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Flavius Josèphe

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Flavius Josèphe – Le juif de Rome
M. Hadas-Lebel

Quatrième de couverture

Notre siècle connaît-il encore Flavius Josèphe, ce prêtre né à Jérusalem qui, il y a près de deux mille ans, fut au centre de l’affrontement entre le monde juif et le monde romain ?
Un homme au destin exceptionnel : après avoir été l’un des chefs de la grande révolte des Juifs contre Rome en 66, il prédit l’empire à Vespasien, se retrouva trois ans plus tard aux côtés de Titus sous les remparts de sa ville natale assiégée et finit ses jours à Rome auprès de ses protecteurs impériaux qui lui donnèrent un nouveau nom, Flavius.
Fut-il un traître ? Fut-il un sage ? Josèphe est en tout cas le meilleur témoin de ce temps qui vit naître le christianisme, un grand historien sans lequel certaines des pages les plus  dramatiques de l’histoire, l’incendie du Temple de Jérusalem, la chute de Massada, seraient aujourd’hui inconnues.

Normalienne, agrégée et docteur es lettres, Mireille Hadas-Lebeï (Bonan) est actuellement professeur à lInstitut national des Langues et Civilisations orientales.

Des choses cachées depuis la fondation du monde

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Des choses cachées depuis la fondation du monde
R. Girard

Quatrième de couverture

Un ouvrage qui révolutionne les sciences humaines. Parallèlement à une analyse approfondie des mécanismes qui règlent la vie des sociétés, René Girard développe et commente magistralement ce qu’il estime être l’antidote contre la violence : la parole biblique. Une lecture et une réflexion stimulantes des grands mystères de notre monde. Le  » système Girard  » ne laissera personne indifférent.

Commentaire

Il est presque inquiétant de lire les commentaires publiés par les lecteurs sur les sites qui vendent cet ouvrage.
Une telle unanimité de louanges pourrait paraître suspecte.
Dire que je la partage est insuffisant.
René Girard, propose non seulement une approche ethnographique, sociologique et psychologique de la société humaine absolument innovante et efficace, mais en outre il permettra à tous les catharisants de comprendre en quoi la pensée cathare était lucide, limpide et en avance.
La lecture de cet ouvrage révèle aussi un fait absolument révolutionnaire. La spiritualité judéo-chrétienne et toutes les religions qui pratiquent à son image, en se fondant sans heurt dans le modèle mimétique avoue son origine humaine et non divine.
Le christianisme cathare, en renonçant au schéma mimétique mondain, signe son statut spirituel véritable.

Sommaire

Pour aider celles et ceux que ce genre de littérature rebute, j’ai essayé d’en faire une présentation simplifiée que vous pourrez lire en cliquant sur les liens du sommaire ci-dessous. Ce n’est que mon travail et cela n’a donc pas valeur d’analyse pertinente.

Livre I : Anthropologie fondamentale

Chapitre I : Le mécanisme victimaire : fondement du religieux Pdf disponible

  • A. Mimésis d’appropriation et rivalité mimétique
  • B. Fonction de l’interdit : prohibition du mimétique
  • C. Fonction du rite : exigence du mimétique
  • D. Sacrifice et mécanisme victimaire
  • E. Théorie du religieux

Chapitre II : Genèse de la culture et des institutions – Pdf disponible

  • A. Variantes rituelles
  • B. La royauté sacrée et le pouvoir central
  • C. Polyvalence rituelle et spécification institutionnelle
  • D. Domestication animale et chasse rituelle
  • E. Les interdits sexuels et le principe de l’échange
  • F. La mort et les funérailles

Chapitre III : Le processus d’hominisation – Pdf disponible

  • A. Position du problème
  • B. Éthologie et ethnologie
  • C. Mécanisme victimaire et hominisation
  • D. Le signifiant transcendantal

Chapitre IV : Les mythes : le lynchage fondateur camouflé – Pdf disponible

  • A. « Élimination radicale »
  • B. « Connotation négative », « connotation positive »
  • C. Signes physiques de la victime émissaire

Chapitre V : Les textes de persécution – Pdf disponible

  • A. Texte mythique et référent
  • B. Les textes de persécution
  • C. La persécution démystifiée, monopole du monde occidental et moderne
  • D. Double charge sémantique de l’expression « bouc émissaire »
  • E. Émergence historique du mécanisme victimaire

Livre II : L’écriture judéo-chrétienne

Chapitre I : Des choses cachées depuis la fondation du monde – Pdf disponible

  • A. Ressemblances entre les mythes bibliques et la mythologie mondiale
  • B. Singularité des mythes bibliques
    • 1. Caïn
    • 2. Joseph
    • 3. La Loi et les Prophètes
  • C. Révélation évangélique du meurtre fondateur
    • 1. Malédictions contre les Pharisiens
    • 2. La métaphore du tombeau
    • 3.La passion
    • 4. Le martyre d’Étienne
    • 5. Le texte émissaire

Chapitre II : Lecture non sacrificielle du texte évangélique – Pdf disponible

  • A. Le Christ et le sacrifice
  • B. Impossibilité de la lecture sacrificielle
  • C. Apocalypse et discours parabolique
  • D. Puissances et principautés
  • E. La prédiction du Royaume
  • F. Royaume et Apocalypse
  • G. Mort non sacrificielle du Christ
  • H. La divinité du Christ
  • I. La conception virginale

Chapitre III : Lecture sacrificielle et christianisme historique – Pdf disponible

  • A. Implications de la lecture sacrificielle
  • B. L’Épître aux Hébreux
  • C. Mort du Christ et fin du sacré
  • D. Sacrifice de l’autre et sacrifice de soi
  • E. Le jugement de Salomon
  • F. Une nouvelle lecture sacrificielle : l’analyse sémiotique
  • G. Lecture sacrificielle et histoire
  • H. Science et Apocalypse

Chapitre IV : Le Logos d’Héraclite et le Logos de Jean – Pdf disponible

  • A. Le Logos dans la philosophie
  • B. Les deux Logos chez Heidegger
  • C. Définition victimaire du Logos johannique
  • D. « Au commencement »
  • E. Amour et connaissance

Livre III : psychologie interdividuelle

Chapitre I : Le désir mimétique

  • A. Mimésis d’appropriation et désir mimétique
  • B. Désir mimétique et monde moderne
  • C. Crise mimétique et dynamique du désir
  • D. Mimésis d’apprentissage et mimésis de rivalité
  • E. Le double bind de Gregory Bateson
  • F. De la rivalité d’objet au désir métaphysique

Chapitre II : Le désir sans objet

  • A. Les doubles et l’interdividualité
  • B. Symptômes d’alternance
  • C. Disparition de l’objet et structure psychotique
  • D. Hypnose et possession

Chapitre III : Mimésis et sexualité

  • A. Ce qu’on appelle « masochisme »
  • B. « Sado-masochisme » théâtral
  • C. L’homosexualité
  • D. Latence et rivalité mimétique
  • E. La fin du platonisme en psychologie

Chapitre IV : Mythologie psychanalytique

  • A. Le platonisme de Freud et le recours à l’archétype œdipien
  • B. Comment reproduire un triangle ?
  • C. Mimésis et représentation
  • D. la double genèse œdipienne
  • E. Pourquoi la bisexualité ?
  • F. Le narcissisme : le désir de Freud
  • G. Les métaphores du désir

Chapitre V : Au-delà du scandale

  • A. La conversion proustienne
  • B. Sacrifice et psychothérapie
  • C. Au-delà du principe de plaisir et psychanalyse structurale
  • D. Instinct de mort et culture moderne
  • E. Le skandalon

Pour conclure

Marcion. L’évangile du Dieu étranger

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Marcion.
L’Évangile du Dieu étranger
Adolf von Harnack

Quatrième de couverture

Vers 140, à Rome, Marcion, originaire du Pont, commence à prêcher un évangile radical qui sépare et oppose le Dieu bon du Nouveau Testament et le Dieu juif, créateur et auteur de la Loi. Rejeté par la communauté chrétienne, il fonde une Église qui s’étend « à tout le monde habité » et qui rivalisera longtemps avec la Grande Église avant de disparaître vers le IXe siècle. Justin, Tertullien, Irénée, et tous les Pères de l’Église l’ont fermement combattu.
Celui que certains Pères ont considéré comme l’« hérétique par excellence » pour avoir porté atteinte à l’unité de Dieu et à la réalité du salut dans la chair mortelle, aurait pu tomber définitivement dans l’oubli.
Or il retrouve un regain d’actualité avec la critique historique du Nouveau Testament à partir du XVIIIe siècle. N’est-il pas le créateur du mot même d’évangile, la bonne nouvelle du Dieu bon, et à l’origine de la création d’un Nouveau Testament distingué de l’Ancien ? Pour la théologie protestante du XIXe siècle, Marcion devient alors le témoin d’une transition entre l’évangile primitif et un précatholicisme qui renforce l’emprise de la loi et des institutions (règle de foi, magistère épiscopal sacrements, morale).
Harnack a fait de Marcion la figure la plus importante de l’histoire de l’Église entre Paul et Augustin, un réformateur plus conséquent que Luther et sa dialectique Loi-Évangile : seul compte l’évangile de la bonté de Dieu et l’Ancien Testament doit être rejeté hors de la Bible chrétienne.
Cette thèse radicale touche non seulement aux relations entre judaïsme et christianisme en excluant toute théologie interreligieuse mais elle a pu aussi recouper des théories politiques et sociales exclusivistes ou protestataires, notamment chez Carl Schmitt et Ernst Bloch.
Les contributions de B. Lauret, G. Monnot, E. Poulat et M. Tardieu, réunies en fin de volume, permettent de faire le point sur la recherche historique depuis Harnack et de mettre en perspective les éléments de reconstruction de ce Marcion redivivus.

Adolf von Harnack (1851-1930), théologien protestant, historien, philologue et éditeur des Pères de l’Église, est l’auteur dune œuvre monumentale, qui continue à faire date, concernant l’histoire du christianisme ancien.

Informations techniques

Édition originale : J. C. Hinrich’sche Buchhandlung, Leipzig, 1924
Éditions du Cerf, 2003, pour l’édition française ISBN 2-204-07184-6

Mon commentaire

Il est étonnant et logique que l’œuvre de l’homme qui sut le mieux concrétiser le message apostolique de Paul et en tirer les conséquences logique fut combattu et finalement étouffée par le christianisme romain qui avait renié ses fondamentaux pour se doter d’une historicité destinée à valider une ancienneté qu’il n’avait pas.
Ce choix manipulateur sera confirmé quelques siècles plus tard par l’alliance contre nature entre cette religion de la non-violence avec le pouvoir impérial. Mais le coup du sort est que c’est à ses détracteurs, désireux de démontrer la fausseté de ses thèses, que l’on doit la sauvegarde des  écrits de Marcion. C’est à eux également que l’on doit le témoignage d’l’importance et de la pérennité de son église.
Enfin, c’est encore un serviteur de l’empereur qui, bien plus tard, nous mettra sur la piste de la filiation historique entre marcionisme et paulicianisme, puis entre paulicianisme et bogomilo-catharisme. Il est vrai que la lecture de la doctrine de Marcion n’avait pas besoin d’une telle confirmation tant son contenu se retrouve quasi intégralement dans la doctrine cathare.
En raison du caractère parfois ardu de la lecture de cette thèse de théologie, je vous propose mes notes de lecture dans le sommaire ci-dessous.

Sommaire

I. Introduction

II. Vie et activité de Marcion

III. Le point de départ de Marcion

IV. Le critique et restaurateur. La bible de Marcion
– la lettre aux Galates
– La première lettre aux Corinthiens
– La deuxième lettre aux Coorinthiens
– La lettre aux Romains
– La première lettre aux Thessaloniciens
– La deuxième lettre aux Thessaloniciens
– La lettre aux habitants de Laodicée (lettre aux Éphésiens)
– La lettre aux Colossiens
– La lettre aux Philippiens

V. Les « Antithèses » de Marcion

VI. Le christianisme de Marcion et sa proclamation
– Les fondements
– Le Créateur du mond, le monde et l’homme
– Le Créateur du monde comme Dieu des Juifs
– Le Dieu rédempteur en tant que Dieu étranger et supérieur

VII. La sainte Église des rachetés et sa règle de vie

VIII. L’histoire de l’Église marcionite. Les écoles théologiques dans leur milieu et la secte d’Apelle
– L’histoire externe
– L’histoire interne
– Apelle et sa secte

IX. La situation historique de Marcion et sa signification pour la genèse de l’Église catholique

X. Le christianisme de Marcion à la lumière de l’histoire de l’Église et de la philosophie de la religion
– L’antinomisme et le rejet de l’Ancien testament
– L’Évangile du Dieu étranger et le panchrsitisme

L’Église des premiers temps

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L’Église des premiers temps

Des origines à la fin du IIIe siècle

Jean Daniélou

Quatrième de couverture

L’Église des premiers temps

« En une suite de tableaux, de bilans doctrinaux, littéraires, le P. Daniélou montre très clairement comment les premières communautés chrétiennes s’enracinent dans le cadre de la pensée sémitique puis, peu à peu, s’hellénisent et aboutissent, au IIIe siècle, à l’épanouissement d’un premier humanisme chrétien, dont le représentant le plus caractéristique pourrait bien être Clément d’Alexandrie. »

Michel Meslin, Esprit

« Le P. Daniélou, comme on pouvait l’attendre de lui, développe avec prédilection les mouvements de pensée :  judéo-christianisme, gnosticisme, marcionisme, doctrines romaines, école d’Alexandrie, sans négliger pour autant l’expansion chrétienne, l’organisation de l’Église, les persécutions. »

Jean-Rémy Palanque,
Revue d’histoire de l’Église de France

Jean Daniélou (1905-1974)

Jésuite, professeur à la faculté de théologie de l’Institut catholique de Paris, le cardinal Daniélou était un spécialiste des origines chrétiennes et des premiers siècles du christianisme, ainsi que de l’histoire comparée des religions.

Informations techniques

Éditions du Seuil 1963

Aux origines du christianisme

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Aux origines du christianisme

Textes présentés par Pierre Géoltrain
Quatrième de couverture
Chacun, par tradition religieuse ou culturelle, pense connaître l’histoire des origines du christianisme, n’ayant d’autre information que celle des écrits canoniques ou apocryphes, rédigés par les chrétiens eux-mêmes dans le souci non pas de léguer à la postérité une documentation de caractère historique, mais de témoigner de la foi qui était la leur.
Or, depuis un demi-siècle, la documentation tant archéologique que littéraire s’est enrichie, ouvrant des perspectives nouvelles ; pour l’essentiel, sur le judaïsme, antérieur au christianisme ou son contemporain ; sur la pensée gnostique, postérieure aux écrits chrétiens qui deviendront canoniques ; sur l’environnement politique et religieux romain, au sein duquel s’est développée la pensée chrétienne jusqu’à ce qu’elle devienne la religion de l’Empire.
En sorte que la trentaine de spécialistes français et étrangers — archéologues, historiens, exégètes et biblistes —qui a rédigé cet ouvrage — lequel fait suite, dans la même collection, au Monde de la Bible (Folio histoire n° 88) — ne se pose plus la « question des origines ». En lieu et place d’une fondation ou d’une création, l’historien du christianisme ancien n’observe qu’un ensemble de phénomènes ponctuels, fort divers. En les mettant en relation, il constate héritages et modifications, continuités et changements, permanences et transformations —voire de véritables métamorphoses —, mais, de son point de vue d’historien, jamais de novation radicale. Aussi l’ouvrage, se situant aux origines du christianisme, envisage-t-il d’abord le judaïsme au temps de Jésus, puis Jérusalem ou la propagation de la foi en Christ, Rome, enfin, ou l’expansion de la religion chrétienne.

Les chapitres de cet ouvrage, remis à jour et complétés pour ce volume, ont initialement paru dans la revue Le monde de la Bible.

Informations techniques

Éditeur : Gallimard et Le Monde de la Bible – 2000

Michel Roquebert

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Michel Roquebert

Biographie

Né le 7 août 1928 à Bordeaux, décédé le 15 juin 2020 à Toulouse.
Études classiques à Bordeaux où il obtient une licence de philosophie.
Après avoir enseigné six ans pour l’Éducation nationale, il devient journaliste à la Dépêche du Midi en 1955 (rubrique artistique).
Après avoir rencontré Jean Duvernoy et René Nelli, il entreprend des études d’histoire et publie en 1966, avec le photographe René Soula, le livre « Citadelles du vertiges » qui va lancer l’intérêt du grand public pour ces châteaux associés à l’épopée de la religion cathare.
Entre 1970 et 1998 il va publier une somme de 3 000 pages, l’Épopée cathare qui retrace dans le détail la croisade et l’Inquisition menées contre les albigeois cathares.
Entre autres œuvres il faut noter son travail sur la religion cathare.
Président du Groupe de Recherches Archéologiques de Montségur et des environs (G.R.A.M.E.) de 1983 à 1990.
Élu en 1968 membre correspondant, puis, en 1971, membre titulaire de la Société Archéologique du Midi de la France, Michel Roquebert est depuis 2001 membre correspondant de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse. Il a été reçu mainteneur à l’Académie des Jeux floraux le 16 janvier 2011.
Il a été membre du Conseil d’administration du Centre d’études cathares – René Nelli de Carcassonne, de 1985 à la disparition de cette association en 2011. Il est président d’honneur de l’Association d’études du catharisme – René Nelli, fondée en 2011.

Distinctions

Chevalier de l’ordre national du mérite
Chevalier de l’ordre des arts et lettres
Grand prix Gobert

L’apport de M. Roquebert à la connaissance du catharisme me paraît essentielle, car il a su retracer cette période avec la justesse d’un scientifique et avec l’élan d’un conteur. Il m’a permis de connaître l’histoire d’un pays où je venais tout juste de m’installer et tout au long de mes études sur le catharisme, je suis régulièrement revenu à son travail. Comment ne pas louer également son engagement dans la défense du catharisme, face à ceux qui veulent l’amoindrir, voire le nier, alors qu’il est à un moment de sa vie où personne ne lui reprocherait de prendre du recul ?

Source Wikipédia.Read more

Socrate, Jésus, Bouddha. Trois maîtres de vie

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Socrate, Jésus, Bouddha
Trois maîtres de vie

Frédéric Lenoir

Quatrième de couverture

La crise actuelle n’est pas simplement économique et financière, mais aussi philosophique et spirituelle. Contre une vision purement matérialiste de l’homme et du monde, Socrate, Jésus et Bouddha sont trois maîtres de vie. Une vie qu’ils n’enferment jamais dans une conception étroite et dogmatique. Leur parole a traversé les siècles sans prendre une ride, et, par-delà leurs divergences, ils s’accordent sur l’essentiel : l’existence humaine est précieuse et chacun, d’où qu’il vienne, est appelé à chercher la vérité, à se connaître dans sa profondeur, à devenir libre, à vivre en paix avec lui-même et avec les autres. Un message humaniste, qui répond sans détour à la question essentielle du sens de la vie.

Lenoir raconte les destins archiconnus de ces « maîtres de vie » avec le brio d’un maître du polar. Jérôme Cordelier, Le Point.

Mon commentaire

Comme à son habitude, Frédéric Lenoir est un fin didacticien et sa présentation de ces trois maîtres à penser qui n’ont jamais rien écrit eux-même est très attractive et claire.
On n’y fait pas de grandes  découvertes mais la mise en parallèles de ces hommes, de leur philosophie et des textes qu’ils ont suscité (parfois longtemps après leur mort), montre que malgré des écarts allant jusqu’à six cent ans, les questionnements étaient malgré tout assez proches.
J’ai eu du plaisir à la lecture de cet ouvrage qui, en outre, apporte plein de petites anecdotes instructives sur ces personnages.

Informations techniques

ISBN 97-2-253-13425-1
Éditeur : Le Livre de Poche

Quand notre monde est devenu chrétien (312 – 394)

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Quand notre monde est devenu chrétien (312 – 394)

Paul Veyne

Quatrième de couverture

C’est le livre de bonne foi d’un incroyant qui cherche à comprendre comment le christianisme, ce chef-d’œuvre de création religieuse, a pu, entre l’an 300 et l’an 400, s’imposer à tout l’Occident.
Pour Paul Veyne, c’est grâce à la conversion de l’empereur romain, Constantin, le maître du monde occidental : parce qu’à ce grand empereur il faut une grande religion et que, face aux dieux païens, le christianisme, bien qu’il apparaisse comme une secte très minoritaire, est la religion d’avant-garde. Constantin aide les chrétiens à mettre en place leur Église, ce réseau d’évêchés tissé sur l’immense empire romain.
Lentement, avec docilité, les foules païennes se font un christianisme à elles, sans que la christianisation de cent million de personnes fasse un seul martyr…
un livre érudit et impertinent.

Données techniques

ISBN : 978-2-253-12999-8
Éditions Le livre de poche 2010 – Première édition : Albin Michel 2007

Mon opinion

Je serai moins dithyrambique mais je reconnais à cet ouvrage le grand mérite de clarifier une période qui l’est peu. Pourquoi un empereur soucieux de la cohésion et de la stabilité de son empire prend-il le risque de se mettre à dos 95% de sa population en choisissant le camp d’une secte insolente et rebelle, à peine sortie de plusieurs répressions sanglantes ?
La réponse est multimodale me semble-t-il. D’abord, pour des raisons psychologiques personnelles et ou mystiques, il se met sous la protection du signe christique (chrisme) à l’aube d’une bataille décisive. Face à un paganisme de plus en plus brouillon, cette religion exigeante et sans concession lui semble peut-être plus en accord avec sa mentalité personnelle. Surtout qu’il aura soin de ne pas l’imposer à son peuple, même s’il sera de plus en plus méprisant envers les païens et de plus en plus haineux envers les juifs et qu’il se gardera bien de se faire baptiser afin de conserver son autorité vis-à-vis des évêques, auprès desquels il se taillera une place sur mesure, et de continuer une vie mondaine classique.
L’auteur a du mal à cacher sa préférence pour ce christianisme de pouvoir et oublie un peu vite de parler des nombreuses variantes qui amèneront les successeurs de Constantin à reprendre la répression contre les courants dits hérétiques, un siècle plus tard.
À lire pour améliorer la connaissance d’une période souvent faussée dans les documents historiques.

La Bible dévoilée

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La Bible dévoilée
Israël Finkelstein, Neil Asher Siberman

Les nouvelles révélations de l’archéologie
Quatrième de couverture
Quand et pourquoi la Bible a-t-elle été écrite? Que savons-nous des premiers patriarches? Quand le monothéisme est-il apparu? Comment le peuple d’Israël est-il entré en possession de la Terre promise? Jérusalem a-t-elle toujours été le centre de l’ancien Israël ?
Pour la première fois, il est possible de répondre à ces questions avec un haut degré de certitude. Car les auteurs, Israel Finkelstein et Neil Asher Silberman, puisent leurs arguments dans les découvertes archéologiques les plus récentes, entreprises en Israël, en Jordanie, en Égypte, au Liban et en Syrie. Loin de sortir désenchanté de cette mise à plat historique du Livre des livres, le lecteur est d’autant plus fasciné par ces nomades et ces agriculteurs d’il y a trois mille ans, qui ont su fabriquer, en des temps de détresse ou de gloire, un récit dont la fécondité n’a cessé d’essaimer au-delà de ce peuple

Informations techniques

Israel Finkelstein et Neil Asher Silberman
Paru en 2001 – traduction française aux éditions Bayard (2002) et version poche aux éditions Gallimard, collection folio histoire (2004).

Mon commentaire

Cet ouvrage est particulièrement remarquable en cela qu’il fait le choix d’une confrontation entre les « vérités » énoncées dans l’Ancien Testament et la réalité des recherches archéologiques les plus récentes.
De fait, il redonne ainsi à cette partie de la Bible sa vraie place de livre épique créé par un peuple en quête d’identité et de liberté.
Loin des croyances qui faisaient remonter cette histoire à 12 siècles avant notre ère, nous savons désormais que c’est au septième siècle avant notre ère qu’il fut réalisé. Finis les exploits de Moïse et la grandeur de David et de Salomon. Le vrai premier roi des juifs fut Josias et ces derniers n’ont pas eu besoin de conquérir Canaan puisqu’ils y vivaient de tous temps.
Voici quelques unes des révélations de cet ouvrage que je vous laisse découvrir plus complètement.

Le Christ philosophe

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Le Christ philosophe
Frédéric Lenoir

Quatrième de couverture

Pourquoi la démocratie et les droits de l’homme sont-ils nés en Occident plutôt qu’en Inde, en Chine, ou dans l’Empire ottoman ? Parce que l’Occident était chrétien et que le christianisme n’est pas seulement une religion. Certes, le message des Évangiles s’enracine dans la foi en Dieu, mais le Christ enseigne aussi une éthique à portée universelle : égale dignité de tous, justice et partage, non-violence, émancipation de l’individu à l’égard du groupe et de la femme à l’égard de l’homme, liberté de choix, séparation du politique et du religieux, fraternité humaine.
Quand, au IVe siècle, le christianisme devient religion officielle de l’Empire romain, la sagesse du Christ est en grande partie obscurcie par l’institution ecclésiale. Elle renaît mille ans plus tard, lorsque les penseurs de la Renaissance et des Lumières s’appuient sur la « philosophie du Christ », selon l’expression d’Érasme, pour émanciper les sociétés européennes de l’emprise des pouvoirs religieux et fonder l’humanisme moderne.

Frédéric Lenoir raconte ici le destin paradoxal du christianisme – du témoignage des apôtres à la naissance du monde moderne, en passant par l’inquisition – et nous fait relire les Évangiles d’un œil radicalement neuf.

Frédéric Lenoir

Philosophe, historien des religions et chercheur associé à l’École des hautes études en sciences sociales. Directeur du magazine Le Monde des religions, il est l’auteur d’essais et de romans historiques qui ont connu un succès international.
Ses ouvrages sont traduits dans vingt-cinq langues.

Mon commentaire

Cet ouvrage présente des intérêts non négligeables. D’abord il effectue une synthèse correcte — même si elle est encore assez marquée par le judéo-christianisme à mon goût — de l’histoire et de la philosophie du début de la pensée humaine à nos jours. Il permet aussi de comprendre simplement les grands courants philosophiques, ce qui épargnera à beaucoup des lectures difficiles et très longues.
Au total, il devrait vous éclairer sur le fait que le catharisme (dont il n’est quasiment jamais question) fut en son temps une réponse aux aberrations du christianisme catholique plus logique que ne le fut le rejet athée du XIXe siècle, pourtant basé sur les mêmes analyses.