cathare

Traité cathare anonyme – 8

Manuscrits
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Retrouvé dans le Liber contra Manicheos de Durand de Huesca, vaudois converti au catholicisme, ce traité — dont il ne reste que des extraits — est d’autant plus intéressant que ce moine catholique déploie de grands efforts pour tenter de le réfuter. Entièrement construit à partir de références scripturaires, ce traité comporte très peu de commentaires de l’auteur, ce qui le rend d’autant plus utile pour valider sa démonstration. L’auteur de ce traité serait Barthélémy de Carcassonne qui aurait pu être un représentant en Languedoc d’un haut dignitaire cathare de Bosnie. Ce document semble être un outil préparé en vue de controverse ou d’enseignement et utilisant les sources scripturaires afin de conforter la doctrine cathare dyarchienne.

Le présent document est une traduction de René Nelli publié dans le recueil « Écritures cathares » publié par les éditions du Rocher dans une édition actualisée et augmentée par Anne Brenon en 1995. Pour respecter le droit des auteurs je ne vous livrerai ni la préface, ni les notices que vous trouverez dans le livre. J’espère qu’en ne publiant que la traduction je ne causerai aucun tort à personne et je permettrai à tous d’accéder à cet ouvrage essentiel à la compréhension de la doctrine cathare.Read more

L’unité du Bogomilo-Catharisme

Recherche
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L’unité de Bogomilo-Catharisme d’après quatre textes latins analysés à la lumière des sources byzantines

DRAKOPOULOS, Theofanis

Présentation

La recherche des origines du bogomilisme et du catharisme a toujours beaucoup occupé les chercheurs.
Ces deux religions sont-elles sœurs, c’est-à-dire qu’elles auraient un « ancêtre » commun ? Ont-elles un lien de dépendance, l’une envers l’autre, c’est-à-dire le catharisme serait-il le résultat d’une prédication bogomile en Italie, voire en France ? Les sources les plus anciennes rendent ces hypothèses crédibles, mais les chercheurs ont souvent ignoré d’autres éléments : quid des pauliciens, des messaliens, des euchytes, etc. ?
Cette thèse étudie bien des points susceptibles de vous éclairer sur ce sujet.

Étant issue d’une archive ouverte, elle peut être lue par tous, mais tout usage de son contenu doit s’accompagner des obligations de citations habituelles.

 Abstract

Cette thèse tente de faire le point sur la question controversée de la filiation du catharisme, notamment dans ses rapports avec le bogomilisme. On y analyse quatre textes latins: la lettre d’Evervin de Steinfeld à Bernard de Clairvaux (vers 1143), les Actes du concile cathare de Saint-Félix de Lauragais (1167), le « De heresie catharorum in Lombardia » (1210-15) d’un auteur anonyme et le texte apocryphe d’origine bogomile « Interrogatio Iohannis ». L’école dite déconstructionniste considère l’ensemble des documents latins médiévaux antihérétiques comme relevant d’un schéma préconçu et mis au service du renforcement de la centralisation pontificale. Pourtant, en confrontant ces quatre textes avec les ouvrages rédigés contre les bogomiles de Byzance, nous aboutissons à la conclusion que les communautés nommées conventionnellement bogomiles et cathares présentent de réels points communs,  notamment par leur rattachement à un système de pensée basé sur différentes traditions apocryphes et origéniennes où l’élément chrétien joue un rôle prépondérant.

Lire la thèse (4,0 Mo)

 

Christine Thouzellier

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Christine Thouzellier

Biographie

Née en 1902 à Montpellier décédée en 1982.

Dire que Mlle Thouzellier a consacré toute sa vie professionnelle et privée à ses études et recherches serait sans doute insuffisant.
Elle était directrice d’études à l’École Pratique des Hautes Études (Ve section), spécialiste des hérésies médiévales, et en particulier des courants cathares. D’après mes informations, on compte parmi ses élèves : Annie Cazenave, Anne Brenon et Franjo Saniek.
Celles et ceux qui l’ont connue décrivent une femme à fort caractère, se déplaçant difficilement avec canne et béquille, et très attentionnée avec ses élèves.
Les spécialistes du catharisme ont conservé en mémoire sa très forte opposition contre René Nelli à l’occasion de la fameuse controverse du « Nihil ».

Docteur ès lettres (Date ?), elle décroche celui d’Histoire (?) à Paris en 1966 (impressionnant de lui voir décrocher un autre Doctorat à… 64 ans !).

1978 Prix Juteau-Duvigneaux (Académie française) pour Rituel cathareRead more

René Nelli

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René Nelli

Biographie

Né le 20 février 1906 à Carcassonne et mort le 11 mars 1982 à Carcassonne, inhumé au cimetière de Saint-Vincent dans cette même ville, est un poète occitan, philosophe et historien du catharisme.

Docteur ès lettres, professeur de lettres et de philosophie.
Professeur d’ethnographie méridionale à la faculté des lettres de l’Université de Toulouse.
Poète, essayiste, hermétiste, René Nelli est surtout connu pour ses travaux sur la culture occitane et sur le catharisme.

René Nelli aimait à dire qu’il était descendant d’une famille de sculpteurs florentins installés dans l’Aude au XVIe siècle.
Dans les années 1928-1930, et jusqu’en 1950, René Nelli a été très lié avec le poète Joë Bousquet et a pris à ses côtés une part active à l’élaboration du « surréalisme méditerranéen ».
Il a participé très activement à la revue d’ethnologie méridionale Folklore, fondée par Fernand Cros-Mayrevieille, et a joué un rôle important en ce qui concerne la connaissance de la culture occitane, notamment en participant à la fondation avec Jean Cassou en 1945, à Toulouse, de l’Institut d’études occitanes.
Il fut également le fondateur du Centre d’études cathares en 1981 qui prit son nom un an plus tard, à sa mort.
C’est au contact de Déodat Roché qu’il s’initia au catharisme.
Source : Wikipedia

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Yves Maris

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Yves Maris

Biographie

Docteur en philosophie de l’Université de Toulouse II
Diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Toulouse
Diplômé du Centre de Perfectionnement aux Affaires du Grand Sud-Ouest
Maire de la Commune de Roquefixade de 1983 à 2009.

Né le 8 mai 1950, Yves Maris, issu d’une famille d’industriels du textile, avait fait sa carrière comme administrateur judiciaire et syndic de sociétés en liquidation.
À son retour du service militaire, il fréquente l’Hestia (la maison) de Fanita de Pierrefeu à Montségur et l’univers aussi étrange que cosmopolite qui y gravitait. C’est là qu’il découvre la pensée des cathares.
Ne se satisfaisant désormais plus de sa voie professionnelle, il l’abandonne pour des études supérieures de philosophie, puis empreint de l’esprit et de la spiritualité cathares, il décide de vivre à leur image dans maison, la Bastida dels cathars.
Cela ne l’empêchera pas de conserver un goût pour la vie publique, puisque élu du village de Roquefixade, il fera même une petite incursion sans lendemain vers les élections législatives.Read more

Olivier de Termes

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Olivier de Termes
Le cathare et le croisé (vers 1200-1274)
Gauthier Langlois

Quatrième de couverture

Olivier de Termes est un héros digne de roman ou de légende. Et pourtant, ce personnage bien réel est resté un grand absent de l’histoire. Pour réparer cet oubli, cet ouvrage nous propose de découvrir un acteur peu connu, mais dont on dit qu’il mérite le titre de meilleur chevalier du monde !
Grand seigneur féodal, Olivier est l’homme de deux époques. Issu d’une famille cathare occitane spoliée par la croisade des Albigeois, il s’impose vite comme le plus actif des opposants à l’Eglise catholique et au roi de France en Languedoc.
Au service des princes méridionaux, il se distingue dans de nombreuses opérations militaires tel le siège de Carcassonne en 1240. Après avoir fait la paix avec l’Eglise et le roi, il accompagne saint Louis en croisade en Terre sainte, où il s’illustre à nouveau, ce qui lui vaut la restitution de ses biens.
Devenu le plus fidèle et le plus apprécié des agents du roi de France en Languedoc, il se convertit au catholicisme et liquide sa seigneurie des Corbières pour repartir en Terre sainte. Il y meurt en 1274 à la tête des troupes du pape et du roi.

Grâce à de minutieuses recherches, l’auteur, lauréat du prix Edouard-Privat 2000 en histoire méridionale, retrace la vie et les actions de ce chevalier d’envergure internationale. Il le fait revivre à la cour, à la guerre, dans sa famille et sa seigneurie ; il nous fait partager ses joies et ses peines ; il nous éclaire sur sa personnalité, ses convictions politiques ou religieuses, sur son rôle diplomatique jusque-là méconnu. Il cherche à comprendre pourquoi ce seigneur, protecteur d’hérétiques, ce chevalier excommunié, devient le plus efficace soutien de saint Louis en Languedoc et en Terre sainte.
À travers la vie d’Olivier de Termes, c’est tout un pan de l’histoire du Languedoc et de l’Occident au XIIIème siècle qui est mis en lumière.

Mon avis

Ouvrage très intéressant sur ce personnage typique des occitans faydits, totalement imprégnés de la mentalité méridionale et des règles de chevalerie, y compris dans leurs cruautés envers l’ordre inférieur des laboratores. Quelques pages au début nous présentent Benoît de termes, évêque cathare du Razès. À lire pour connaître cette période, mais peu informatif sur le catharisme.

Informations techniques

Olivier de Termes – Le cathare et le croisé (vers1200-1274) – Gauthier Langlois
Éditions Privat, Toulouse 2001 – ISBN : 2-7089-7520-X

Le drame cathare – Lequenne

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Le drame cathare ou l’hérésie nécessaire
Fernand Lequenne (1906)

Préface de Robert Kanters (****)

Éditions René Julliard (Paris) – 1954

Prix conseillé en occasion, état moyen à correct : 3 à 5€.

Photo de couverture due à l’obligeance des Cahiers d’études cathares.

Quatrième de couverture

Voici restituées dans leur ferveur quelques hérésies calomniées ; notamment l’hérésie cathare, celle des Albigeois : drame d’une bouleversante pureté, épopée d’hommes qui continuèrent dans la réalité l’héroïsme des chevaliers du Graal ; qui mieux que d’autres, essayèrent de retrouver ces vérités de Dieu, en partie cachées par l’Église. Mais, malgré les apparences, drame de toujours au centre de la conscience humaine, les hérésies continuent ; plus que jamais nécessaires. Ne serait-ce, écrit Robert Kanters dans sa longue et belle préface, que « pour provoquer la réponse de la lumière. Ce livre informé ne ressemble à aucun autre et c’est sans doute pour quoi il est, lui aussi, nécessaire ».

Mon commentaire

Je déconseille ce livre aux personnes débutantes dans l’étude du catharisme car il est extrêmement daté et comporte de nombreuses erreurs, corrigées depuis par les chercheurs.
Cependant, sa préface est de grande qualité et sa lecture nous informe sur l’état des connaissances à l’époque et sur l’état d’esprit de l’auteur, souvent primé par de grandes institution, et intéressé à l’histoire du Midi (notamment la vie d’Olivier de Serres) et à l’histoire religieuse.

Montségur et l’énigme cathare

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Montségur et l’énigme cathare
Jean Markale

Quatrième de couverture

Montségur, « ce nid d’aigle vers lequel convergent tous les nuages du monde », reste l’un de ces lieux privilégiés où souffle encore l’esprit, où planera toujours le mystère du Saint Graal, où viendront inconsciemment s’arrimer rêves et illusions des générations successives, en dépit des flammes du bûcher allumé naguère par les Inquisiteurs pour réduire à jamais la résistance cathare.Qui étaient les Cathares ? D’où venaient-ils ? Pourquoi s’étaient-ils rassemblés dans le Razès mystérieux, non loin de Rennes-le-Château et de Quéribus, au coeur d’une étrange région entourée de vallées profondes, de sommets brûlés par le soleil ? Quel trésor cherchèrent-ils à sauver ? Quels furent leur véritable doctrine, leurs rapports avec l’Occitanie médiévale, avec les Templiers ? Pourquoi furent-ils si cruellement pourchassés ?Jean Markale s’attache à répondre objectivement à ces questions, en démêlant le vrai du faux. Au terme d’une enquête menée sur place avec passion, s’appuyant sur une documentation rigoureuse et étendue, une connaissance approfondie de l’Histoire et de la tradition, il ouvre des voies nouvelles, suggère des pistes oubliées, formule des hypothèses exaltantes au-delà desquelles s’esquisse en filigrane le scintillement d’une lumière recherchée par l’homme depuis l’aube des temps…

Mon commentaire

Alors que j’avais de Jean Markale une idée très différente, j’ai eu la surprise de trouver dans ce livre une analyse qui ne verse pas dans les travers habituels et qui dénonce l’ésotérisme qui s’est emparé du catharisme tout comme il démonte les mythes autour de du Graal pyrénéen et notamment d’Antonin Gadal.

Pour autant ses thèses datent et ne prennent pas encore en compte le travail de Jean Duvernoy publié quelques années plus tôt. Le lien avec le manichéisme est encore la référence pour l’auteur dont je pense qu’il aurait revu sa copie s’il en avait eu le temps. À ne lire que si on maîtrise bien le sujet pour ne pas se laisser embarquer dans des hypothèses qui ont été reconnues depuis comme de fausses pistes.

Les catharismes

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Les catharismes
Pilar Jiménez-Sanchez

Modèles dissidents du christianisme médiéval (XIIe– XIIIe siècles)

Quatrième de couverture

Il fut une époque pas si lointaine où l’histoire du catharisme paraissait simple et claire : le catharisme était un phénomène extérieur, une importation orientale survenue, pour certains historiens au début du XIe siècle, pour d’autres au milieu du XIIe siècle, caractérisé par une doctrine dualiste jusque-là inconnue dans le monde latin. Cette étude propose de revenir sur ces présumées origines historico-doctrinales et sur la nature de ce mouvement dissident. Tout d’abord, en cessant de privilégier les constructions et préjugés historiques et doctrinaux élaborés et distillés depuis les théologiens catholiques de l’époque médiévale, leurs principaux détracteurs, puis transmis au travers d’une longue tradition historiographique dont les études récentes se font encore l’écho. Ensuite, à partir d’une lecture attentive de l’ensemble de documents, remontant aux débats du IXe siècle carolingien relatifs à la  » société chrétienne « , l’auteure propose une genèse des catharismes, phénomène pluriel et endogène au christianisme occidental. Ainsi se dégage et se précise le parcours d’une pensée dualiste dont les expressions dissidentes, même la plus radicale d’entre elles, au XIIIe siècle, résultent du processus de rationalisation qui traverse le christianisme médiéval.

Mon commentaire

Le travail de Mme Pilar Jiménez est d’une qualité indiscutable quant à sa forme. Ses recherches exhaustives, son travail des sources sont dignes de la qualification de l’auteure.
Par contre sur le fond je considère que Mme Jiménez — si motivée à démontrer les erreurs des chercheurs médiévaux et des polémistes catholiques et orthodoxes — est finalement tombée dans le même piège.
Faire du catharisme une dissidence chrétienne dont les expressions seraient en quelque sortes déconnectées les unes des autres et le réduire à une réaction d’ordre politico-social est une erreur manifeste. Comme un archipel (expression due à Anne Brenon et reprise dans la préface de ce livre), les îles le composant peuvent sembler distinctes les unes des autres et donner envie au géographe de les traiter indépendamment, mais en réalité elles sont unis sous la surface de l’eau et la cause de leur émergence est le même feu qui se déplace au fil du temps.
De la même façon le catharisme n’est pas un phénomène médiéval isolé, comme le pense bon nombre d’historiens, ni une série de manifestations d’opposition à un système religieux et politique donné, comme le pensent l’auteure et quelques autres historiens, mais une émergence médiévale d’un phénomène qui s’est manifesté dès le premier siècle. Mais pour s’en rendre compte il faut chercher à lire l’Histoire partout où elle s’exprime et non seulement là où l’on veut la voir.