La sagesse du désert.
Aphorismes des Pères du désert
Thomas Merton
Quatrième de couverture
Les Pères du désert, ces ermites chrétiens qui, au IVe siècle de l’ère chrétienne, abandonnèrent le monde païen pour aller vivre dans les déserts d’Égypte, de Palestine, d’Arabie et de Perse, furent plus souvent admirés que réellement connus.
Thomas Merton, le célèbre trappiste auteur de La nuit privée d’étoiles et de La paix monastique, a été de ceux qui, au XXe siècle, ont grandement contribué à faire redécouvrir l’aventure de ces hommes ivres de Dieu. Dans cette anthologie, il n’a pas tendu à l’exhaustivité ni à l’érudition critique, mais a plutôt tenté de transmettre l’esprit qui guidait il y a plus de mille ans la composition des recueils de paroles des Pères : offrir aux amis et disciples un exposé libre et familier d’histoires édifiantes et d’aphorismes profonds, sans système ni dessein précis, afin que chacun puisse, au détour d’une pensée anonyme venue des terres arides, pousser les racines de son âme jusqu’aux sources souterraines.
Mon commentaire
À la suite de Pacôme qui fonda un des premiers monastère ou d’Antoine qui suivi lui la voie érémitique, les chrétiens qui voyaient s’éloigner la voie offerte par le martyre de la répression romaine firent le choix d’une semi ou totale réclusion, en groupe ou isolément.
Consacrant le plus clair de leur temps — jusqu’à six jour sur sept pour les anachorètes — à la méditation quasi permanente, ces premiers moines cherchaient à atteindre un niveau d’ouverture à la grâce de Dieu aussi complet que possible.
Ils étaient l’objet d’une véritable vénération de la part des chrétiens demeurés dans la vie mondaine car leur apparent sacrifice était considéré comme rédempteur des péchés de ceux qui ne suivaient pas leur trace, comme le voulait la tradition sacrificielle judéo-chrétienne qui reconnaissait le même rôle à la Passion du Christ et au martyre des premiers chrétiens.
Ce qui intéresse le croyant cathare dans la démarche de ces cénobites et ermites chrétiens c’est le fait d’appuyer leur méditation sur les textes chrétiens qui est en opposition avec la technique orientale qui cherche à saisir la mondanité dans sa plénitude ou à créer une vacuité susceptible de permettre de saisir l’être.