  Magazine ou Histoire Médiévale, il a également réalisé l’illustration de plusieurs ouvrages et de nombreuses expositions en « Pays cathare ». Il nous propose aujourd’hui un ouvrage très documenté sur la tragédie cathare, cette hérésie médiévale qui a bouleversé l’Europe et en particulier le royaume de France du XIIIe au XIVe siècle.

Qui étaient donc ces Cathares ou Albigeois ? Les héritiers des Bogomiles byzantins ?
Quelles étaient leur foi, leur doctrine, leur espérance ?

Ces chrétiens dissidents ont recherché les valeurs du christianisme des origines, souvent dévoyées par l’Eglise romaine. Une démarche que tenteront Luther et Calvin quelques siècles plus tard. Bons Hommes, Bonnes Femmes, Bons Chrétiens, consolament, bénédiction du pain, toutes ces expressions et rituels sont passés au crible de l’analyse historique.

L’auteur nous entraîne au cœur du quotidien de l’Eglise interdite, nous fait revivre la croisade albigeoise qui a conduit au rattachement des terres méridionales à l’administration royale. Puis, du grand bûcher de Montségur à la traque des derniers Chrétiens cathares, l’auteur nous entraîne dans les temps obscurs de l’Inquisition où l’Eglise des Bons Chrétiens finit par disparaître dans les derniers bûchers.

Un livre âpre, dense, terrible, un retour aux sources impitoyable, un véritable témoignage jusqu’à la redécouverte de ce passé mal connu.

Avec la collaboration de deux médiévistes et hérésiologues : Anne Brenon pour l’introduction et Annie Cazenave pour la préface, un ouvrage incontournable.