montségur

Le dossier Montségur

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Le dossier Montségur
Jean Duvernoy

Quatrième de couverture
Plusieurs chroniques font allusion à la reddition de la forteresse de Montségur et au bûcher qui l’a suivi. Mais l’essentiel de l’histoire du château, de son utilisation comme siège de l’église cathare et de sa fin tragique est contenu dans les interrogatoires de l’inquisiteur Ferrer, et à titre épisodique, de ses successeurs.

Le Dossier de Montségur emprunte au registre les dépositions des rescapés de Montségur, qui vont du 10 mars au 19 mai 1244. Celles-ci sont suivies de dépositions intéressant pour partie Montségur, faites par les habitants de Mirepoix ou du Lauragais, puis de dépositions empruntées à des registres postérieurs : registre de Bernard de Caux et de Jean de Saint Pierre (1245-1246) pour le Lauragais, registre des mêmes pour le pays de Foix, registre de Pons de Parnac et autres (1273-1278).

Si le lieu et les circonstances du bûcher sont bien établis, rien ne nous renseigne explicitement sur le lieu des interrogatoires. Mais tout porte à penser que les premiers se déroulèrent à Montségur. L’enquête suit un ordre immuable, que traduit le procès-verbal notarié, et que reprendra la sentence. L’intérêt principal de l’inquisiteur est de recueillir des dénonciations. Il s’agit de faire dire aux témoins qui a « vu » des parfaits et surtout les a « adorés ». Puis on leur fera dire qui a été « consolé », et enfin qui a participé à la défense du château rebelle et à l’expédition d’Avignonet.
Dans l’ensemble, on a une image très complète de la garnison.

Tel qu’il nous est parvenu, ce document nous livre une tranche d’histoire originale précise et parfois pathétique.

Montségur et l’énigme cathare

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Montségur et l’énigme cathare
Jean Markale

Quatrième de couverture

Montségur, « ce nid d’aigle vers lequel convergent tous les nuages du monde », reste l’un de ces lieux privilégiés où souffle encore l’esprit, où planera toujours le mystère du Saint Graal, où viendront inconsciemment s’arrimer rêves et illusions des générations successives, en dépit des flammes du bûcher allumé naguère par les Inquisiteurs pour réduire à jamais la résistance cathare.Qui étaient les Cathares ? D’où venaient-ils ? Pourquoi s’étaient-ils rassemblés dans le Razès mystérieux, non loin de Rennes-le-Château et de Quéribus, au coeur d’une étrange région entourée de vallées profondes, de sommets brûlés par le soleil ? Quel trésor cherchèrent-ils à sauver ? Quels furent leur véritable doctrine, leurs rapports avec l’Occitanie médiévale, avec les Templiers ? Pourquoi furent-ils si cruellement pourchassés ?Jean Markale s’attache à répondre objectivement à ces questions, en démêlant le vrai du faux. Au terme d’une enquête menée sur place avec passion, s’appuyant sur une documentation rigoureuse et étendue, une connaissance approfondie de l’Histoire et de la tradition, il ouvre des voies nouvelles, suggère des pistes oubliées, formule des hypothèses exaltantes au-delà desquelles s’esquisse en filigrane le scintillement d’une lumière recherchée par l’homme depuis l’aube des temps…

Mon commentaire

Alors que j’avais de Jean Markale une idée très différente, j’ai eu la surprise de trouver dans ce livre une analyse qui ne verse pas dans les travers habituels et qui dénonce l’ésotérisme qui s’est emparé du catharisme tout comme il démonte les mythes autour de du Graal pyrénéen et notamment d’Antonin Gadal.

Pour autant ses thèses datent et ne prennent pas encore en compte le travail de Jean Duvernoy publié quelques années plus tôt. Le lien avec le manichéisme est encore la référence pour l’auteur dont je pense qu’il aurait revu sa copie s’il en avait eu le temps. À ne lire que si on maîtrise bien le sujet pour ne pas se laisser embarquer dans des hypothèses qui ont été reconnues depuis comme de fausses pistes.