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Des femmes cathares dans la société du Languedoc

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Des femmes cathares dans la société du Languedoc aux XIIIe et XIVe siècles

Actes des 4es Journées scientifiques du Parc naturel régional du Haut-Languedoc

12 et 13 septembre 2009 (La Caunette et Minerve – 34)

Michel Jas, pasteur de l’Église réformée dans les paroisses de Narbonne et Carcassonne
« Familles rebelles : cathares et protestants en Languedoc »

Anne Brenon, archiviste paléographe, conservateur en chef honoraire des Archives de France et membre du Conseil scientifique et prospectif du Parc naturel régional du Haut-Languedoc
« Les femmes et l’hérésie »

Gwendoline Hancke, Docteur en histoire médiévale
« Le rôle des dames nobles dans la diffusion de la foi cathare en Languedoc »

Annie Cazenave, Docteur en histoire, spécialiste de la pensée médiévale
« Femmes devant l’Inquisition : Le courage des clandestines »

Archives départementales de l’Ariège

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Archives départementales de l’Ariège

Vous trouverez ci-dessous des communications en rapport avec le catharisme, présentées lors de colloques qui se sont tenus sous l’égide de cet organisme public.

Tolérance et solidarités dans les pays pyrénéens

Actes du colloque tenu à Foix les 18-19 et 20 septembre 1998. Organisé par les Archives départementales de l’Ariège avec la collaboration de Serge Brunet (Université de Toulouse-Le Mirail), Claudine Pailhès (Archives départementales de l’Ariège) et Philippe de Robert (Université Marc Bloch de Strasbourg).

Certes, ce colloque était clairement orienté vers le protestantisme mais trois communications traitèrent de sujets en rapport avec le catharisme. Cela explique que nus vous signalions cette publication et que nous mettions ces articles à disposition des chercheurs.

Sommaire
Anne Brenon : De Montségur à Montaillou : les cathares et les autres dans la société pyrénéenne (XIIIe-XIVe siècles)
Annie Cazenave : La violence et le mal : refuge, résistance et clandestinité cathares sur les deux versants des Pyrénées
Benoît Cursente : La solidarité par l’exclusion ? Nouveau regard sur l’origine des crestias/cagots ouest-pyrénéens

Montségur. La mémoire et la rumeur – 1244-1994

Actes du colloque de Tarascon, Foix et Montségur des 21 au 23 octobre 1994.

Les cathares devant l’Histoire – Mélanges offerts à Jean Duvernoy

Journées de rencontre des 12 et 13 mai 2003 à Foix. Édition de l’Hydre (2005)

Inventer l’hérésie ? – Monique Zerner

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Inventer l’hérésie ?
Discours polémiques et pouvoirs avant l’Inquisition

Sous la direction de Monique Zerner
Collection d’études médiévales n° 2
 – 1998.

Quatrième de couverture
Les dix articles réunis dans ce volume sont l’aboutissement d’une série de rencontres sur l’hérésie et les stratégies de l’église.
Inventer l’hérésie ? Aux sens de créer, découvrir quelque chose de nouveau, trouver, imaginer, imaginer de façon arbitraire, la question se pose dans tous les sens du terme. à partir de l’hypothèse que les discours anti-hérétiques sont construits pour défendre la progression de l’institution ecclésiale et prévenir ou affronter des résistances, tour à tour les auteurs (deux spécialistes de l’Antiquité et huit médiévistes) examinent dans une succession logique les dossiers rencontrés dans leurs propres recherches : saint Augustin contre Fauste, les premiers Pères de l’église contre les chrétiens gnostiques, l’évêque de Cambrai contre les hérétiques d’Arras, l’abbé de Cluny Pierre le Vénérable contre Pierre de Bruis et ses disciples, un certain moine contre l’hérétique Henri et des anonymes contre « l’hérésie », la défense des prières pour les morts et des dons à l’église pour le salut de l’âme, les rapports du chapitre cathédral de Lyon avec Valdès, le rôle des cisterciens dans la dénomination des « Albigeois »

Mon commentaire
Cet ouvrage, qui constitue les actes du séminaire « Hérésie, stratégies d’écriture et institution ecclésiale qui s’est tenu à Nice de 1993 à 1995, est orienté dans la démonstration de l’inexistence de l’hérésie chrétienne et, par voie de conséquence, du catharisme.
C’est à mon avis l’illustration des dérives que peut connaître un domaine de recherche quand il prétend étudier un sujet sans prendre connaissance de ce qui constitue ses fondements.
Si je partage le point de vue selon lequel le catharisme n’est pas une hérésie catholique et encore moins une dissidence, il va sans dire que sa réalité me semble évidente pour qui prend la peine d’en étudier la doctrine et de la comparer aux autres doctrines chrétiennes de l’époque et des précédentes.
Dire qu’il n’y a pas eu d’hérésie avant 1200 ne peut que couvrir de ridicule celles et ceux qui le soutiendrait. Les hérésies apparaissent toujours au moment où un groupe religieux devient tellement dominant qu’il prétend occuper seul tout le champ théologique disponible.
Ce fut le cas à la fin du quatrième siècle quand l’Église chrétienne de Rome (qui se disait déjà catholique) devint la seule église chrétienne reconnue par l’Empire romain. L’histoire de ces hérésie nous est connue et plusieurs ont eu l’honneur douteux d’être le centre d’intérêt des conciles catholiques.
Ce fut encore le cas quand la réforme grégorienne qui voulait moraliser et durcir le catholicisme médiéval vit apparaître des oppositions internes et un christianisme jusque là surtout implanté en Europe centrale et orientale.
Si cet ouvrage est utile aux chercheurs en raison des références qui y sont faites par plusieurs auteurs, il est sans intérêt, voire nocif pour les simples curieux.

Discours de Cosmas, le prêtre, contre Bogomil

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Traité contre les bogomiles de Cosmas, le prêtre

Ce discours (Slovo) en vieux slave (slavon) est le premier document parvenu jusqu’à nous qui révèle la découverte d’une hérésie chrétienne, dont les membres (les bogomiles) suivent les enseignements de leur meneur (Bogomil) dont le nom pourrait se traduire, soit par « ami de Dieu », soit par « digne de la pitié de Dieu ».

C’est la première fois qu’apparaît dans les textes un courant chrétien qui va se révéler également de façon presque concomitante dans les régions occidentales de l’Europe du Moyen Âge.

J’ai récupéré ce document, qui n’est que la première partie d’un discours en comprenant trois, car les autres parties concernent les chrétiens jugés orthodoxes par Cosmas qui leur adresse une liste de leurs erreurs doctrinales (partie 2) et ses conseils pour revenir à l’orthodoxie véritable selon lui (partie 3).

L’importance de ce texte est majeure car il décrit finement les points doctrinaux qui opposent l’orthodoxie catholique — je rappelle que nous sommes à une date antérieure au premier schisme judéo-chrétien qui verra, près d’un siècle plus tard, la scission entre catholiques romains et orthodoxes orientaux — et ce christianisme hérétique selon l’auteur.
Il va sans dire que, pour nous, cette description est  passionnante car elle met en valeur les arguments des bogomiles qui seront largement diffusés par les cathares. Ce texte met aussi en évidence le caractère franchement divergent entre catharisme et catholicisme, notamment en matière d’attribution de la création du ciel, de la terre et de tout le monde visible. Il atteste donc bien que cette position tranchée était la seule qui prévalait au début du bogomilisme et que la position dite mitigée ne peut que lui être postérieure.

Ce texte est une traduction effectuée à partir du travail effectué par M. G. Propruzenko (à partir de cinq traités utilisables sur les sept retrouvés). Ce texte est tiré de l’ouvrage publié en 1945 par Henri-Charles Puech et André Vaillant dans la Revue des études slaves, publication de l’Institut des études slaves.
Cet ouvrage, quasi impossible à se procurer aujourd’hui et de toutes façons non réédité, est encore soumis à la loi sur les droits d’auteurs, puisque les droits courent jusqu’en 2027 pour M. Vaillant et 2036 pour M. Puech.
J’espère néanmoins que cette publication très partielle sera comprise dans sa valeur historique de mise à disposition totalement gracieuse d’un document majeur dont on ne saurait priver les chercheurs et l’ensemble des personnes désireuses de mieux comprendre cette religion.

Initialement publié dans la revue de l’Institut des études slaves, ce travail fut ensuite présenté séparément par impression au format livre.

La première partie comporte l’analyse technique des auteurs que nous vous proposons en téléchargement (2,9 Mo) via la version de Persée.

La traduction du manuscrit suit le document précédent : Discours de Cosmas

Cet ouvrage, tombé dans le domaine public, est disponible sur le web via Persée et GoogleBook.

 

1209-2009, cathares, une histoire à pacifier ?

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1209-2009, cathares, une histoire à pacifier

Actes du colloque international tenu à Mazamet les 15, 16 et 17 mai 2009 sous la présidence de Jean-Claude Hélas.

Textes rassemblés par Anne Brenon

Éd. Loubatières, collection Histoire (2010) – ISBN 978-2-86266-629-7.

Quatrième de couverture

Aucun chantier historique n’est jamais clos, puisque l’Histoire s’inscrit elle-même dans l’Histoire, et que chaque génération d’historiens pose au matériau documentaire un questionnement renouvelé. Ainsi du phénomène hérétique médiéval, en particulier de l’histoire des groupes dissidents aujourd’hui conventionnellement désignés comme « cathares ».
Depuis Jean Duvernoy, nous savons désormais que les cathares étaient des chrétiens médiévaux, représentatifs du débat intellectuel et spirituel du tournant des XIIe et XIIIe siècles, et selon des développements sociaux divers, bien au-delà des seuls pays d’oc.
En mai 2009, à Mazamet, un colloque international a permis à une vingtaine de spécialistes de toutes disciplines – de l’histoire médiévale à celle des religions ou à la philologie romane – d’exposer et de confronter, en amical et respectueux débat, les avancées de leur recherche sur les « cathares ». Les communications s’organisaient selon trois grands thèmes : la construction de l’hérésie ; théologie et ecclésiologie de la dissidence ; causes et conditions de la disparition du catharisme ; chaque partie étant suivie d’une table ronde entre les chercheurs et avec le public.
Tel est l’ensemble qui se trouve ici retranscrit.
Images et concepts de « l’hérésie », 800 ans après la croisade contre les Albigeois, ressortent aujourd’hui précisés, clarifiés – tendent enfin à s’exorciser. Et on se prend à respirer le grand bol d’oxygène d’une recherche neuve, rajeunie.

Ce que j’en pense

Les habitués du site avaient déjà eu mon appréciation de ce colloque qui m’avait ravi par le fait qu’il se décidait enfin à aborder l’aspect théologique du catharisme qui fait si souvent défaut aux travaux historiques.
Autant dire que ces actes sont à mes yeux indispensables à ceux qui n’ont pu y assister et tout autant à ceux qui y participèrent et souhaiter en étudier les communications d’une qualité indéniable.
Merci à tous les intervenants, à ceux qui ont permis cette rencontre et à ceux qui nous permettent de détenir ce document.
Vivement un prochain colloque aussi bien fourni avec, pourquoi pas, l’étude du pré-catharisme du IIe au Xe siècle.

Voici ci-dessous le sommaire de ce document avec les photos des participants :

Le colloque est présidé par M. J.-C. Hélas (Maître de conférences honoraire à l’Université P. Valéry – Monpellier III).

La construction de l’hérésie

Pilar Jiménez, chercheur associé CNRS-UMR 5136 Framespa, université Toulouse 2 Le Mirail.
Retour sur la construction historiographique des origines orientales du catharisme

David Zbiral, Docteur en histoire, université Masaryk de Brno
La Charte de Niquinta et le rassemblement de Saint-Félix, État de la question
Édition critique de la charte de Niquinta selon les trois versions connues

Travis Stevens, Harvard Divinity School.
Innocent III et la rhétorique contre l’hérésie

Marjolaine Raguin, doctorante en langue et littérature médiévale occitane à l’université Paul Valéry – Montpellier III.
Hérésie et hérétiques dans la Chanson de Guilhem de Tudèla

Carlos Gascon Chopo, doctorant en histoire médiévale. UNED Madrid.
Sur les cathares en val d’Aran

Franco Morenzoni, Professeur d’histoire médiévale, université de Genève.
Hérésies et hérétiques dans la prédication parisienne de la première moitié du XIIIe siècle

Thomas Butler, ancien professeur de langues et littératures slaves, universités du Wisconsin et Harvard.
Les « chrétiens » bosniaques : origines, croyances et influence socio-politique du XIIIe au XVe siècle.
Table-ronde animée par Guy Lobrichon

Théologie, ecclésiologie et sociologie

Daniela Müller, Professeur d’histoire de l’église, université de Nimègue.
Les historiens et la question de vérité historique. L’Église cathare a-t-elle existé ?

Lidia Denkova, professeur département de philosophie et sociologie, nouvelle université bulgare de Sofia.
Origine et originalité de l’hérésie, « retrocendum ad principia magis communia »

Francesco Zambon, Professeur de philologie romane à l’université de Trente.
L’interprétation cathare des paraboles évangéliques : les deux arbres, la brebis et la drachme perdues.

Nataliya Dulnyeva, docteur en histoire, université de Lvìv et Andrèi Pechenkine, département d’études religieuses, université de Tula.
Les fondements de la lecture cathare du prologue de l’Évangile de Jean.

Ylva Hagman, Docteur en histoire des religions, université de Linköping (Suède).
« La Brevis Summula contre herrores notatos heretichorum » et le point de vue des églises cathares.

Roland Poupin, docteur en théologie et philosophie. Pasteur de l’église réformée de France à Antibes.
À propos des tuniques d’oubli.
Table-ronde animée par Daniela Müller

Causes et conditions de la disparition du catharisme

Claudine Pailhès, Archiviste paléographe, conservateur en chef des archives de France-AD 09
Les comtes de Foix face à l’hérésie

Gwendoline Hancke, docteur en histoire. Université de Poitiers.
Le faydit, l’épouse et la concubine : le destin ordinaire de la famille de Mazerolles entre hérésie, croisade et Inquisition.

Jean Duvernoy, historien.
Jordan de Saissac

Anne Brenon, Archiviste paléographe, conservateur en chef honoraire des archives de France
Les années 1230-1245 : premiers jalons d’une déprise du catharisme en pays d’oc ? Exemple de deux seigneuries de la Montagne Noire.

Annie Cazenave, Ingénieur (CNRS).
« Genus heretichorum« .

Table ronde finale sous la direction de Julien Roche, Archiviste paléographe, conservateur des bibliothèques, université de Lille I.

Les cathares devant l’histoire

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Les cathares devant l’histoire
Mélanges offerts à Jean Duvernoy

Mon commentaire
Ce travail collectif  — issu de deux journées de rencontres à Foix, les 12 et 13 mai 2003 — est à la fois un hommage appuyé à celui qui était un précurseur de génie et une réponse de qualité à ceux qui ont cru que la recherche historique sur le catharisme était un cadavre refroidi dont on pouvait faire tout et n’importe quoi.
C’est donc un ouvrage de très haut niveau qualitatif sur le plan historique, ce qui a pour corollaire qu’il n’est pas forcément adapté à des débutants.Read more