Inquisition

Gwendoline Hancke

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Gwendoline Hancke*

Biographie

Née le 09 janvier 1973 à Reutlingen (Allemagne), elle passe son enfance dans la ville voisine, Tübingen, où des parents ouverts et curieux l’incitent à s’intéresser à l’Histoire et à la musique, domaines dans lesquels elle va exceller.
Si la musique fut sa première passion (piano, clarinette, orgue et chant), elle découvrit, grâce à son goût pour la lecture, le français et plus particulièrement le Midi de la France. Que ce soit lors de vacances familiales, ou au hasard de rencontres musicales, elle découvre également l’occitan : la langue des cathares et des troubadours. Elle mena plusieurs études de front, comme l’attestent ses nombreux diplômes musicaux, scolaires et universitaires.
Toujours en avance, elle cumula la fin de ses études secondaires avec un emploi d’organiste et, après avoir décroché son Bac général (équivalent du Bac S en France), elle se lança dans l’histoire du Languedoc médiéval.
Elle décroche un Magister Artium (équivalent à un DEA) avec un mémoire sur les femmes nobles languedociennes qu’elle traduit et publie en France sous le titre : « Les belles hérétiques ». Elle ajoute à ses talents des études de latin médiéval, de philologie, de paléographie et diplomatique médiévales, d’archivistique et de muséologie. Si elle se qualifie de calme et posée, elle dispose néanmoins d’un don pour les études et d’une capacité de travail exceptionnels qui lui permettent de décrocher, en plus, un diplôme supérieur de musicologie.
Après six mois passés à Carcassonne pour ses études, elle décide de revenir définitivement en France dès ses examens terminés. Elle soutient sa thèse en 2005 sous le titre « Femmes en Languedoc », qui lui permet de décrocher son doctorat d’Histoire à l’Université de Poitiers sous la direction du professeur Martin Aurell, non sans avoir mis au monde deux enfants, une fille et un garçon.
La masse de travail accumulée lui permet également de publier un ouvrage supplémentaire « L’hérésie en héritage ». D’avoir fréquenté ces femmes occitanes lui donna l’envie d’explorer plus avant les rapports amoureux du Moyen Âge, ce dont elle tira un quatrième ouvrage : « L’amour, la sexualité et l’Inquisition ». Mais elle, qui enfant dévorait les romans historiques, nourrissait le désir de laisser vagabonder son imaginaire dans les terrains que sa rigueur scientifique avait largement labourés. C’est ainsi qu’est né, en 2010, son premier roman historique : « Le Miroir d’Aimengart ». Et un an plus tard, elle donna le jour à son troisième enfant, encore un garçon.
Installée en Ariège où elle est professeure d’allemand certifiée en collège et lycée, il lui arrive encore d’enseigner un peu la musique.
Au final, le seul trait qui n’est pas visible dans cette biographie est celui qui domine : la modestie.

Formation et diplômes

1990 : Diplôme d’organiste (niveau « C ») dans l’Eglise Réformée allemande (Deutsche Evangelische Kirche).
1992-1998 : Etudes d’histoire médiévale, sciences auxiliaires de l’histoire (latin médiéval, paléographie et diplomatique médiévales, archivistique, muséologie), philologie romane et musicologie, Albert-Ludwigs-Universität Freiburg-im-Breisgau.
1993 : Diplôme universitaire de Latin (« Grosses Latinum »).
1994-1998 : Organiste à la Lutherkirche Freiburg-im-Breisgau.
1998 : « Magister Artium » (bac+5) en histoire médiévale, philologie romane et sciences auxiliaires de l’histoire, Albert-Ludwigs-Universität Freiburg-im-Breisgau (mémoire sur « Les femmes nobles cathares en Languedoc », sous la direction du professeur Thomas Zotz).
2002 à 2005 : Doctorat d’histoire médiévale à l’Université de Poitiers, sous la direction du professeur Martin Aurell. Sujet de thèse : Les femmes nobles languedociennes à l’époque du catharisme (XIIIe siècle). Soutenance le 18 octobre 2005.

Bibliographie

Les ouvrages ci-dessous sont annotés des mentions suivantes :

  1. en vente (point de vente cité à titre d’exemple) : ces ouvrages sont encore vendus au bénéfice de l’auteur et de son éditeur ; nous n’en fournissons donc pas de version numérique. * indique que nous avons aussi l’ouvrage.
  2. disponible : une version numérique est disponible pour les chercheurs enregistrés.
  3. disponible – non numérisé : l’ouvrage est en notre possession, mais pas encore numérisé. En cas de besoin, nous pouvons hâter sa numérisation, sur demande. Si nous refusons la numérisation, la mention « non numérisable » figure.
  4. non disponible – cet ouvrage n’est pas en notre possession.

Livres publiés en nom propre

  • Les belles hérétiques. Être femme, noble et cathare – L’Hydre éditions (2001) – disponible – non numérisable
  • Le Luberon : nature, histoire, sites, musées – Éditions MSM (2005)
  • Les camisards : genèse et histoire de la guerre des Cévennes (1702-1705) – Éditions MSM (2005)
  • Femmes en Languedoc : la vie quotidienne des femmes de la noblesse occitane au XIIIe siècle entre catholicisme et catharisme. – La Louve éditions (2006 – 2019) – en vente*
  • L’hérésie en héritage : familles de la noblesse occitane dans l’Histoire du XIIe au début du XIVe siècle : un destin commun. – La Louve éditions (2006) – en vente*
  • L’amour, la sexualité et l’Inquisition : les expressions de l’amour dans les registres de l’Inquisition – La Louve éditions  (2007) – en vente*
  • Le Miroir d’Aimengart – La Louve éditions (2010) – en vente*

Livres en collaboration

  • Roquefort de la Montagne Noire. Un castrum, une seigneurie, un lignage – avec Pierre Clément (dir.), Anne Brenon, Michel Barrère, Jean-Paul Cazes, Marc Comelongue, Hadès – Éditions Loubatières (2009) – en vente
  • Carcassonne et le pays carcassonnais – avec Jean-Claude Capera, Marie-Elise Gardel – Éditions Loubatières (2010)

Communications et publications

  • Femmes et féminité d’après le registre de Jacques Fournier – Colloque de Montaillou : Autour de Montaillou, un village occitan – du 25 au 27 août 2000 à Montaillou (09)
  • Les femmes cathares en Languedoc in Histoire Médiévale, Hors Série : Les Cathares. Les dernières recherches, Février 2003, pp. 38-45.
  • La Poésie des Trobairitz – Le sirventès de Gormonda de Monpeslier, Troubadours et Cathares en Occitanie Médiévale. Actes du colloque de Chancelade (24 et 25 août 2002), Castelnaud-la-Chapelle, l’Hydre éditions, 2004, pp. 101-118.
  • Maladies, médecins et pratiques médicales dans les registres d’inquisition (XIIIe siècle), Bulletin de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude 104/2004, pp. 103-112.
  • Les dames de Laurac in Histoire Médiévale, Hors Série : Les Cathares. Les lieux de vie et d’exil, Mai 2005, pp. 26-33.
  • La prédication féminine chez les cathares – in Les cathares devant l’Histoire : mélanges offerts à Jean Duvernoy (2005)
  • De Dames van Laurac. Kathaarse religieuzen, Kathaarse Vrouwen (Kathaarse Kronieken 6), Bruxelles 2006, pp. 43-50 (trad. par Raymond Doms).
  • Les seigneurs de Niort, entre révolte et soumission in Pyrénées Cathares, Hors Série : Le souffle de l’hérésie occitane, juillet 2006, pp. 28-34.
  • Le monachisme féminin dans l’Aude à l’époque du catharisme (XIIe et XIIIe siècles) », Bulletin de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude 106/2006, pp. 99-106.
  • Vrouwen in de Languedoc, tussen Katholicisme en Katharisme (Kathaarse Kronieken 11), Bruxelles 2007 (trad. par Raymond Doms).
  • Femmes et sacerdoce dans la vie religieuse cathare, Actes du Colloque des Médiévales 2006 de Baziège (Hte Garonne), 2007, pp. 60-73.
  • Les registres d’Inquisition et l’historiographie des familles languedociennes – Colloque Mémoire du catharisme : Écrire l’histoire d’une hérésie, les 12 et 13 mai 2007 à Mazamet (81).
  • Roquefort, un castrum, une seigneurie, un lignage, du XIe siècle à la Révolution – Colloque du Parc naturel régional du Haut-Languedoc, à l’amphithéâtre de l’abbaye-école de Sorrèze (81) le 13 décembre 2008.
  • Maison, couple, famille et société – la place de la dame dans le Languedoc cathare (XIIIe siècle) », Revue du Cercle généalogique de Languedoc, 122/2009, pp. 46-48 (1ere partie), 123/2009, pp. 32-38 (suite et fin).
  • Femmes nobles languedociennes et seigneurie (XIIIe siècle) – le cas des dames de Châteauverdun, Nayt-Dubois / Santinelli-Foltz (Emmanuelle) (dir.), Femmes de pouvoir et pouvoir des femmes dans l’Occident médiéval et moderne, Valenciennes 2009, pp. 291-302.
  • Le faidit, l’épouse et la concubine : le destin ordinaire de la famille de Mazerolles entre hérésie, croisade et Inquisition, 1209-2009, cathares : une histoire à pacifier ? Actes du colloque de Mazamet (15-17 mai 2009), Portet-sur-Garonne, 2010, pp. 241-260.
  • Le monachisme féminin en comté de Foix et l’impact du catharisme et de la Croisade, 1209-1309. Un siècle intense au pied des Pyrénées. Actes du colloque de Foix (23-25 octobre 2009), Foix 2010, pp. 367-384.
  • Les Femmes et la croisade contre le catharisme : actes de résistance ?, Les femmes et la guerre, de l’Antiquité à 1918. Actes du colloque d’Amiens (15-16 octobre 2007), Paris 2010, pp. 167-183.
  • Le rôle des dames nobles dans la diffusion de la foi cathare en Languedoc : 4èmes Journées scientifiques : Des femmes cathares dans la société du Languedoc aux XIIe et XIVe siècles. – Parc naturel régional du Haut-Languedoc, les 12 et 13 septembre 2009 à La Caunette et Minerve (34)
  • La famille d’Arvigna, seigneurs de Dun à l’époque du catharisme, Archives ariégeoises 3/2011, pp. 29-45.
  • Mariage ou ‘union libre’ ? Le couple dans la société languedocienne à l’époque du catharisme, Actes du Colloque des Médiévales 2010 de Baziège (Hte Garonne), pp. 63-82.
  • René Nelli, l’hérésie, l’amour et les femmes, Fabre D. / Pinies J.P. (dir.), René Nelli ou la poésie des carrefours, Carcassonne 2016, p. 299-314.
  • L’Église cathare de l’Albigeois et sa hiérarchie in La dissidence cathare en pays tarnais – Revue du Tarn n°243 – automne 2016

Sources : Site personnel

* Comme il se doit avec les auteur(e)s vivant(e)s, la biographie et la bibliographie sont réalisées avec l’aide des personnes concernées. Nous tenons à les remercier ici de leur aide et de leur disponibilité. Autres sources : Wikipédia, Amazon, Catharisme d’aujourd’hui.

L’Inquisition en Quercy

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L’Inquisition en Quercy
Jean Duvernoy

Le registre des pénitences de Pierre Cellan 1241 – 1242

Quatrième de couverture
L’inquisiteur Pierre Cellan est venu en Quercy entre 1241 et 1242 et nous a laissé ce registre de pénitences où l’on trouve cités bien des lieux du Quercy (Moissac, Gourdon, Casteinau-Montratier, Montcuq, Lauzerte, Cahors, Montpezat, Montauban, Sauveterre), de nombreux villages et hameaux existant encore de nos jours, et beaucoup de noms de famille.
C’est une source historique précieuse pour le Quercy, enfin mise à la disposition du public.
Introduit, traduit et annoté par l’un des plus grands spécialistes des textes d’Inquisition, cet ouvrage essentiel vient combler un manque évident. L’introduction re-situe le texte dans son contexte historique et le complète. Outil de recherche, ce document est aussi le moyen de découvrir à quel point, malgré une légende tenace, le Quercy a connu la prédication des chrétiens cathares.

Le dossier Montségur

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Le dossier Montségur
Jean Duvernoy

Quatrième de couverture
Plusieurs chroniques font allusion à la reddition de la forteresse de Montségur et au bûcher qui l’a suivi. Mais l’essentiel de l’histoire du château, de son utilisation comme siège de l’église cathare et de sa fin tragique est contenu dans les interrogatoires de l’inquisiteur Ferrer, et à titre épisodique, de ses successeurs.

Le Dossier de Montségur emprunte au registre les dépositions des rescapés de Montségur, qui vont du 10 mars au 19 mai 1244. Celles-ci sont suivies de dépositions intéressant pour partie Montségur, faites par les habitants de Mirepoix ou du Lauragais, puis de dépositions empruntées à des registres postérieurs : registre de Bernard de Caux et de Jean de Saint Pierre (1245-1246) pour le Lauragais, registre des mêmes pour le pays de Foix, registre de Pons de Parnac et autres (1273-1278).

Si le lieu et les circonstances du bûcher sont bien établis, rien ne nous renseigne explicitement sur le lieu des interrogatoires. Mais tout porte à penser que les premiers se déroulèrent à Montségur. L’enquête suit un ordre immuable, que traduit le procès-verbal notarié, et que reprendra la sentence. L’intérêt principal de l’inquisiteur est de recueillir des dénonciations. Il s’agit de faire dire aux témoins qui a « vu » des parfaits et surtout les a « adorés ». Puis on leur fera dire qui a été « consolé », et enfin qui a participé à la défense du château rebelle et à l’expédition d’Avignonet.
Dans l’ensemble, on a une image très complète de la garnison.

Tel qu’il nous est parvenu, ce document nous livre une tranche d’histoire originale précise et parfois pathétique.

Documents pour servir à l’histoire de l’Inquisition dans le Languedoc

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Documents pour servir à l’histoire de l’Inquisition dans le Languedoc
Célestin  Douais

Ouvrage en deux volumes de Monseigneur Célestin Douais

Publié en 1900 par Renouard et H. Laurens.

Ouvrage disponible en ligne sur le site : archive.org

Ce livre vient d’être ré-édité sous forme de photocopies de l’original détenu par la Bibliothèque Nationale de France.

Il est aussi accessible sur son site Gallica.

Philon d’Alexandrie

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Philon d’Alexandrie
Jean Daniélou

Commentaire de Maurice Vanhoutte

La personnalité très diverse de Philon : philosophe, exégète, prédicateur, théologien, ascète et politique tout à la fois, a suscité, au cours des dernières années, un nombre considérable de travaux, surtout en Allemagne et aux Etats-Unis. En France, depuis les travaux de Bréhier qui datent des environs de 1910, aucun ouvrage d’ensemble ne lui avait été consacré. Celui du P, Daniélou nous convainc d’une chose : à l’heure actuelle, il est encore très difficile de porter un Jugement sur Philon, La thèse majeure du nouvel interprète est qu’il ne convient pas de voir en Philon un syncrétiste, comme le faisait Bréhier suivi par d’autres historiens de la pensée antique. Peut-être l’auteur a-t-il eu tort de suivre entièrement Wolfson et Vôlker sur ce point. En effet il donne d’abord à croire que Philon est essentiellement un juif croyant qui ne fait qu’emprunter à la culture grecque les formes d’expression de sa foi. Il n’en reste pas moins, comme on peut le voir au chapitre II, que Philon, profondément imprégné par l’enseignement,des philosophes et rhéteurs grecs, a eu à cœur, dans son zèle apologétique, de prouver aux Grecs que la Bible ne contredisait pas la philosophie naturelle de Platon, d’Aristote et des Stoïciens, Je me contente de renvoyer aux pages 178-179 où l’auteur commente un passage typique à cet égard,
De sorte qu’on gagnerait, je pense, à exposer la pensée philonienne en deux fois, en partant d’abord de la Bible, puis de la philosophie grecque. L’auteur objectera qu’en ce cas on ne tiendrait plus compte de l’homme, de la personnalité extrêmement nuancée que fut Philon. Précisément, n est-ce pas cette subtilité de sa pensée qui nous le masque encore et ne la serrerait-on pas de plus près en multipliant nos perspectives ? Si, comme le voit très bien l’auteur, il y a réellement deux versants dans l’œuvre de Philon, ne serait-il pas opportun de les considérer à tour de rôle pour découvrir leurs nombreux points de rencontre ? Peut-être alors l’interprétation syncrétiste garderait-elle malgré tout sa valeur. Il y a un certain danger, ce me semble, de vouloir pénétrer dans la personnalité d’un penseur ancien. Est-il nécessaire ou tout simplement prudent de soutenir l’originalité de la pensée chez Philon, d’en faire un grand philosophe ? A force de se pencher sur des textes, il arrive quelque fois qu’on s’illusionne sur leur authenticité.
La nature de la collection dans laquelle il publie a interdit sans doute à l’auteur de fournir une bibliographie complète de son sujet, de citer en note des ouvrages importants, de s’étendre sur telle question décisive, par exemple, les philosophes ou la Bible à Alexandrie. L’état dans lequel il nous a livré ses recherches est néanmoins excellent. Le chapitre sur la théologie de Philon est remarquable par sa clarté.

M. VANHOUTTE,

Commentaire publié dans : Revue Philosophique de Louvain – Année 1960, Volume 58, Numéro 58, pp. 295-296
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