Simone Weil
Simone Weil est le prototype même de la philosophe qui ne s’interdit aucune démarche pour autant qu’elle lui semble susceptible d’ouvrir un horizon utile et qui s’impose d’être toujours en cohérence avec elle-même.
Bien entendu cette démarche ne peut que déboucher sur une vie tourmentée mais d’une telle richesse que bien des vieillards peuvent l’envier.
Le délai de droit d’auteur étant totalement prescrit (env. 51 ans après la mort de l’auteure selon le Code de la propriété intellectuelle), voici une version pdf de ce texte proposé par une université canadienne qui en propose quelques autres également.
Voici des ouvrages qui m’ont semblé utiles à connaître dans notre démarche introspective.
Attente de Dieu
Préface de J.-M. Perrin
Ces textes, rassemblés sous le titre, Attente de Dieu, sont parmi les plus beaux que Simone Weil m’ait laissés ; ils ont tous été composés entre janvier et juin 1942 ils se rattachent tous, de plus ou moins loin, au dialogue que, depuis le mois de juin précédent, nous poursuivions ensemble à l’écoute de la Vérité, elle, attirée par le Christ, moi, prêtre depuis treize ans.
En 1949 j’avais consenti à publier ces textes et surtout la correspondance — qui en est la partie la plus belle — afin de faire connaître les pages les plus éclairantes de son expérience intérieure et de sa personnalité ; mais la raison de cette publication était surtout, comme Simone en avait exprimé explicitement le désir lors de nos diverses rencontres, de donner à d’autres la possibilité d’entrer dans ce dialogue. Nous en avions parlé souvent, j’en suis témoin, et c’est dans cet esprit qu’elle me donna ces textes et ceux d’Intuitions pré-chrétiennes. Dans sa lettre d’adieu, elle m’écrivait, me parlant de ses pensées : « Je ne vois que vous dont je puisse implorer l’attention en leur faveur. Votre charité, dont vous m’avez comblée, je voudrais qu’elle se détourne de moi et se dirige vers ce que je porte en moi, et qui vaut, j’aime à le croire, beaucoup mieux que moi. »
J’ai choisi le titre Attente de Dieu, parce qu’il était cher à Simone ; elle y voyait la vigilance du serviteur tendu vers le retour du maître. Ce titre exprime aussi le caractère inachevé qui, à cause même des
Ce rappel, si bref soit-il, est d’autant plus nécessaire que nous ne sommes pas, ici, en face de textes destinés à être publiés et conçus pour vivre en quelque sorte indépendamment de leur auteur. Ces textes, au contraire, les lettres surtout, font, si l’on peut ainsi dire, partie d’elle-même et on ne peut les comprendre sans les situer dans sa recherche, dans son évolution, et même dans le dialogue où elle s’était engagée.
La pesanteur et la grâce
Quatrième de couverture
Les idées, les arts, les sociétés.
Partie de la philosophie pour entrer en religion, née dans une famille d’origine juive pour se rapprocher du christianisme, Simone Weil a suivi un parcours étonnant, qui la mènera d’un statut de jeune fille de la bourgeoisie aux confins de la plus atroce misère matérielle. Animée d’une soif d’absolu qui la fait vivre — comme d’autres vivent de pain —, elle se rend compte, dans ses écrits, de cette aventure exceptionnelle. « La pesanteur et la grâce », recueil de ses pensées, de ses réflexions les plus intimes, témoigne de cette exigence et de ce destin. Conçu comme une succession de réflexions sur des thèmes variés, mais dont la cohérence est frappante, ce livre constitue une remarquable initation à son œuvre.
Commentaire personnel
Si Attente de Dieu, œuvre de fin de vie est celle qui nous parle le plus, La pesanteur et la grâce, œuvre des débuts me paraît utile à l’appréhension des particularités de la philosophe.