catharisme

Jean Duvernoy

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Mazamet 2007-© J.-L. Gasc

Jean Duvernoy

Jean Duvernoy, né en 1917 à Montbéliard et mort le à Toulouse, est un médiéviste et juriste français.
Docteur en droit et licencié ès lettres, il fut élu mainteneur de l’Académie des Jeux floraux de Toulouse en 1989.
Après s’être intéressé aux Vaudois — lorsqu’il était en poste à Lyon—, Jean Duvernoy est à partir de 1958, l’auteur de textes, de transcription et de traductions sur le catharisme et l’Inquisition.

N’ayant pu obtenir d’aide de ses proches pour réaliser sa biographie, je me contenterai de vous dire combien j’ai apprécier les trop rares occasions où j’ai pu croiser ou discuter avec M. Duvernoy. Invité à ses obsèques, j’ai saisi combien son travail lui avait valu de reconnaissance, même si l’Université n’a pas pu ou voulu prendre la mesure de sa contribution à l’Histoire.Read more

Documents pour servir à l’histoire de l’Inquisition dans le Languedoc

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Documents pour servir à l’histoire de l’Inquisition dans le Languedoc
Célestin  Douais

Ouvrage en deux volumes de Monseigneur Célestin Douais

Publié en 1900 par Renouard et H. Laurens.

Ouvrage disponible en ligne sur le site : archive.org

Ce livre vient d’être ré-édité sous forme de photocopies de l’original détenu par la Bibliothèque Nationale de France.

Il est aussi accessible sur son site Gallica.

Philon d’Alexandrie

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Philon d’Alexandrie
Jean Daniélou

Commentaire de Maurice Vanhoutte

La personnalité très diverse de Philon : philosophe, exégète, prédicateur, théologien, ascète et politique tout à la fois, a suscité, au cours des dernières années, un nombre considérable de travaux, surtout en Allemagne et aux Etats-Unis. En France, depuis les travaux de Bréhier qui datent des environs de 1910, aucun ouvrage d’ensemble ne lui avait été consacré. Celui du P, Daniélou nous convainc d’une chose : à l’heure actuelle, il est encore très difficile de porter un Jugement sur Philon, La thèse majeure du nouvel interprète est qu’il ne convient pas de voir en Philon un syncrétiste, comme le faisait Bréhier suivi par d’autres historiens de la pensée antique. Peut-être l’auteur a-t-il eu tort de suivre entièrement Wolfson et Vôlker sur ce point. En effet il donne d’abord à croire que Philon est essentiellement un juif croyant qui ne fait qu’emprunter à la culture grecque les formes d’expression de sa foi. Il n’en reste pas moins, comme on peut le voir au chapitre II, que Philon, profondément imprégné par l’enseignement,des philosophes et rhéteurs grecs, a eu à cœur, dans son zèle apologétique, de prouver aux Grecs que la Bible ne contredisait pas la philosophie naturelle de Platon, d’Aristote et des Stoïciens, Je me contente de renvoyer aux pages 178-179 où l’auteur commente un passage typique à cet égard,
De sorte qu’on gagnerait, je pense, à exposer la pensée philonienne en deux fois, en partant d’abord de la Bible, puis de la philosophie grecque. L’auteur objectera qu’en ce cas on ne tiendrait plus compte de l’homme, de la personnalité extrêmement nuancée que fut Philon. Précisément, n est-ce pas cette subtilité de sa pensée qui nous le masque encore et ne la serrerait-on pas de plus près en multipliant nos perspectives ? Si, comme le voit très bien l’auteur, il y a réellement deux versants dans l’œuvre de Philon, ne serait-il pas opportun de les considérer à tour de rôle pour découvrir leurs nombreux points de rencontre ? Peut-être alors l’interprétation syncrétiste garderait-elle malgré tout sa valeur. Il y a un certain danger, ce me semble, de vouloir pénétrer dans la personnalité d’un penseur ancien. Est-il nécessaire ou tout simplement prudent de soutenir l’originalité de la pensée chez Philon, d’en faire un grand philosophe ? A force de se pencher sur des textes, il arrive quelque fois qu’on s’illusionne sur leur authenticité.
La nature de la collection dans laquelle il publie a interdit sans doute à l’auteur de fournir une bibliographie complète de son sujet, de citer en note des ouvrages importants, de s’étendre sur telle question décisive, par exemple, les philosophes ou la Bible à Alexandrie. L’état dans lequel il nous a livré ses recherches est néanmoins excellent. Le chapitre sur la théologie de Philon est remarquable par sa clarté.

M. VANHOUTTE,

Commentaire publié dans : Revue Philosophique de Louvain – Année 1960, Volume 58, Numéro 58, pp. 295-296
Copié sur Persée.fr

Collection Doat

Manuscrits

La collection des fonds documentaires de l’ensemble du territoire fut réalisée à la demande de Colbert, ministre de Louis XIV, afin de vérifier s’il n’y avait pas des documents utiles à la couronne.

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1209-2009, cathares, une histoire à pacifier ?

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1209-2009, cathares, une histoire à pacifier

Actes du colloque international tenu à Mazamet les 15, 16 et 17 mai 2009 sous la présidence de Jean-Claude Hélas.

Textes rassemblés par Anne Brenon

Éd. Loubatières, collection Histoire (2010) – ISBN 978-2-86266-629-7.

Quatrième de couverture

Aucun chantier historique n’est jamais clos, puisque l’Histoire s’inscrit elle-même dans l’Histoire, et que chaque génération d’historiens pose au matériau documentaire un questionnement renouvelé. Ainsi du phénomène hérétique médiéval, en particulier de l’histoire des groupes dissidents aujourd’hui conventionnellement désignés comme « cathares ».
Depuis Jean Duvernoy, nous savons désormais que les cathares étaient des chrétiens médiévaux, représentatifs du débat intellectuel et spirituel du tournant des XIIe et XIIIe siècles, et selon des développements sociaux divers, bien au-delà des seuls pays d’oc.
En mai 2009, à Mazamet, un colloque international a permis à une vingtaine de spécialistes de toutes disciplines – de l’histoire médiévale à celle des religions ou à la philologie romane – d’exposer et de confronter, en amical et respectueux débat, les avancées de leur recherche sur les « cathares ». Les communications s’organisaient selon trois grands thèmes : la construction de l’hérésie ; théologie et ecclésiologie de la dissidence ; causes et conditions de la disparition du catharisme ; chaque partie étant suivie d’une table ronde entre les chercheurs et avec le public.
Tel est l’ensemble qui se trouve ici retranscrit.
Images et concepts de « l’hérésie », 800 ans après la croisade contre les Albigeois, ressortent aujourd’hui précisés, clarifiés – tendent enfin à s’exorciser. Et on se prend à respirer le grand bol d’oxygène d’une recherche neuve, rajeunie.

Ce que j’en pense

Les habitués du site avaient déjà eu mon appréciation de ce colloque qui m’avait ravi par le fait qu’il se décidait enfin à aborder l’aspect théologique du catharisme qui fait si souvent défaut aux travaux historiques.
Autant dire que ces actes sont à mes yeux indispensables à ceux qui n’ont pu y assister et tout autant à ceux qui y participèrent et souhaiter en étudier les communications d’une qualité indéniable.
Merci à tous les intervenants, à ceux qui ont permis cette rencontre et à ceux qui nous permettent de détenir ce document.
Vivement un prochain colloque aussi bien fourni avec, pourquoi pas, l’étude du pré-catharisme du IIe au Xe siècle.

Voici ci-dessous le sommaire de ce document avec les photos des participants :

Le colloque est présidé par M. J.-C. Hélas (Maître de conférences honoraire à l’Université P. Valéry – Monpellier III).

La construction de l’hérésie

Pilar Jiménez, chercheur associé CNRS-UMR 5136 Framespa, université Toulouse 2 Le Mirail.
Retour sur la construction historiographique des origines orientales du catharisme

David Zbiral, Docteur en histoire, université Masaryk de Brno
La Charte de Niquinta et le rassemblement de Saint-Félix, État de la question
Édition critique de la charte de Niquinta selon les trois versions connues

Travis Stevens, Harvard Divinity School.
Innocent III et la rhétorique contre l’hérésie

Marjolaine Raguin, doctorante en langue et littérature médiévale occitane à l’université Paul Valéry – Montpellier III.
Hérésie et hérétiques dans la Chanson de Guilhem de Tudèla

Carlos Gascon Chopo, doctorant en histoire médiévale. UNED Madrid.
Sur les cathares en val d’Aran

Franco Morenzoni, Professeur d’histoire médiévale, université de Genève.
Hérésies et hérétiques dans la prédication parisienne de la première moitié du XIIIe siècle

Thomas Butler, ancien professeur de langues et littératures slaves, universités du Wisconsin et Harvard.
Les « chrétiens » bosniaques : origines, croyances et influence socio-politique du XIIIe au XVe siècle.
Table-ronde animée par Guy Lobrichon

Théologie, ecclésiologie et sociologie

Daniela Müller, Professeur d’histoire de l’église, université de Nimègue.
Les historiens et la question de vérité historique. L’Église cathare a-t-elle existé ?

Lidia Denkova, professeur département de philosophie et sociologie, nouvelle université bulgare de Sofia.
Origine et originalité de l’hérésie, « retrocendum ad principia magis communia »

Francesco Zambon, Professeur de philologie romane à l’université de Trente.
L’interprétation cathare des paraboles évangéliques : les deux arbres, la brebis et la drachme perdues.

Nataliya Dulnyeva, docteur en histoire, université de Lvìv et Andrèi Pechenkine, département d’études religieuses, université de Tula.
Les fondements de la lecture cathare du prologue de l’Évangile de Jean.

Ylva Hagman, Docteur en histoire des religions, université de Linköping (Suède).
« La Brevis Summula contre herrores notatos heretichorum » et le point de vue des églises cathares.

Roland Poupin, docteur en théologie et philosophie. Pasteur de l’église réformée de France à Antibes.
À propos des tuniques d’oubli.
Table-ronde animée par Daniela Müller

Causes et conditions de la disparition du catharisme

Claudine Pailhès, Archiviste paléographe, conservateur en chef des archives de France-AD 09
Les comtes de Foix face à l’hérésie

Gwendoline Hancke, docteur en histoire. Université de Poitiers.
Le faydit, l’épouse et la concubine : le destin ordinaire de la famille de Mazerolles entre hérésie, croisade et Inquisition.

Jean Duvernoy, historien.
Jordan de Saissac

Anne Brenon, Archiviste paléographe, conservateur en chef honoraire des archives de France
Les années 1230-1245 : premiers jalons d’une déprise du catharisme en pays d’oc ? Exemple de deux seigneuries de la Montagne Noire.

Annie Cazenave, Ingénieur (CNRS).
« Genus heretichorum« .

Table ronde finale sous la direction de Julien Roche, Archiviste paléographe, conservateur des bibliothèques, université de Lille I.

La Bible dévoilée

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La Bible dévoilée
Israël Finkelstein, Neil Asher Siberman

Les nouvelles révélations de l’archéologie
Quatrième de couverture
Quand et pourquoi la Bible a-t-elle été écrite? Que savons-nous des premiers patriarches? Quand le monothéisme est-il apparu? Comment le peuple d’Israël est-il entré en possession de la Terre promise? Jérusalem a-t-elle toujours été le centre de l’ancien Israël ?
Pour la première fois, il est possible de répondre à ces questions avec un haut degré de certitude. Car les auteurs, Israel Finkelstein et Neil Asher Silberman, puisent leurs arguments dans les découvertes archéologiques les plus récentes, entreprises en Israël, en Jordanie, en Égypte, au Liban et en Syrie. Loin de sortir désenchanté de cette mise à plat historique du Livre des livres, le lecteur est d’autant plus fasciné par ces nomades et ces agriculteurs d’il y a trois mille ans, qui ont su fabriquer, en des temps de détresse ou de gloire, un récit dont la fécondité n’a cessé d’essaimer au-delà de ce peuple

Informations techniques

Israel Finkelstein et Neil Asher Silberman
Paru en 2001 – traduction française aux éditions Bayard (2002) et version poche aux éditions Gallimard, collection folio histoire (2004).

Mon commentaire

Cet ouvrage est particulièrement remarquable en cela qu’il fait le choix d’une confrontation entre les « vérités » énoncées dans l’Ancien Testament et la réalité des recherches archéologiques les plus récentes.
De fait, il redonne ainsi à cette partie de la Bible sa vraie place de livre épique créé par un peuple en quête d’identité et de liberté.
Loin des croyances qui faisaient remonter cette histoire à 12 siècles avant notre ère, nous savons désormais que c’est au septième siècle avant notre ère qu’il fut réalisé. Finis les exploits de Moïse et la grandeur de David et de Salomon. Le vrai premier roi des juifs fut Josias et ces derniers n’ont pas eu besoin de conquérir Canaan puisqu’ils y vivaient de tous temps.
Voici quelques unes des révélations de cet ouvrage que je vous laisse découvrir plus complètement.

La philosophie du catharisme

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La philosophie du catharisme

Le dualisme radical du XIIIe siècle

René Nelli
Collection « Le regard de l’histoire »
Éditeur Payot, Paris 1975
Couverture de l’édition de 1978.
Photo de couverture : Montségur de Jean Dieuzaide.
ISBN 2-228-27221-3

Avis personnel
Ouvrage majeur malgré des positions un peu datées, notamment relativement aux travaux postérieurs de Jean Duvernoy.
À posséder dès que l’on a dépassé le premier stade de découverte du catharisme et que l’on veut en saisir la profondeur.

 

 

 

 

Table des matières

I. Introduction
Chapitre premier : La lecture cathare de l’« Évan
gile » selon saint Jean
Chapitre II : Le Traité cathare de Bartholomé de Carcassonne. — Augustinisme et Catharisme..
Chapitre III : La métaphysique de Jean de Lugio.
— « Le livre des deux principes »
Chapitre IV : Le dualisme radical. — L’homme
cathare et sa morale

Appendices :

  1. Le chapitre XII du livre contre les Manichéens (« Liber contra Manicheos ») (1222-1223?) de Durand de Huesca.
  2. « Liber soliloquiorum ad deum » (Soliloques apocryphes), chapitre V : « Quid sit nihil fieri? » (Qu’est-ce que devenir un néant ?) .
  3. « Le Livre des deux principes. » Traité du libre arbitre : « Probatio quod non sit liberum arbitrum », Édition Dondaine du Liber 
de duobus principiis, pp. 92-93. Édition Thouzel
lier, pp. 201-226
  4. « Exempla » et mythes cathares
  5. Les « omnia mala » et le « nihil » (à propos de l’article de Mlle Thouzellier : « Les Cathares languedociens et le nihil » (Jean, 1, 3). —Annales-Économies, Sociétés, Civilisations, jan
vier-février 1969)
  6. Vocabulaire occitan du Catharisme

Quatrième de couverture

Jusqu’ici le Catharisme n’avait guère été examiné que sous ses aspects religieux et mythiques. On refusait à ses docteurs la qualité de philosophe. Il appartenait à René Nelli, auteur de nombreux ouvrages sur l’hérésie, de nous donner enfin le livre tant attendu sur la philosophie du Dualisme radical telle qu’elle se trouve contenue dans le Traité du languedocien Bartholomé, dans le Livre des deux principes et dans le Traité perdu de Jean de Lugio, dont Raynier Sacconi noos a conservé la substance.

Ces trois sources sont les seules, en Occident, qui permettent de se faire une idée de ce qu’à pu être le grand courant dualiste qui, à partir de Constantinople et de la Bulgarie, a traversé l’Europe du XIIIe siècle et a causé à Rome tant d’alarmes.

La Philosophie du Catharisme de René Nelli est un livre neuf, profond, suggestif, dont le principal mérite est de débarrasser la pensée hétérodoxe de tous les déguisements dont le scientisme matérialiste, ainsi que l’illuminisme des amateurs de mystère, ou la foi naïve des néo-cathares, l’ont trop souvent affublée.

Pour René Nelli, le Catharisme ressortit au Christianisme et à la
scolastique, il procède tout entier de l’Evangile de Jean, de l’Augustinisme des apocryphes et de la philosophie aristotélicienne.
C’est un dualisme principiel mais inégalitaire, qui se fonde moins sur l’antagonisme de deux dieux « égaux » que sur l’opposition de l’être et du néant.

Le Catharisme dualiste apparaît ainsi comme l’une des constructions métaphysiques les plus originales de l’Occident et l’une des tentatives les plus hardies pour résoudre le problème du Mal, en dehors de tout anthropomorphisme puéril, et en substituant, précisément, au drame anthropologique le Drame divin et cosmique.

Histoire du catharisme (CEC)

Revues catharisme
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Histoire du catharisme (Centre d’études cathares)

Histoire du catharisme « Le magazine des hérésies et des dissidences » est une publication du Centre d’Études Cathares – René Nelli à Carcassonne.
Nous vous en présentons ci-dessous les sommaires intégraux. pdf possibles pour tous les n°.Read more