Consolation

Rituel latin de Florence – Consolation – 2

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Ce texte, écrit en latin était inséré vers la fin du « Livre des deux principes », dans un manuscrit de la ville de Florence[1]. Il semble postérieur au rituel occitan de Lyon qu’il semble amplifier. À ce titre, peut-être a-t-il été écrit directement par les Cathares réfugiés en Italie.
Le présent document est une traduction de René Nelli publié dans le recueil « Écritures cathares » publié par les éditions du Rocher dans une édition actualisée et augmentée par Anne Brenon en 1995. Pour respecter le droit des auteurs je ne vous livrerai ni la préface, ni les notices que vous trouverez dans le livre. J’espère qu’en ne publiant que la traduction je ne causerai aucun tort à personne et je permettrai à tous d’accéder à cet ouvrage essentiel à la compréhension de la doctrine cathare.
Je me suis également appuyé sur le travail de Déodat Roché, publié dans l’Église romaine et les Cathares albigeois, aux éditions Cahiers d’études cathares – 1957 – Narbonne.

2. Réception du Consolamentum

Prédication de l’Ordonné (suite)

« C’est de ce baptême que nous croyons que le bienheureux Pierre a parlé aussi dans sa première épître, lorsqu’il dit : « … Au temps de Noé, tandis qu’on bâtissait l’arche, en laquelle peu de personnes — à savoir : huit seulement — furent sauvées à la faveur de l’eau. Figure à laquelle répond maintenant le baptême qui ne consiste pas à purifier la chair de ses souillures (extérieures), mais où on s’engage à conserver sa conscience pure pour Dieu, et qui nous sauve par la résurrection de Jésus-Christ » (I Petr., III, 20). Mais ici il faut s’arrêter un peu à considérer que ceux qui furent sauvés dans l’Arche de Noé, selon ce que raconte l’Ancien Testament, ne furent pas bien sauvés (bene salvati), à ce qu’il semble, puisqu’on y trouve ensuite que Noé sortit de l’arche de ce Dieu avec fils, femmes et animaux, qu’il planta une vigne, but du vin pur, s’enivra et montra, en tombant, sa turpitude. Il maudit son fils Chanaan, qui avait été l’un des sauvés de l’arche, en lui disant : « Que Chanaan soit maudit ! Qu’il soit à l’égard de ses frères l’esclave des esclaves ! » (Gen., IX, 25). On apprend aussi, par l’Ancien Testament, que ceux qui sortirent de cette arche, et leurs héritiers, commirent de nombreux péchés et les crimes les plus ignobles ; et qu’ensuite ils subirent la plus grande pénurie et d’excessifs outrages, de sorte qu’ils se tuaient les uns les autres. On doit penser, d’après tout cela, que le bienheureux Pierre n’a point voulu parler du Noé de l’Ancien Testament ni de son arche, mais bien de l’Arche du Testament que fit le Seigneur pour le salut de son peuple, et dont l’Apôtre a parlé en ces termes, s’adressant aux Hébreux : « C’est par la foi que Noé, ayant été divinement averti de ce qu’on ne voyait point encore, et étant pénétré de crainte, bâtit l’arche pour sauver sa famille, et qu’en la bâtissant il condamna le monde et devint héritier de la justice (qui naît) de cette foi » (Hébr., XI, 7). Jésus, fils de Syrach, nous dit également : « Noé a été trouvé juste et parfait, et il est devenu, au temps de la colère, la réconciliation des hommes. C’est pourquoi Dieu s’est réservé sur la terre quelques hommes, lorsque le déluge est arrivé. Il a été le dépositaire de l’alliance faite avec le monde, afin qu’à l’avenir toute chair ne pût plus être exterminée par le déluge » (Eccli., XLIV, 17-19). Et c’est de ce Noé que nous devons croire que le bienheureux Pierre s’est souvenu dans la seconde épître : « Dieu n’a point épargné l’ancien monde, mais n’a sauvé que sept personnes avec Noé, prédicateur de la justice, en faisant fondre les eaux du déluge sur le monde des méchants » (II Petr., II, 5). Ce qui se trouve exprimé ici, c’est que le Père Saint a donné la loi et l’Ancien Testament à son peuple ; que tous ceux qui entrèrent dans cette arche, c’est-à-dire ceux qui observèrent ce Testament, furent sauvés ; et que, de même seront sauvés tous ceux qui entrent dans l’arche du Nouveau Testament et demeurent en elle.
D’après cela, on comprend que le bienheureux Pierre ait pu dire : « Mais maintenant un baptême semblable de forme nous sauve » (I Petr., III, 21). Il voulait exprimer l’idée suivante : comme ceux-ci furent sauvés par cette ordination (per ordinamentum illud), de même les chrétiens ne peuvent être sauvés que par le baptême de Jésus-Christ, semblable de forme. Ce que dit le prophète David s’accorde avec cette interprétation : « Cependant Dieu qui est notre roi depuis tant de siècles a opéré notre salut au milieu de la terre » (Ps. LXXIII, 12) ; ainsi que ce que dit Isaïe (en réalité : Jérémie) : « La moisson s’est passée, l’été est fini et nous n’avons point été sauvés » (Jér., VIII, 20). L’Apôtre, parlant du Christ, dit de même aux Hébreux : « Car il était bien convenable que Dieu, pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire ses enfants en si grand nombre, élevât par ses souffrances au comble de l’honneur Celui qui devait être l’artisan de leur salut. » (Hébr., II, 10). Et Pierre : « Ce n’est pas la purification des souillures du corps qui nous sauve, mais l’engagement de conserver notre conscience pour Dieu » (I Petr., III, 21) ; ce qui revient à dire : « Nous ne pouvons pas être sauvés sans ce baptême : ce n’est pas l’opération de l’Église qui nous sauve, mais l’engagement de conserver notre conscience pure, engagement qui se fait devant Dieu par l’intermédiaire des ministres du Christ. » Paul s’exprime ainsi dans la première épître aux Corinthiens : « Mai je vais vous montrer une voie beaucoup plus excellente. Quand je parlerais toutes les langues des hommes et des anges mêmes, si je n’ai point la charité, je ne suis que comme un airain sonnant et une cymbale retentissante. Et quand j’aurais le don de prophétie, que je pénétrerais tous les mystères et que je posséderais toutes les sciences ; quand j’aurais encore toute la foi possible, jusqu’à transporter les montagnes : si je n’ai point la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tout mon bien pour nourrir les pauvres, et que je livrerais mon corps pour être brûlé, si je n’ai point la charité, tout cela ne me sert de rien » (I Cor., XII, 31 à XIII, 3). Entendez : tout cela ne me sert de rien, si je n’ai point le baptême de l’esprit de charité. De tous ces témoignages il faut conclure que les vrais chrétiens, instruits par la première Église, exercent (légitimement) et réellement ce ministère de l’imposition des mains, sans lequel il est de foi parmi nous que nul ne peut être sauvé. »

Mon analyse :
De manière très alambiquée, l’auteur nous dit que la Consolation est, comme l’arche de Noé, le seul moyen d’être sauvé du Mal, mais qu’il ne suffit pas de recevoir la Consolation pour être sauvé. En effet, comme furent sauvés des hommes qui par la suite commirent des fautes, un baptisé peut très bien commettre des fautes. Ce qui compte, outre la réception de la Consolation, c’est de suivre la voie que Christ nous a montrée. Cette voie que Paul nous a précisée est celle de la Bienveillance. Il y a donc deux versants au salut : le versant dépendant des Bons-Chrétiens qui, en ce monde et en vertu de la parole de Christ, ont le pouvoir de nous remettre nos fautes passées par l’imposition des mains lors de la Consolation et le versant dépendant du Consolé lui-même qui doit se garder dans la pureté que lui a conféré ce baptême pour être éligible à la grâce divine.

Réception du baptême spirituel

« C’est pourquoi vous devez comprendre la raison pour laquelle vous êtes venu devant l’Église de Jésus-Christ : c’est à l’occasion de la réception de ce saint baptême de l’imposition des mains et pour recevoir le pardon de vos péchés, mais aussi pour prendre l’engagement d’une bonne conscience qui aille vers Dieu par l’intermédiaire des bons chrétiens. C’est pourquoi vous devez comprendre ainsi que de même que vous êtes temporellement devant l’Église de Dieu, où habitent spirituellement le Père, le Fils et le Saint-Esprit, de même vous devez être spirituellement, avec votre âme, devant Dieu, devant le Christ et le Saint-Esprit, préparé à recevoir cette sainte ordination (ordinamentum) de Jésus-Christ. Et de même que vous avez reçu en vos mains le livre où sont écrits les préceptes, les conseils et les avertissements du Christ, de même vous devez recevoir la Loi du Christ dans les œuvres de votre âme, pour l’observer tout le temps de votre vie, comme il est écrit : « Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, de toutes vos forces, et de tout votre esprit ; et votre prochain comme vous-mêmes » (Luc, X, 27). Vous devez comprendre aussi qu’il faut que vous aimiez Dieu avec vérité, douceur, humilité, miséricorde, chasteté, et avec toutes les bonnes vertus, car il est écrit : « La chasteté rapproche l’homme de Dieu mais la corruption l’en éloigne. » Et encore : « Chasteté et virginité sont très voisines de l’état angélique[2] » Salomon dit aussi : « La pureté rapproche beaucoup de Dieu. » (Sap., VI, 20).
De même vous devez comprendre qu’il est nécessaire que vous soyez fidèle et loyal dans les choses temporelles et dans les spirituelles, parce que si vous n’étiez pas fidèle dans les temporelles, nous ne croirions pas que vous puissiez l’être dans les spirituelles ; nous ne croirions pas que vous puissiez être sauvé. Car l’Apôtre a dit : « … les ravisseurs (du bien d’autrui) ne seront point héritiers du royaume de Dieu » (I Cor., VI, 10). Il faut encore que vous fassiez ce vœu et cette promesse à Dieu que jamais vous ne commettrez d’homicide, ni d’adultère, ni de vol d’une manière publique ou privée, que vous ne jugerez volontairement en aucune occasion, ni pour la vie ni pour la mort, car David a dit : « Je m’acquitterai de mes vœux envers le Seigneur devant tout son peuple. C’est une chose précieuse devant les yeux du Seigneur que la mort de ses saints » (Ps. CXV, 14-15). Vous devrez faire encore ce vœu à Dieu que jamais, sciemment et volontairement, vous ne mangerez du fromage, du lait, des œufs, ni de la chair d’oiseau, de reptile ou de bête prohibée par l’Église de Dieu.
De même, il faudra que, pour la justice du Christ, vous supportiez la faim, la soif, les scandales, la persécution et la mort ; et que vous supportiez tout cela pour l’amour de Dieu et pour votre salut.
De même, que vous obéissiez à Dieu et à l’Église, selon votre pouvoir, selon la volonté de Dieu et de son Église, et que vous n’abandonniez jamais ce don, si Dieu vous accorde la grâce de le recevoir, pour quelque autre chose qui puisse vous advenir. Car l’Apôtre le dit aux Hébreux : « Quant à nous, nous n’avons garde de nous retirer, ce qui serait notre ruine, mais nous demeurons fermes dans la foi, pour le salut de nos âmes » (Hébr., X, 39) ; et il dit encore dans la seconde épître à Timothée : « Quiconque est enrôlé au service de Dieu, évite l’embarras des affaires de la vie, afin de plaire à celui qui l’a enrôlé » (II Tim., II, 4). On lit aussi dans l’évangile de Luc : « Quiconque ayant mis la main à la charrue, regarde derrière soi, n’est point propre au royaume de Dieu » (Luc, IX, 62). Jésus, fils de Syrach, nous dit : « Si celui qui se lave après avoir touché un mort le touche de nouveau, de quoi lui sert-il de s’être lavé ? De même si un homme jeûne après avoir commis des péchés, et les commet de nouveau, que gagne-t-il de s’être affligé et humilié ? et qui exaucera sa prière ? » (Eccl., XXXIV, 30-31). Et le bienheureux Pierre dans sa seconde épître : « Que si après s’être retirés des corruptions du monde par la connaissance de Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Sauveur, ils se laissent vaincre en s’y engageant de nouveau, leur dernier état est pire que le premier. Car il aurait mieux valu pour eux qu’ils n’eussent point connu la voie de la justice, que de retourner en arrière après l’avoir connue, et d’abandonner la loi sainte qui leur a été donnée. Mais ce qu’on dit d’ordinaire par un proverbe véritable leur est arrivé : le chien retourne à ce qu’il avait vomi, et le pourceau, (après avoir été) lavé, va dans la boue pour s’y vautrer de nouveau » (II Petr., II, 20-22).
C’est pourquoi vous devez comprendre que, si vous venez à recevoir ce don de Dieu, il importera que vous le conserviez tout le temps de votre vie avec pureté de cœur et d’esprit.
Cependant, que personne n’aille croire que, par ce baptême que vous entendez recevoir, vous deviez mépriser l’autre baptême[3] et votre premier état de chrétien, et tout ce que vous avez pu faire ou dire de bon jusqu’à maintenant, mais vous devez comprendre qu’il vous faut recevoir cette sainte ordination du Christ pour suppléer à ce qui vous manquait pour faire votre salut.
Enfin, que le Seigneur vrai Dieu vous accorde la grâce de recevoir ce bien pour son honneur et pour votre salut. Parcite nobis. »

Mon analyse :
L’auteur insiste sur le caractère essentiel et irrémédiable de l’engagement que prend celui qui aspire à la Consolation. Cet engagement est certes physiquement pris devant des hommes, les Bons-Chrétiens, mais spirituellement il est pris devant Dieu. L’obligation de pureté et de respect de la règle de justice et de vérité ne connaît point d’exception. Toute faute ou tout retour en arrière annule le sacrement et éloigne du salut dont la Consolation est une des éléments fondamentaux.

L’office de la Consolation.

« L’Ordonné prendra alors le livre des mains du croyant et lui dira : « Jean (à supposer qu’il s’appelle ainsi), avez-vous la volonté de recevoir ce saint baptême de Jésus-Christ, dans la forme où l’on vous a rappelé qu’il était donné, et de le garder tout le temps de votre vie, avec pureté de cœur et d’esprit, et de ne point manquer à cet engagement pour quelque motif que ce soit ? » Et Jean doit répondre : « Oui, j’en ai la volonté ; priez pour moi le Dieu bon afin qu’il me donne sa grâce. » L’Ordonné doit lui dire ensuite : « Que le Seigneur vrai Dieu vous accorde la grâce de recevoir ce don pour son honneur et pour votre bien. » Que le croyant se lève alors, fasse une révérence devant l’Ordonné, et répète ce qu’aura dit l’Ancien placé près de l’Ordonné, à savoir : « Je suis venu devant Dieu, devant vous, devant l’Église et devant votre Saint Ordre pour recevoir miséricorde et pardon de tous mes péchés, qui ont été commis et perpétrés en moi depuis telle date[4] jusqu’à aujourd’hui. Priez Dieu pour moi afin qu’il me pardonne. Benedicite, parcite nobis. L’Ordonné devra lui répondre : « Au nom de Dieu, en notre nom, au nom de l’Église, de son saint Ordre, de ses saints préceptes et de ses disciples, recevez pardon et miséricorde pour tous les péchés que vous avez commis et perpétrés depuis telle date jusqu’à ce jour. Que le Seigneur Dieu de miséricorde vous pardonne et vous conduise à la vie éternelle ! » Le croyant doit dire : « Amen, qu’il nous soit fait, Seigneur, selon ta parole. » Puis, s’étant levé, il placera les mains sur la table, devant l’Ordonné. L’Ordonné lui posera alors le livre des évangiles sur la tête, et tous les autres chrétiens et membres de l’Ordre, présents à la cérémonie, imposeront sur lui leurs mains droites. L’Ordonné dira à ce moment : « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » ; et celui qui se tient près de lui dira : « Amen », et tous les autres aussi, à haute voix. L’Ordonné prononcera ensuite les paroles suivantes : Benedicite, parcite nobis, amen. Fiat nobis, Domine, secundum verbum tuum, pater et filius et spiritus sanctus dimittat vobis et parcat omnia peccata vestra. Adoremus patrem et filium et spiritum sanctum, adoremus patrem, et filium et spiritum sanctum, adoremus patrem et filium et spiritum sanctum : Pater sancte, justus et verax et misericors, dimitte servo tuo, recipe eum in tua justitia. —Pater noster qui es in caelis, sanctificetur nomen tuum, et cetera (sic)… Après quoi, l’Ordonné doit dire cinq oraisons à haute voix (vociferando) et trois fois : Adoremus ; et encore une oraison et trois fois : Adoremus patrem et filium et spiritum sanctum. Puis il lira l’évangile (de saint Jean) : in principio erat verbum et cetera… Cette lecture terminée, il dira trois fois : Adoremus patrem et filium et spiritum sanctum, et une fois l’oraison. Enfin, qu’il dise trois fois Adoremus et qu’il formule à haute voix la gratia[5].
Le chrétien baisera le livre et fera trois révérences, en disant : Benedicite, benedicite, benedicite, parcite nobis ; deus reddat vobis bonam mercedem de illo bono quod mihi fecistis amore dei.
Alors les membres de l’Ordre, les Chrétiens et les Chrétiennes recevront le servicium selon la coutume de l’Église.
Tous les bons chrétiens prient[6] Dieu pour celui qui a écrit ces traités (rationes). »

Mon analyse :
Le rituel se déroule en commençant par la demande de remise des péchés. La fixation de la date précise dépend de la dernière rémission obtenue, soit à l’occasion de la tradition de l’oraison, soit lors d’une Consolation précédente. La Consolation se termine par un Service qui permet à toute la communauté la remise de ses fautes et d’être ainsi en état d’accompagner le nouveau Bon-Chrétien dans son nouvel état.

[1] Traduit et édité pour partie (ouvrage incomplet) par le P. Dondaine dans : Un traité néo-manichéen du XIIIe siècle. Le Liber de duobus principiis, suivi d’un fragment du rituel cathare – Istituto storico domenicano. S. Sabina. Roma 1939.
[2] Cette idée se trouve chez maints auteurs. Cf., surtout, saint Bernard : « Continentia facit hominem proximum Deo. Ibi habitat Deus, ubi permanet continentia. Castitas jungit hominem coelo » (Liber de modo bene vivendi ad sororem, pl. 184, c. 1239). Voir à ce sujet : A. Dondaine, op. cit., p. 162, notes.
[3] On remarquera « que le futur baptisé n’est pas invité à renoncer à son premier baptême (celui de l’Église catholique), alors que d’autres documents nous parlent de la renonciation (abrenuntiatio) à ce sacrement » (A. Dondaine, op. cit., p. 49).
[4] Le croyant devait préciser cette date, quand il s’agissait d’un nouveau consolamentum remplaçant celui qu’il avait déjà reçu à titre provisoire, au cours d’une maladie grave, ou dont il avait perdu le bénéfice spirituel en retombant dans le péché.
[5] Et levet gratiam
[6] Rogant. On attendrait plutôt le subjonctif : que tous les bons chrétiens Prient…

Rituel latin de Florence – Consolation – 1

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Rituel latin de Florence – Consolation 1

Ce texte, écrit en latin était inséré vers la fin du « Livre des deux principes », dans un manuscrit de la ville de Florence[1]. Il semble postérieur au rituel occitan de Lyon qu’il semble amplifier. À ce titre, peut-être a-t-il été écrit directement par les Cathares réfugiés en Italie.
Le présent document est une traduction de René Nelli publié dans le recueil « Écritures cathares » publié par les éditions du Rocher dans une édition actualisée et augmentée par Anne Brenon en 1995. Pour respecter le droit des auteurs je ne vous livrerai ni la préface, ni les notices que vous trouverez dans le livre. J’espère qu’en ne publiant que la traduction je ne causerai aucun tort à personne et je permettrai à tous d’accéder à cet ouvrage essentiel à la compréhension de la doctrine cathare.
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