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Le Dieu Jésus – Paul-Louis Couchoud

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Le Dieu Jésus

Paul-Louis Couchoud

Table des matières

Première partie : Jésus l’homme-Dieu

  • Cahiers de réflexions et de souvenirs
  • Qui est Jésus ?

Deuxième partie : Jésus purement homme

  • Qui est Jésus pour les incroyants ?
  • Renan : La vie de Jésus
  • Échec et apothéose de Jésus

Troisième partie : Jésus Dieu sauveur

  • La dernière voie à explorer
  • Mon itinéraire vers Jésus
  • Origines du culte de Jésus
  • L’Apocalypse
  • Paul
  • Le culte du Sauveur

Quatrième partie : Visite aux dieux du salut

  • Dionysos
  • Déméter et Coré
  • Isis et Osiris
  • Cybèle et Attis
  • Mithra
  • Conclusion

Cinquième partie : La légende humaine de Jésus

  • La condition de l’Église au début du IIe siècle
  • Les matériaux des Évangiles
  • Origines des Évangiles

Quatrième de couverture

La double nature de Jésus – Jésus homme et pleinement Dieu – ne peut être que par un acte de foi.
L’école rationaliste qui soutient que Jésus un homme comme un autre ne résoud pas le problème. Que Jésus soit conçu à la façon de Renan comme un personnage romantique, ou à façon de Loisy et de Guignebert comme un nabi de village et un agitateur malheureux, les historicistes ne sont pas arrivés à expliquer de façon plausible sa déification.
Il reste donc à considérer Jésus comme proprement et uniquement Dieu. La conception d’un Sauveur qui ne fait qu’un avec Dieu ressort fortement des plus anciens textes chrétiens, c’est-à-dire des Épitres de saint Paul et de l’Apocalypse.
Les dieux sauveurs antérieurs à Jésus : Dyonisos, Coré, Osiris, Attis, Mithra, ont été des ébauches. Imparfaits et grossiers, ils ont préparé les âmes qu’angoissait le mystère de la mort à faire appel à un Dieu sauveur mourant et ressuscitant.
Dans les évangiles le Dieu Jésus est pourvu d’une légende humaine. C’est dans le culte pour les besoins de la foi que cette légende s’est lentement élaborée.
Paul-Louis Couchoud, philosophe et historien, conclut par ce volume trente ans de recherches sur le problème de Jésus. Il joint l’enthousiasme à l’esprit critique. Il mêle à ses réflexions des souvenirs et des portraits, ce qui donne à son livre la valeur de Mémoires.

Données techniques

Éditeur : NRF Gallimard (Paris) 1951

Format 12×19 cm – 250 p.

 

Paul-Louis Couchoud

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Paul-Louis CouchoudPaul-Louis Couchoud

Né à Vienne (Isère) le 6 juillet 1879 et mort à Vienne (Isère) le 8 mai 1959, il était médecin, philosophe, poète et érudit. Cet ami intime d’Anatole France était un  théoricien de la thèse selon laquelle Jésus n’aurait pas eu d’existence historique. Il a également étudié le travail de Marcion de Sinope sur les textes de Paul. (source Wikipedia)

Bibliographie

  • L’Apocalypse (introduction, traduction et notes), Bossard, Paris, 1922 ; Rieder, Paris, 1930 ; impr. Croset frères, Lyon, 1944.
  • L’Énigme de Jésus, article publié dans le Mercure de France, le
  • Reconstitution et classement des lettres de saint Paul, Ernest Leroux, Paris, 1923.
  • Le mystère de Jésus, article publié dans le Mercure de France, le 4.
  • Le mystère de Jésus – Cahiers du christianisme – éd. Rieder et Cie. (Paris) 1926 (reprise amplification de l’article de 1924).disponible – non numérisé
  • La première édition de Saint Paul, Éditions Ernest Leroux, Paris, 1926. – disponible
  • Théophile, ou, l’étudiant des religions, A. Delpeuch, Paris, 1928.
  • La sagesse juive : extrait des livres sapientiaux, Payot et Cie, Paris, peut-être 1930.
  • Les cinq évangiles Recherche sur le problème de leur formation, Les Cahiers Rationalistes no 10, Paris, janvier 1932
  • Préface au problème de Jésus, Firmin-Didot, Paris, 1933.
  • Jésus le dieu fait homme, F. Rieder, Paris, 1937, 355 p. – disponible – non numérisé
  • Jésus, Dieu ou homme ?, N.R.F., Paris, 1939.
  • Histoire de Jésus, Presses Universitaires de France, Paris, 1944.
  • Le Dieu Jésus : essai, Gallimard, 1951, 250 p. – disponible – non numérisé
  • Une réponse inédite à Loisy sur l’historicité de Jésus, Paris, 1970.

Œuvres collaboratives et controverses

 

  • Avec Han Ryner : La Vérité sur Jésus : controverse publique entre MM. le Dr. Couchoud et Han Ryner, compte rendu sténographique, Conflans-Honorine, Idée libre no 123, Série 3, juin 1926, 56 p.
  • Avec Joseph de Tonquédec, Yves de la Brière, l’Abbé J. Viollet, l’Abbé Hénocque, Paul Claudel, Georges Goyau, Albert Dufourcq, Louis Massignon, le rabbin Julien Weill, André Jundt, Fernand Ménégez, Henri Monnier, Salomon Reinach, Maurice Maeterlinck, Sylvain Lévi, Charles Henry, Robert Mirabaud, Paul Souday, Paul Vulliand, E. Caslant, André Lebey, Ce que je sais de Dieu, Éditions Montaigne, Les cahiers contemporains no 1,Paris, 1926, 223 p.
  • Avec Albert Houtin, Charles-Jean-Marie Loyson, Émilie Jane Butterfield, Du sacerdoce au mariage : Lettres et journaux intimes, F. Rieder, 1927.
  • Comme directeur de publication : Congrès d’histoire du christianisme I, II et III, 1927: Jubilé Alfred Loisy, F. Rieder, Paris; Van Holkemas Warendorf’s Uitgevers Maatschappij, Amsterdam, 1928.
  • Avec Robert Stahl : Les deux auteurs des Actes des apôtres, Le Puy-en-Velay, Impr. « La Haute-Loiré », 1928.
  • Avec G.A. van den Bergh van Eysinga et Robert Stahl : Premiers écrits du christianisme, F. Rieder, Paris, 1930.
  • Avec Albert Bayet et Prosper Alfaric : Le problème de Jésus et les origines du christianisme, Impr. des établissements Busson, Les Œuvres représentatives, Bibliothèque rationaliste, Paris, 1932.

Commentaire

Le travail de Paul-Louis Couchoud sur l’« historicité » de Jésus fut précurseur et quelque peut révolutionnaire à une époque où la question n’était quasiment jamais posée.
Voici un extrait de son livre « L’énigme de Jésus », In Mercure de France, T. 162, N°593, 1er mars 1923 :

« Jésus est inconnu comme personnage historique. Il a pu vivre, puisque des milliards d’hommes ont vécu sans laisser de trace certaine de leur vie. C’est une simple possibilité à discuter comme telle. Il ne suffit pas de dire, avec certains critiques : nous ne savons rien de lui, sauf qu’il a existé. Il faut dire courageusement : nous ne savons rien de lui, ni s’il a existé. Dans une recherche historique, l’exactitude sévère permet seule de progresser. Or, le document qui, en bonne critique, prouverait positivement l’existence de Jésus fait défaut. […] Jésus appartient à l’histoire par son nom et par son culte, mais il n’est pas un personnage historique. Il est un être divin, dont la connaissance a été lentement élaborée par la conscience chrétienne. Il a été enfanté dans la foi, dans l’espoir et dans l’amour. Il s’est formé du dictame des cœurs. Il a pris des formes changeantes que l’adoration lui a données. Il naquit dès qu’il eut un croyant […] Sa seule réalité est spirituelle. Toute autre est mirage. »

Selon Couchoud, seul vaut le témoignage de Paul de Tarse. La conception docète du christianisme devrait être la conception orthodoxe s’il est vrai que Paul est le véritable fondateur du christianisme.
Souvent traitée de mythiste, cette thèse est en réalité spiritualiste, comme il le précise dans une lettre à Maurice Goguel, Couchoud affirme : « La conception d’un Christ purement spirituel ne « dévalorise » nullement le christianisme et […] elle est bien différente de celle d’un Christ mythique. Concevoir Dieu, par exemple comme un être spirituel, n’est pas le concevoir comme un mythe. À mon sens, il en est de même du Christ. »

Bien entendu, cette thèse provoqua des réactions de défenseurs de la thèse historique comme le Professeur Maurice Goguel et le jésuite Léonce de Gandmaison, sans oublier l’historien des religions Charles Guignebert. En réponse à la critique de cet historien libre penseur, Paul-Louis Couchoud fait la réponse suivante dans la revue Europe qu’il dirige :
« Le mérite de M. Guignebert a été de se dégager, en un problème historique, des phrases onctueuses, des clauses de style, des affirmations vagues et excessives, de ce qu’il appelle « l’hypnose des préjugés ancestraux » dont Renan reste si encombré. À l’historien on ne demande pas du respect mais de la lucidité. A-t-il résolu le problème de Jésus ? Je ne le crois pas. […] en minimisant Jésus il a rendu plus paradoxales, plus inimaginables encore les majorations qui auraient été nécessaires pour qu’un pauvre et infortuné « nabi » fût admis comme coparticipant dans le mystère de Dieu en deux personnes. […] M. Guignebert a-t-il été assez radical dans sa critique ? Ou plutôt, son erreur, qu’il partage avec la majorité des exégètes, n’a-t-elle pas été de traiter en textes légendaires des textes sacrés ? La différence est essentielle. […] M. Guignebert décrit excellemment, au chapitre de la résurrection de Jésus, comment la foi a été mise en légende. Et si elle avait été mise en légende d’un bout à l’autre des évangiles ? Les évangiles ne seraient pas des traditions sur Jésus mais des représentations de Jésus, assez différentes selon les églises dont les évangiles sont les livrets liturgiques, variations sur un thème pseudo-historique, inconnu encore de Paul et de l’auteur de l’Apocalypse. […] Il resterait à expliquer l’origine première de la représentation de Jésus. Elle serait à chercher dans toute autre chose qu’un événement historique, dans la lente élaboration de l’idée du Fils de l’Homme daniélique, contaminée par celle du Serviteur souffrant, mourant et rédempteur, d’Isaïe. De toute façon le problème de l’origine de la foi chrétienne reste à peu près entier, car à qui veut l’élucider, le Jésus si chétif qu’on nous donne apporte moins d’aide que d’embarras. Réduite à ces proportions, la figure historique de Jésus n’a guère d’utilité et semble ne subsister pour ses défenseurs que par un acte de foi et un dernier reste des « préjugés ancestraux ». Le Jésus de M. Guignebert appelle comme réplique l’autre Jésus, celui qui n’a pas été conçu dans un ventre de femme mais dans des cerveaux de voyants et qui n’est pas expliqué par des majorations successives mais, à l’inverse, par une progressive matérialisation. »

Source principale : Wikipedia

 

 

Communautés chrétiennes du 1er siècle

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Communautés chrétiennes du ler siècle

Édouard Cothenet

Quatrième de couverture

L’urgence de la mission nourrit l’intérêt pour les Actes des Apôtres, qui valorisent le rôle de l’Esprit saint dans la vie de l’Église.
Quelle qu’en soit la valeur, l’historien doit croiser le récit de Luc avec les renseignements de première main contenus dans les épitres de Paul, sans négliger les autres écrits du Nouveau Testament ni même les textes des Pères apostoliques. Chemin faisant, c’est à un voyage à l’intérieur des premières communautés chrétiennes que nous entraîne ici le bibliste Edouard Cothenet.
On y trouve un éclairage sur de nombreux sujets : la distanciation progressive du christianisme d’avec le judaïsme alors en expansion ; la situation des judéo-chrétiens coincés entre la fidélité à la Loi de Moïse et la liberté des convertis du paganisme selon Paul ; la lente éclosion des ministères ; l’organisation du culte ; le rôle des femmes…
Deux communautés se distinguent par leur dynamisme missionnaire : Éphèse et Antioche. À l’heure où nous sommes si inquiets de l’avenir des chrétiens d’Orient, ne vaut-il pas la peine d’évoquer l’histoire de ces Églises, héritières, après Jérusalem, de la tradition apostolique ?Read more

Enquête sur Paul et Jésus

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Enquête sur Paul et Jésus
Henri Persoz

Commentaire (site de la paroisse réformée d’Hagondance et de Maizière-lès-Metz)

Pourquoi Paul cite-t-il si peu les paroles de Jésus et construit-il une figure qui sauve non en raison de ses paroles et de ses enseignements, mais parce qu’elle a été crucifiée ?
Pour répondre à cette question, Henri Persoz mène méticuleusement une enquête progressive et fort intéressante, formulant des interrogations, avançant des hypothèses qu’il examine à la lumière des lettres pauliniennes ou d’autres textes encore, interrogeant aussi les théologiens d’hier et d’aujourd’hui. C’est un travail richement documenté, clair, accessible et très plaisant à lire parce que l’auteur accompagne pas à pas ses lecteurs, il leur expose son cheminement, annonce à l’avance les étapes de sa réflexion et en signale même parfois les passages un peu ardus.
Grâce à une lecture attentive des lettres de Paul, nous apprenons à mieux connaître l’apôtre et le monde dans lequel il vivait, à mieux comprendre aussi comment il explique sa relation à Jésus Christ. En particulier, Henri Persoz montre que le Jésus historique n’intéressait pas Paul (dans les lettres authentiques pauliniennes, il n’y a que six références explicites à une parole de Jésus). L’Évangile qu’il prêche ne résulte pas d’une transmission d’homme, (Paul n’a pas connu Jésus) mais d’une révélation qui lui vient directement de Dieu (Galates, 1/12). Or cette révélation ne lui a apporté que quelques idées décisives, comme la libération de la loi et le salut par la grâce, elle n’a pas pu raconter dans le détail les paraboles, le sermon sur la montagne… Paul a donc construit sa théologie à partir de sa double culture juive et grecque, et sans avoir besoin de s’appuyer sur le Jésus historique.
Pour savoir ce qu’il en est des paroles de Jésus au premier siècle, l’auteur survole la littérature du premier siècle (les écrits non pauliniens).
Bon nombre de ces récits n’évoquent que très peu les paroles de Jésus dont le rôle principal est comme dans la théologie paulinienne de sauver par sa mort et sa résurrection. D’autres écrits par contre, (tel l’Évangile de Thomas) évoquent abondamment les paroles et les actes de Jésus, développant une théologie fort différente de celle de Paul, car Jésus y est Seigneur en raison de son enseignement et non en raison de sa mort. Il existait donc des origines plurielles du christianisme avec des écarts de conceptions (hellénisées pour celles qui retiennent l’Évangile de la croix, palestiniennes pour celles qui s’attachent à l’Évangile de la Parole, jérusalémites pour celles qui sont restées très juives, ou encore johanniques).
Afin de comprendre pourquoi Paul ne cite quasiment jamais l’enseignement de Jésus, ni le contenu de ses discussions polémiques avec les juifs, ni ses paraboles, ses guérisons ou ses miracles, ni ses compassions, l’auteur présente en les commentant ensuite, les explications qui ont été données par certains théologiens et qui pourraient bien faire avancer l’enquête.
Certaines de ces hypothèses sont possibles, du reste intéressantes :

  • Paul voulait désencombrer le message chrétien de toute référence au caractère extraordinaire des miracles et des guérisons. Pour lui, ce sont les convictions et les retournements intérieurs qui importent et sont déterminants.
  • Paul n’a pas fait partie des 12 disciples, ce qu’il ressentait comme une infériorité. C’est pourquoi il insisterait sur la révélation par Dieu qui le fait l’égal des disciples.
  • Ou alors il atténue le discours de Jésus car le radicalisme éthique des porteurs de la parole de Jésus (abandonner ses possessions au bénéfice des plus pauvres et tout quitter pour suivre le Maître) est trop difficile à envisager et à propager dans les riches villes commerçantes et intellectuelles d’Asie mineure. Pour rendre son message recevable, il n’a retenu que ce qui était socialement acceptable, le salut par un autre.
  • Il laisserait aussi dans l’ombre le Jésus de l’histoire parce que ce Jésus là correspondait si peu au Messie glorieux attendu.

Mais d’ailleurs, dans les années 50, que pouvait connaître Paul de la tradition sur les paroles et les actes de Jésus ? De cette tradition orale, il ne disposait probablement qu’une idèe très vague, bien différente de celle propagée plus tard dans les écrits des évangélistes. Et même lorsque les paroles de Jésus finirent par se diffuser timidement et lentement en Asie mineure, il fut difficile à Paul de changer des convictions déjà bien solides et l’apôtre, à 55 ans, ne parviendra pas à intégrer ces éléments dans son Évangile. Il s’est d’ailleurs durement opposé à ceux qui propageaient les paroles de Jésus et qui perturbaient son propre enseignement.
Alors se demande l’auteur, comment expliquer que le christianisme ait pu se développer et se répandre à partir du seul événement de la croix, amputé de l’événement de la Parole et de la vie de Jésus? Il faut se replacer dans le cadre des religions païennes (dites à mystères pour les religions orientales) qui avaient beaucoup d’adeptes dans ce monde hellénisé imprégné de magie et d’idolâtrie. Ces religions offraient une promesse de salut individuel par communion cyclique avec un dieu mort et ressuscité, dans une cérémonie assez effrayante. Paul s’est opposé bien sûr à ces religions. Mais il sut opérer une synthèse intelligente entre les cultes païens et ses convictions, en opérant un important travail de réinterprétation, d’adaptation et de profond changement (en particulier avec l’idée de l’homme nouveau). Sans avoir eu besoin d’évoquer les paroles et l’enseignement de Jésus, son discours théologique fut alors culturellement accessible et recevable, et il put beaucoup convertir.
Alors, Jésus proclamant ou Jésus proclamé ? (la formule est de Bultmann) Jésus des Évangiles proclamant une parole, ou Christ proclamé du haut de la croix
Le christianisme est marqué par ces deux approches : l’approche de Jésus selon laquelle le salut est dans l’amour du prochain qui débouche sur l’oubli de soi et qui amène à une éthique radicale prônant l’impossible (la foi qui déplace les montagnes). Et celle, plus institutionnelle développée par Paul, qui insiste sur l’unité de la communauté, et où le salut lié à la croix, c’est vivre pour Christ.
D’après Henri Persoz, l’Église a survécu grâce à la cohabitation bénéfique de ces deux dimensions, et aucune n’aurait pu la maintenir vivante toute seule et sans l’autre.
C. W.

Socrate, Jésus, Bouddha. Trois maîtres de vie

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Socrate, Jésus, Bouddha
Trois maîtres de vie

Frédéric Lenoir

Quatrième de couverture

La crise actuelle n’est pas simplement économique et financière, mais aussi philosophique et spirituelle. Contre une vision purement matérialiste de l’homme et du monde, Socrate, Jésus et Bouddha sont trois maîtres de vie. Une vie qu’ils n’enferment jamais dans une conception étroite et dogmatique. Leur parole a traversé les siècles sans prendre une ride, et, par-delà leurs divergences, ils s’accordent sur l’essentiel : l’existence humaine est précieuse et chacun, d’où qu’il vienne, est appelé à chercher la vérité, à se connaître dans sa profondeur, à devenir libre, à vivre en paix avec lui-même et avec les autres. Un message humaniste, qui répond sans détour à la question essentielle du sens de la vie.

Lenoir raconte les destins archiconnus de ces « maîtres de vie » avec le brio d’un maître du polar. Jérôme Cordelier, Le Point.

Mon commentaire

Comme à son habitude, Frédéric Lenoir est un fin didacticien et sa présentation de ces trois maîtres à penser qui n’ont jamais rien écrit eux-même est très attractive et claire.
On n’y fait pas de grandes  découvertes mais la mise en parallèles de ces hommes, de leur philosophie et des textes qu’ils ont suscité (parfois longtemps après leur mort), montre que malgré des écarts allant jusqu’à six cent ans, les questionnements étaient malgré tout assez proches.
J’ai eu du plaisir à la lecture de cet ouvrage qui, en outre, apporte plein de petites anecdotes instructives sur ces personnages.

Informations techniques

ISBN 97-2-253-13425-1
Éditeur : Le Livre de Poche

Jésus : Hors-série de Le Point

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Jésus : Hors-série de Le Point

À LA RECHERCHE DE JÉSUS par Elian Cuvillier p.6

LES SOURCES
À l’origine du Nouveau Testament par Elian Cuvillier p. 10
Les Évangiles comparés Jean-Daniel Kaestli :
« II y a autant de Jésus que d’Évangiles apocryphes » p. 18
L’Évangile selon saint Thomas par Renaud du Peloux p. 20
Flavius Josèphe, témoin à risques par François Gauvin p. 21
James H, Charîesworth : « Pour savoir ce qu’était Jérusalem avant sa destruction, il faut lire Jean » p. 24

LA VIE DE JÉSUS
De la naissance à la résurrection par Daniel Marguerat et Catherine Golliau p. 26
Et si Jésus n’était pas mort sur la croix ? par Laurence Moreau p. 47
Une retraite au Cachemire ? par Frédéric Lewino p. 48
Marie : grandeur et mystère d’une mère par Laurence Moreau p. 50
Ces frères cachés de Jésus par Daniel Marguerat p. 52
La Palestine, terre troublée par Catherine Golliau p. 54
Point de vue : Jésus au regard de son peuple par Gérard Israël p. 60
Le vrai Jésus ? Le regard changeant des historiens par François Gauvin p. 62

LES ACTEURS DU NOUVEAU TESTAMENT
Régis Burnet : « Paul a servi à justifier la rupture du christianisme avec le judaïsme » p. 84

JÉSUS ET SES REPRÉSENTATIONS
Premiers visages de Jésus par François Boespflug p. 92
Jésus en ses reliques par Frédéric Lewino p. 96
Alain Boillat : « Le Jésus de Pasolini était un activiste antifranquiste ! » p. 99

LE CHRISTIANISME DES PREMIERS ÂGES
Jacques, Pierre et Paul : guerre de positions à Antioche par Christian Grappe p. 101
Jésus, victime du christianisme ? La lecture de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur p. 106

Ce Hors-série n°1 de Décembre-Janvier me semble digne d’intérêt car il prétend proposer une compilation des documents de recherche sur ce sujet.
Personnellement, j’y ai même trouvé quelques informations de nature à modifier quelque peu mon point de vue basé sur des connaissances antérieures.

Je vous le conseille donc.