Moi, Marcion… ou les fondements de l’antijudaïsme chrétien
Xavier Ponte-Corto
Quatrième de couverture
Moi, Marcion… ou les fondements de l’antijudaïsme chrétien.
Ce roman raconte l’histoire de Marcion de Sinope.
Armateur puissant et riche, 1er banquier de l’histoire chrétienne, il fut surtout un évêque itinérant entre 135 et 144, connu pour :
– l’invention des concepts d’Ancien et de Nouveau Testament,
– l’édition « industrielle » de l’Evangile de Luc, des Epitres de Paul de Tarse
– et de la mise en place de l’antijudaïsme chrétien sur l’Empire romain.
Son but était que l’Eglise chrétienne se sépare des juifs, de leur culture, rites, traditions et Livres Sacrés, afin de ne se consacrer qu’au Christ et aux Evangiles.
Ayant échoué à en convaincre le pape Pie 1er, il fut exclu de l’Eglise en 144. Il fonda alors le marcionisme, secte chrétienne intégriste et fanatique qui répandit un antijudaïsme haineux sur l’ensemble de l’Empire.
Ce concept pernicieux couvrit les Ile et Ille siècle où il y eut plus de chrétiens marcionites que de chrétiens dépendants de la Grande Eglise. Leur antijudaïsme était d’une violence extrême.
Ce système de pensée néfaste perdure toujours deux mille ans plus tard, malgré tous les efforts faits par la chrétienté pour effacer toute trace du plus vénéneux des hérétiques chrétiens : Marcion de Sinope.
Xavier Ponte-Corto
Mon commentaire
Cette quatrième de couverture est assez claire pour informer le lecteur.
En effet l’auteur, dont on ne peut nier qu’il connaît le sujet, a pris le parti de l’Église de Rome et mène une véritable croisade anti-Marcion.
Sur son site, prétendûment « dédié » à Marcion, il prend ouvertement le parti judéo-chrétien et pourfend Marcion de façon encore plus violente que ne le fit jamais Tertullien de Carthage.
Mais cela serait acceptable si l’on ne relevait pas de nombreuses erreurs, voire mensonges dans son propos.
Accuser Marcion d’antijudaïsme est vrai et correct, mais faire le lien entre antijudaïsme et antisémitisme est un mensonge éhonté et une idiotie théologique ! En effet, en détachant le christianisme du judaïsme, Marcion a de fait supprimé la rivalité instaurée par l’Église de Rome, ce qui a poussée cette dernière à organiser l’antisémitisme afin de prendre sa place. Les accusations de déicide portées contre les juifs ne sont pas le fait des marcionites, mais des catholiques. Quand on ne se pose pas sur les mêmes brisées, on ne se combat pas, on s’ignore !
Cette remarque extraite du même site donne franchement envie de rire :
« Marcion est dénié par eux car, entre autre délire sur l’axe du mal judéo-judaïque, il remet en cause les fondements de ces deux religions en induisant dans son argumentation que les Hébreux étaient un petit peuple tribal s’étant inventé un passé mythologique pour palier sa transparence… passé que les juifs ont pris pour argent comptant… et les chrétiens à leur suite. »
C’est exactement, à la virgule près ce que les archéologues israéliens Finkelstein et Silberman ont démontré dans leurs travaux.
Au total, ce livre est à fuir à tout prix, surtout si vous débutez dans la recherche théologique, car il ne vous aidera en rien et pourrait même égarer les esprits les moins bien formés.